[VIDÉO] Vous pourriez aussi aimer ce contenu partenaire (aprĂšs la pub) RETIRER LA PUBLICITÉ Bien qu’il puisse donner une image d’imposante stabilitĂ©, l’ocĂ©an est l’un des systĂšmes terrestres les plus sensibles au changement climatique. Depuis la fin de l’holocĂšne, il y a environ 10’000 ans, les ocĂ©ans ont montrĂ© une relative stabilitĂ©. Mais une analyse rĂ©cente de
Les scientifiques disent que les nouvelles donnĂ©es montrent pourquoi il est urgent d’éviter une augmentation continue du CO2 Ă  l’avenir. Une nouvelle Ă©tude des tempĂ©ratures ocĂ©aniques anciennes, publiĂ©e aujourd’hui dans Science, montre que les profondeurs de l’ocĂ©an Atlantique Nord Ă©taient autrefois 20°C plus chaudes que la surface de la MĂ©diterranĂ©e moderne. Les scientifiques disent que les nouvelles donnĂ©es, couvrant les 60 derniers millions d’annĂ©es, montrent l’énorme impact de plus de COdeux niveaux dans le passĂ© gĂ©ologique, et soulignent le besoin urgent d’empĂȘcher la poursuite de la formation de COdeux monter dans le futur. Aujourd’hui, l’ocĂ©an profond est plein d’eaux glacĂ©es », a dĂ©clarĂ© le co-auteur de l’étude, le Dr James Rae de l’UniversitĂ© de St Andrews, mais il y a 50 millions d’annĂ©es, il faisait aussi chaud que la MĂ©diterranĂ©e l’est aujourd’hui ». L’équipe internationale, qui comprend des scientifiques de NorvĂšge, des Pays-Bas, de Suisse et des États-Unis, a utilisĂ© les empreintes chimiques de minuscules coquilles fossiles provenant de noyaux de boue des grands fonds pour reconstituer les tempĂ©ratures ocĂ©aniques anciennes. En utilisant de nouvelles mesures de laboratoire de pointe, ils ont pu obtenir les estimations de tempĂ©rature les plus prĂ©cises Ă  ce jour, montrant que les tempĂ©ratures Ă©taient plus chaudes et plus variables qu’on ne le pensait auparavant. Historique de la tempĂ©rature de l’ocĂ©an profond et de l’évolution du CO2 atmosphĂ©rique. Les estimations de tempĂ©rature prĂ©cĂ©dentes sont indiquĂ©es par une ligne rouge, les nouvelles donnĂ©es Ă©tant reprĂ©sentĂ©es par des symboles. Le professeur Nele Meckler, de l’UniversitĂ© de Bergen, qui a dirigĂ© l’étude, a expliquĂ© Nous avons examinĂ© la façon dont les diffĂ©rents atomes de carbone et d’oxygĂšne Ă©taient entassĂ©s dans ces anciennes coquilles, ce qui s’avĂšre ĂȘtre une mĂ©thode trĂšs prĂ©cise de calcul de la tempĂ©rature. . . . au moment oĂč les coquilles se sont formĂ©es. » Le Dr Phil Sexton, co-auteur de l’étude de l’Open University, a ajoutĂ© Parce que la boue et les coquillages s’accumulent continuellement sur le fond marin, un long tube de cette boue, jusqu’à 3 km de long, est comme une capsule temporelle. Plus vous pĂ©nĂ©trez profondĂ©ment dans le noyau, plus les couches fossiles sont anciennes, et en mesurant la chimie des couches, nous obtenons un long enregistrement des changements climatiques passĂ©s. » Les tempĂ©ratures de 20C pour l’Atlantique Nord profond proviennent d’une Ă©poque appelĂ©e l’ÉocĂšne, environ 15 millions d’annĂ©es aprĂšs la fin des dinosaures, lorsque le CO atmosphĂ©riquedeux Il Ă©tait environ trois fois plus grand que l’actuel. Les indicateurs fossiles prĂ©cĂ©dents ont montrĂ© que cette Ăšre Ă©tait caractĂ©risĂ©e par des tempĂ©ratures super chaudes, avec des palmiers et des crocodiles habitant l’Arctique, et la nouvelle Ă©tude montre que cette chaleur extrĂȘme a Ă©galement Ă©tĂ© ressentie dans l’ocĂ©an profond. Des grappes d’atomes dans des couches de microfossiles de la taille d’un sable comme celle-ci rĂ©vĂšlent un ancien ocĂ©an chaud. Le Dr Rae a dĂ©clarĂ© Ces climats de serre anciens peuvent sembler trĂšs Ă©loignĂ©s de ceux d’aujourd’hui, mais ils sont essentiels pour nous aider Ă  comprendre l’impact du COdeux sur le changement climatique ». Il a ajoutĂ© Bien que ces climats de serre super chauds se soient produits il y a longtemps, ils sont essentiels pour nous aider Ă  comprendre l’impact du COdeux sur le changement climatique Ă  l’avenir. COdeux Il a dĂ©jĂ  transformĂ© le visage de notre planĂšte, et Ă  moins que nous ne limitions les Ă©missions dĂšs que possible, il le fera Ă  nouveau. » CatĂ©gorieRechercher / DĂ©claration publique. Ce matĂ©riel d’organisation/d’auteurs source peut ĂȘtre de nature unique, Ă©ditĂ© pour plus de clartĂ©, de style et de longueur. Les points de vue et opinions exprimĂ©s sont ceux des auteurs. voir en entier ici. Introverti hardcore. Pionnier de la biĂšre. Amoureux d’Internet. Analyste. SpĂ©cialiste de l’alimentation. PassionnĂ© de mĂ©dias sociaux. »
1La topographie dynamique – ou hauteur dynamique – est l'Ă©quivalent pour l'ocĂ©an des hautes et des ; 2 L'inversion est une opĂ©ration mathĂ©matique qui permet, sous certaines conditions, de dĂ©terminer de ; 2 La situation Ă©tait telle qu’à la fin des annĂ©es 1980, on ne disposait toujours pas d’une image satisfaisante de la circulation gĂ©nĂ©rale des ocĂ©ans et de sa variabilitĂ©.
un enjeu crucialPour son rĂŽle dans la rĂ©gulation du climat, la biodiversitĂ© qu'il abrite et les services multiples et vitaux qu’il rend aux sociĂ©tĂ©s humaines, le maintien en bonne santĂ© de l’OcĂ©an est un enjeu crucial. Mais les effets combinĂ©s du changement climatique et des activitĂ©s humaines mettent en pĂ©ril la machine ocĂ©anique, faisant peser de nouvelles menaces pour le vivant. Immense laboratoire physique, gĂ©ologique, chimique et biologique, l’ocĂ©an reste pour autant un grand inconnu. Les scientifiques sont sur tous les fronts - et dans tous les fonds - ocĂ©aniques pour tenter de repousser toujours plus loin les frontiĂšres de la connaissance sur nos ocĂ©ans. comment naissentet Ă©voluent les ocĂ©ans ? Les ocĂ©ans couvrent 70 % de la surface de la planĂšte et contiennent 97 % de l’eau sur Terre. Ils abritent Ă©galement la majoritĂ© de la biodiversitĂ©. Mais cet immense rĂ©servoir de richesses n’a pas toujours eu la configuration qu’on lui connaĂźt aujourd’hui. Au fil des temps gĂ©ologiques et climatiques, intimement liĂ©e au ballet des continents, la forme des ocĂ©ans a Ă©voluĂ©. Dorsales et bassins ocĂ©aniques, fosses et abysses, rifts, monts hydrothermaux la richesse des paysages des fonds marins nous rĂ©vĂšle une partie de leur histoire. Le destin d’un ocĂ©an Au regard de l’ñge vĂ©nĂ©rable de la Terre, les fonds ocĂ©aniques actuels sont jeunes pas plus de 200 millions d’annĂ©es contre 4,56 milliards pour notre planĂšte. En cause l’activitĂ© tectonique qui façonne la surface de la Terre, la lithosphĂšre. Cette enveloppe rigide, de quelques dizaines de kilomĂštres d’épaisseur en moyenne dans les ocĂ©ans, est un vĂ©ritable puzzle gĂ©ant et mouvant, qui forme actuellement 53 plaques tectoniques. On distingue sept grandes plaques amĂ©ricaine, pacifique, eurasiatique, africaine, australienne et antarctique, qui couvrent 95 % de la surface terrestre, et 46 plus petites CaraĂŻbes, Philippines, etc.. Sous tension permanente, ces plaques se forment puis se dĂ©forment avant de disparaĂźtre pour ĂȘtre recyclĂ©es dans le manteau terrestre. La naissance et l’évolution des ocĂ©ans sont donc directement liĂ©es aux mouvements des plaques tectoniques. Carte de la tectonique des plaques Carte physique mondiale en français des limites des plaques tectoniques avec leurs vecteurs de dĂ©placement et une sĂ©lection de points chauds hotspots. Source Wikimedia commons, Share alike Unported – Eric Gaba L’ocĂ©anisation est le fruit d’un long processus gĂ©ologique qui dĂ©bute par la rupture d’un continent. Sous l’effet de contraintes tectoniques, la croĂ»te terrestre s’échauffe, s’étire et s’amincit jusqu’à son dĂ©chirement, formant en surface une vaste vallĂ©e d’effondrement appelĂ© rift continental. Les rifts constituent ainsi le premier stade d’un processus de divergence entre deux futures plaques. Si le processus se prolonge suffisamment longtemps, le rift et sa vallĂ©e s’ouvrent jusqu’à ce que de l’eau s’engouffre dans cette dĂ©pression nouvellement formĂ©e. C’est au niveau de cette nouvelle limite de plaques, dĂ©sormais une dorsale ocĂ©anique, que de la croĂ»te va ĂȘtre gĂ©nĂ©rĂ©e, entraĂźnant l’élargissement de l’ocĂ©an. Si toutes les Ă©tapes de ce processus sont encore mal connues, comme le passage du domaine continental aminci au systĂšme purement ocĂ©anique par exemple, de nombreux Ă©lĂ©ments sur terre comme en mer ont permis aux scientifiques d’en Ă©tablir les grands traits. Le rift Est-Africain est, lui, en cours d’ouverture. De l’Afar au Golfe du Mozambique, il offre sur prĂšs de 4000 km un Ă©ventail unique des diffĂ©rents stades d’évolution de la rupture continentale depuis 25 millions d’annĂ©es. Alors que la rupture est Ă  peine amorcĂ©e dans sa partie sud depuis 1 Ă  5 millions d’annĂ©es au Malawi, Mozambique, Tanzanie, elle atteint un stade trĂšs avancĂ© en Afar, oĂč la nature de la croĂ»te terrestre a mĂȘme commencĂ© Ă  ĂȘtre modifiĂ©e. Cette zone particuliĂšre regroupe trois branches distinctes oĂč de nombreuses dĂ©pressions bassins, failles, et volcans actifs attestent des phĂ©nomĂšnes dynamiques internes qui sont Ă  l’Ɠuvre pour rompre la croĂ»te terrestre. Pour autant, il est impossible de prĂ©dire aujourd’hui si le rift Est-Africain donnera effectivement naissance Ă  un ocĂ©an. L’Islande constitue, elle, un autre cas remarquable situĂ©e au niveau d’un point chaud siĂšge d’une activitĂ© volcanique intense, l’üle est en fait une partie Ă©mergĂ©e de la dorsale mĂ©dio–atlantique, ce qui permet d’observer sur terre des processus d’extension classiquement sous-marins. Vue du rift du Manda Hararo Afar Ă©thiopien Vue du rift du Manda Hararo Afar Ă©thiopien Ă  partir de l’épaule sud-ouest. Bien que de nombreuses failles soient visibles au premier plan, celles-ci ne sont probablement plus actives, car l’activitĂ© magmato-tectonique Quaternaire semble concentrĂ©e sur une zone Ă©troite visible au second plan zone sombre, couverte de coulĂ©es basaltiques. © RaphaĂ«l GRANDIN/IPGP/CNRS PhotothĂšque Les dorsales ocĂ©aniques forment une chaĂźne de montagnes sous-marines, observable par satellite, de plus de 60 000 kilomĂštres. Les limites des plaques tectoniques sont en effet des zones Ă  forte activitĂ© sismique et volcanique et font l’objet d’une Ă©tude toute particuliĂšre. C’est ici que se forme en continu la nouvelle lithosphĂšre – ou plancher – ocĂ©anique. Par quels mĂ©canismes ? Des laves provenant de la fusion partielle du manteau sous-jacent montent au niveau de la dorsale. Elles s’échappent par des fissures et forment des volcans sous-marins puis des bandes de basaltes qui s’accolent Ă  des laves plus anciennes. Ce processus, par lequel la lithosphĂšre est gĂ©nĂ©rĂ©e Ă  l’axe des dorsales avec l’expansion ocĂ©anique, est nommĂ© accrĂ©tion. Hormis quelques exceptions, on distingue les dorsales » lentes , dont la vitesse d’expansion est de 2 Ă  4 centimĂštres par an comme la dorsale mĂ©dio-atlantique et des dorsales » rapides » dont le taux d’accrĂ©tion est de 8 Ă  20 centimĂštres par an comme la dorsale est-Pacifique.L’étude des dorsales, notamment la dorsale lente sud-ouest indienne, a montrĂ© que l’apport magmatique n’était pas le seul responsable de la formation du plancher ocĂ©anique. Des campagnes ocĂ©anographiques ont permis de dĂ©couvrir, Ă  certains endroits, des traces d’exhumation du manteau terrestre composĂ© de pĂ©ridotites et de la croĂ»te profonde sans remontĂ©e magmatique sur les dorsales lentes, de grands cisaillements, ou failles normales, entraĂźnent la remontĂ©e de pĂ©ridotites jusqu’à l’affleurement. L’expansion et la composition du plancher ocĂ©anique rĂ©sultent ainsi d’une balance entre ces trois mĂ©canismes le magmatisme, les failles normales et l’hydrothermalisme permet chaque annĂ©e la formation de 17 km3 de nouvelle lithosphĂšre. Se couvrant progressivement de sĂ©diments, elle s’épaissit, s’alourdit, avant d’ĂȘtre engloutie sous son propre poids dans le manteau terrestre. Les plaques ocĂ©aniques terminent ainsi leur cycle en s’enfonçant dans le manteau terrestre au niveau des zones dites de subduction – sous les plaques tectoniques voisines, moins denses. De ce fait, on trouve trĂšs peu de lithosphĂšre ocĂ©anique datant de plus de 180 millions d’annĂ©es. En d’autres termes, le plancher ocĂ©anique est Ă©phĂ©mĂšre
 Ă  l’échelle des temps gĂ©ologiques. En s’enfonçant dans les entrailles de la Terre, la croĂ»te ocĂ©anique va fondre avant d’ĂȘtre recyclĂ©e par le manteau terrestre pour donner naissance, quelques millions d’annĂ©es plus tard, Ă  de nouvelles dorsales. “ Si l’on commence Ă  mieux comprendre les mĂ©canismes tectoniques - qui permettent d'amincir la lithosphĂšre continentale de 30 Ă  10 km jusqu'Ă  en exhumer le manteau lithosphĂ©rique dans certains cas, on connaĂźt encore mal en revanche comment se forme la dorsale ocĂ©anique initiale, c'est-Ă -dire comment se forme une nouvelle limite de plaque. Qu'est ce qui contrĂŽle le timing des apports de magma lors du rifting ? Quelles sont les interactions entre processus magmatiques et tectoniques ? Quel est le rĂŽle des points chauds ? Cette transition, au moment oĂč les processus tectoniques laissent la place aux processus magmatiques, est encore mal comprise. ” Daniel Sauter directeur de recherche Ă  l’Institut Terre et environnement de Strasbourg ITES Comment se forme une Ăźleau milieu de l’OcĂ©an ? Quel est le point commun entre l’Islande, les Tonga, Mayotte, ou encore les Açores ? Ce sont toutes des Ăźles volcaniques, Ă©mergeant des ocĂ©ans. NĂ©es de points chauds, de l’émergence d’un rift ocĂ©anique ou lors de la subduction d’une plaque tectonique sous une autre, les Ăźles qui se forment au milieu de l’ocĂ©an ne sont pas pour autant Ă©ternelles certaines peuvent disparaĂźtre quelques mois ou quelques annĂ©es aprĂšs leur formation. Les Ăźles de points chauds, comme l’archipel d’HawaĂŻ dans l’ocĂ©an Pacifique, La RĂ©union dans l’ocĂ©an Indien ou les Açores dans l’ocĂ©an Atlantique sont le fruit de percĂ©es magmatiques survenues il y a plusieurs dizaines de millions d’annĂ©es. En un point donnĂ©, du magma traverse en continu la croĂ»te ocĂ©anique, formant un volcan de plus en plus grand jusqu’à ce qu’il Ă©merge de l’ocĂ©an. Ces poinçons de magma ne bougent pas par rapport au manteau terrestre ; ce sont les plaques qui, se dĂ©plaçant au-dessus, sont ainsi “ poinçonnĂ©es ”, entraĂźnant la naissance de nouveaux volcans. Un phĂ©nomĂšne qui s’inscrit dans le temps long il a fallu deux millions d’annĂ©es Ă  La RĂ©union pour devenir une Ăźle dĂ©finitive. Les volcans sont en effet trĂšs instables et se dĂ©truisent rĂ©guliĂšrement. Le volcan actif du piton de la Fournaise, Ă  La RĂ©union, est installĂ© Ă  l’intĂ©rieur d’une Ă©norme caldera – un effondrement latĂ©ral de tout un cĂŽtĂ© du volcan, qui correspond Ă  une sĂ©rie d’effondrements successifs de son flanc est. L’Islande, situĂ©e au milieu de l’Atlantique sur la dorsale mĂ©dio-ocĂ©anique entre l’Europe et l’AmĂ©rique, est le seul endroit du monde oĂč le plancher d’une dorsale ocĂ©anique a Ă©mergĂ©. Carte des principaux points chauds mondiaux Sur cette carte des principaux points chauds mondiaux, on distingue en 1 Limite de plaque divergente dorsale, 2 Limite de plaque transformante, 3 Limite de plaque de subduction, 4 Zones de limite diffuse de plaque, 5 SĂ©lection de principaux points chauds. © WikipĂ©dia La plus jeune Ăźle connue, Ă©mergĂ©e en janvier 2022 dans l’archipel des Tonga, dans l’ocĂ©an Pacifique, appartient, elle, Ă  un arc volcanique. Ces arcs se forment dans les zones de subduction lĂ  oĂč la croĂ»te ocĂ©anique s’enfonce dans le manteau sous une autre plaque. Du magma s’échappe du manteau et forme, en aplomb de cette zone, un arc de volcans qui percent rĂ©guliĂšrement les flots. Quand il y a convergence entre deux plaques ocĂ©aniques, il y a formation de chapelets d’üles volcaniques qui s’élĂšvent au-dessus de la surface des ocĂ©ans pour constituer un arc insulaire. Les arcs volcaniques insulaires s’installent sur la plaque chevauchante. Les principaux arcs se situent dans les CaraĂŻbes Petites Antilles, l’Atlantique Sud Sandwich du Sud et le Pacifique Ouest. L’archipel de Mayotte constitue la plus orientale, la plus australe et la plus ancienne terre Ă©mergĂ©e de l’arc volcanique des Comores, au nord du canal du Mozambique, au large de Madagascar. Mais en 2018, la plus importante secousse sismique jamais enregistrĂ©e dans la rĂ©gion a dĂ©clenchĂ© une enquĂȘte scientifique haletante. Celle-ci a permis de dĂ©couvrir un systĂšme volcanique complexe inĂ©dit un volcan sous-marin de 5 kilomĂštres de diamĂštre et de 800 mĂštres de haut Ă©tait en train de naĂźtre Ă  l’est de Mayotte. De nombreux sites font ainsi l’objet d’une surveillance continue, au sol et par satellite, pour en surveiller l’éruption, la sismicitĂ© et la dĂ©formation associĂ©e. Des campagnes qui continuent de fournir des donnĂ©es prĂ©cieuses pour affiner la comprĂ©hension de ces systĂšmes volcano-tectoniques. Mayotte 2019 Naissance d’un volcan sous-marin au large de Mayotte en 2019 © MAYOBS, CNRS/Ifremer/IPGP/BRMG D’oĂč viennentles roches sĂ©dimentaires ? Archives de l’histoire de l’ocĂ©an, la sĂ©dimentation ocĂ©anique contribue aussi Ă  faire de l’ocĂ©an un puits de carbone essentiel. Les faciĂšs sĂ©dimentaires reflĂštent Ă  la fois la variabilitĂ© des apports qui les constituent et les caractĂ©ristiques du milieu ocĂ©anique oĂč ils se dĂ©posent morphologie, profondeur, courants, salinitĂ©, pH, concentration en CO2
. On peut ainsi distinguer deux grands types d’apports Ă  la sĂ©dimentation ocĂ©anique les apports dĂ©tritiques dus Ă  l’altĂ©ration des continents et la destruction des sols, et les apports d’origine marine liĂ©s Ă  la production biogĂšne dite primaire organismes marins, plancton, microplancton
.Les apports dĂ©tritiques montrent aussi bien la diversitĂ© d’origine et de composition des roches continentales – magmatiques ou sĂ©dimentaires – que les conditions climatiques qui les altĂšrent – formation de sols. Ils sont donc directement reliĂ©s aux diffĂ©rentes zones gĂ©ographiques de climat, Ă  la variation du climat global de la Terre au cours du temps et Ă  la position des continents. Les apports dĂ©tritiques sont principalement et d’abord dĂ©posĂ©s prĂšs des continents par les fleuves, sur les marges. Avec ces apports particulaires silicatĂ©s ou carbonatĂ©s, produits de l’altĂ©ration des roches, les apports de matiĂšres organiques marines et continentales peuvent alors former des roches rĂ©servoirs » de matiĂšres carbonĂ©es, comme le charbon, le pĂ©trole et le gaz, que nous utilisons comme ressources d’énergie. Ces dĂ©pĂŽts se sont formĂ©s Ă  des Ă©poques gĂ©ologiques spĂ©cifiques oĂč les conditions climatiques et la configuration de bassins sĂ©dimentaires favorisaient la prĂ©servation de la matiĂšre organique. Or les ressources carbonĂ©es, outre le fait qu’elles ne sont pas infinies, relĂąchent le CO2 qui y Ă©tait fixĂ© et qui, dans un nouveau cycle, induit actuellement l’érosion et une altĂ©ration accĂ©lĂ©rĂ©e des roches continentales, acidifie les eaux marines, rĂ©chauffe l’atmosphĂšre. Les mĂ©canismes des effets-rĂ©ponses de ce cycle du carbone et leurs consĂ©quences sur nos milieux et nos sociĂ©tĂ©s sont une prĂ©occupation primordiale des recherches sur les processus d’altĂ©ration et la relation continent-ocĂ©an influençant le climat. ChaĂźnon primordial du cycle du carbone, les apports biogĂšnes marins constituent quant Ă  eux la grande part des sĂ©diments ocĂ©aniques formĂ©s loin des cĂŽtes et Ă  plus grande profondeur au-delĂ  du talus continental. À la surface des ocĂ©ans et des mers ouvertes, le plancton et le microplancton sont au dĂ©but de la chaĂźne biologique. On peut distinguer deux grandes familles planctoniques qui formeront les sĂ©diments pĂ©lagiques le plancton carbonatĂ© et le plancton siliceux. Ces deux types se rĂ©partissent en fonction des zones gĂ©ographiques climatiques T° et de la dynamique des grands courants marins couplĂ©s entre surface et profondeur concentration en oxygĂšne et nutriments. Les faciĂšs sĂ©dimentaires pĂ©lagiques carbonatĂ©s calcite et siliceux opale sont le reflet direct des conditions ocĂ©aniques qui ont variĂ© au cours des temps gĂ©ologiques. Ces conditions sont liĂ©es d’abord Ă  la configuration des continents due Ă  l’activitĂ© tectonique et Ă  l’expansion ocĂ©anique avec l’ouverture ou la fermeture de passages entre les ocĂ©ans Atlantique, Pacifique et Indien. La configuration actuelle – depuis environ 15 millions d’annĂ©es – a permis la mise en place du grand systĂšme de courant global, la circulation thermohaline, qui rĂ©git les Ă©changes de chaleur ocĂ©anique et atmosphĂ©rique. La formation des sĂ©diments pĂ©lagiques biogĂšnes est aussi conditionnĂ©e Ă  un autre facteur la prĂ©servation donc le stockage du carbone. La prĂ©servation des tests squelettes », une fois la matiĂšre organique planctonique dĂ©gradĂ©e et recyclĂ©e en surface, est en fonction de la profondeur, du pH et de la concentration en CO2 des masses d’eau profondes. Ces facteurs ont aussi variĂ© au cours du temps. Ainsi la rĂ©partition sur le plancher ocĂ©anique des sĂ©diments biogĂšnes enregistre Ă  la fois le climat de surface et les conditions marines profondes. “ L'Ă©tude des sĂ©diments pĂ©lagiques a permis de caractĂ©riser les grandes variations et les crises brutales climatiques et biologiques Ă  l'Ă©chelle gĂ©ologique ; ils servent Ă©galement de base aux modĂ©lisations des Ă©volutions futures. De grands programmes internationaux de carottages et de forages permettent d'affiner nos connaissances sur les connexions complexes et Ă©troites entre ocĂ©an et atmosphĂšre, donc sur le climat et le cycle du carbone. ” Anne-Marie Karpoff directrice de recherche Ă©mĂ©rite Ă  l’Institut Terre et environnement de Strasbourg zoom surLes prĂ©cieux minĂ©rauxdes fonds ocĂ©aniquesUne autre particularitĂ© de la sĂ©dimentation ocĂ©anique est la formation du faciĂšs dit argiles rouges » et des nodules de manganĂšse, sortes de gros galets qui agrĂšgent les minerais prĂ©sents dans l’eau et dont l’attrait minier a trouvĂ© un regain d’intĂ©rĂȘt pour les mĂ©taux stratĂ©giques qu’ils concentrent. Aux trĂšs grandes profondeurs abyssales, vers 4 500 mĂštres, la sĂ©dimentation change. Les particules biogĂšnes subissent des dissolutions intenses dues aux conditions physicochimiques de fond diminution de la tempĂ©rature, du pH, augmentation en CO2 dissous
 La calcite n’est plus stable. Il ne se dĂ©pose alors qu’une faible quantitĂ© de particules silicatĂ©es et de nouveaux minĂ©raux permettant l’équilibre de la chimie de l’eau de mer des argiles ferrifĂšres et des oxydes. Ces derniers forment les nodules de fer et de manganĂšse riches en nickel Ni, cuivre Cu, cobalt Co, et en CĂ©rium Ce – une terre rare d’intĂ©rĂȘt Ă©conomique. L’intĂ©rĂȘt des nodules a resurgit avec les nouvelles technologies de communication gourmandes en mĂ©taux rares, en particulier pour les pays d’Asie. Les nodules, dont les gisements sont limitĂ©s, ont mis des millions d’annĂ©es Ă  se former et ils abritent un Ă©cosystĂšme et une faune uniques ; une fois ratissĂ©s, il ne resterait sans doute qu’un dĂ©sert sans que l’on connaisse les consĂ©quences sur l’équilibre du milieu ocĂ©anique dans sa globalitĂ©. De nouveaux programmes se sont ouverts sur ces sujets. Les mĂȘmes attraits Ă©conomiques se portent sur les volcans sous-marins et les croĂ»tes cobaltifĂšres. Concombre de mer dans un champ de nodules polymĂ©talliques Les concombres de mer, tel ce Psychropotes longicauda, sont communs sur les zones Ă  nodules du Pacifique Nord Ă©quatorial par 5 500 mĂštres de profondeur. © Campagne Nodinaut 2004 / Ifremer-NAUTILE Comment se formentles minĂ©ralisations ? 70 % de la surface terrestre correspondent Ă  de la croĂ»te ocĂ©anique formĂ©e le long des dorsales sous-marines. À cet endroit, l’interaction entre volcanisme et tectonique est complexe et de nombreux processus y sont actifs ; cette couche de roche saturĂ©e d’eau et traversĂ©e par les gaz chauds en provenance du magma constitue un vĂ©ritable rĂ©acteur chimique dont les volcanologues connaissent mal le fonctionnement. Cheminees hydrothermales du site Lucky Strike SituĂ© Ă  1 700 mĂštres de profondeur, au sommet d’un volcan sous-marin, le champ hydrothermal de Lucky Strike se prĂ©sente sous la forme d’une centaine de sources hydrothermales entourant un ancien lac de lave. © Ifremer / MoMARSAT 2008 Dans ces conditions extrĂȘmes, entre la chaleur du magma des dorsales ocĂ©aniques et la froideur de l’eau de mer profonde, se dĂ©veloppent des Ă©cosystĂšmes autour de zones gĂ©ologiques dĂ©couvertes Ă  la fin des annĂ©es 1970 et explorĂ©es depuis les sources hydrothermales les tout premiers indices gĂ©ochimiques » de l’hydrothermalisme ocĂ©anique ont cependant Ă©tĂ© trouvĂ©s par l’observation des sĂ©diments mĂ©tallifĂšres de la mer Rouge. Cette activitĂ© hydrothermale, avec un transfert d’énergie et de composĂ©s chimiques entre la Terre profonde et les ocĂ©ans, est responsable de la perte d’environ 30 % de la chaleur de la Terre vers l’extĂ©rieur. L’expression la plus spectaculaire de cette circulation hydrothermale dans la croĂ»te ocĂ©anique est la formation des fumeurs noirs. Ces cheminĂ©es sous-marines, chargĂ©es de minuscules particules mĂ©talliques et pouvant atteindre jusqu’à 30 mĂštres de hauteur, Ă©mettent des panaches de plus de 350 °C Ă  l’axe des dorsales ; les fumeurs blancs, de plus basses tempĂ©ratures entre 100 °C et 300 °C, rejĂštent eux du sulfate de calcium. Entre les deux, on trouve toutes les nuances de gris. Chaudes, acides et anoxiques, chargĂ©es en sulfures polymĂ©talliques, ces Ă©missions jouent un rĂŽle clĂ©, par exemple, dans la teneur en fer des ocĂ©ans. La vie se concentre autour de ces cheminĂ©es actives oĂč des micro-organismes survivent. Sans lumiĂšre, ces derniers vont utiliser une Ă©nergie chimique, non pas par photosynthĂšse, mais par chimiosynthĂšse microbienne, pour produire de la matiĂšre organique. Cette matiĂšre organique sera ensuite consommĂ©e par les animaux qui colonisent ces zones Ă  forte productivitĂ©. Aujourd’hui, ces oasis abyssales, fragiles et mĂ©connues, sont particuliĂšrement ciblĂ©es pour les ressources miniĂšres et minĂ©rales qu’elles pourraient reprĂ©senter. Sans que l’on ne mesure, comme pour les nodules polymĂ©talliques, les risques d’une telle exploitation sur les Ă©cosystĂšmes associĂ©s dont, par ailleurs, on connaĂźt mal la capacitĂ© de rĂ©silience. “ La cartographie des fonds ocĂ©aniques est un bon outil de reprĂ©sentation qu’il est important de dĂ©velopper davantage. Les grands points d’interrogation se situent au niveau des fonctions, des interactions et des interdĂ©pendances entre les diffĂ©rentes composantes - l’eau, les roches, la vie et l’atmosphĂšre. Quels sont les transferts, physiques et biologiques, Ă  l'Ɠuvre ? Comment la vie s’organise-t-elle dans les milieux profonds ? Comment vont-ils rĂ©agir au rĂ©chauffement climatique et aux pressions anthropiques ? Nous avons le dĂ©sir et le devoir, en tant que scientifiques, de nous poser ces questions. ” Mathilde Cannat directrice de recherche dans l’équipe de gĂ©osciences marines Ă  l'Institut de physique du globe de Paris IPGP RESSOURCES Swings 3 Sources hydrothermales, Ă  la dĂ©couverte des geysers des mers CNRS Le journal Le puzzle des plaques tectoniques enfin rĂ©solu CNRS Le journal La Terre, un puzzle gĂ©ant? CNRS Le journal Qu'est-ce qui fait danser les continents ? CNRS Le journal Abysses, les alliances des profondeurs CNRS Le journal Exploiter les profondeurs de l'ocĂ©an l CNRS Le journal Comment naissent les ocĂ©ans ? CNRS Le journal Bathyluck09 INSU Entre gĂ©osciences et biologie des observatoires dans les zones hydrothermales sous-marines INSU De l'impact des sources hydrothermales sur l'ocĂ©an de surface CNRS Le journal The Conversation MaĂ«l, 6 ans Comment se sont formĂ©s les ocĂ©ans ? » DĂ©lĂ©gation Centre-Est Le volcan, le savant et le politique CNRS Le journal Quand l'accrĂ©tion ocĂ©anique se fait Ă  la faveur de grandes failles de dĂ©tachement INSU Naissance du volcan sous-marin de Mayotte la plus grande Ă©ruption sous-marine jamais documentĂ©e CNRS comment fonctionnela machine ocĂ©anique ? Depuis plus de 8 000 ans, et la fin de la derniĂšre glaciation, OcĂ©an et atmosphĂšre forment un couple stable. L’un influence l’autre et inversement. L’atmosphĂšre Ă©change en permanence avec l’OcĂ©an chaleur, eau, gaz et Ă©lĂ©ments nutritifs ; en les redistribuant dans tous les ocĂ©ans de la Terre, la circulation des eaux ocĂ©aniques joue le rĂŽle de rĂ©gulateur du climat global. Un fragile Ă©quilibre aujourd’hui menacĂ© ? Un OcĂ©an ou des ocĂ©ans ? L’ocĂ©an n’est pas homogĂšne. À la maniĂšre d’un millefeuille, les eaux marines sont organisĂ©es en couches. Elles circulent les unes au-dessus des autres selon leur densitĂ©, qui est fonction de leur tempĂ©rature et de leur salinitĂ©. On trouve les eaux chaudes et peu salĂ©es en surface ; plus elles sont froides et salĂ©es, plus elles sont denses, et plus elles vont venir former les couches intermĂ©diaires et profondes de l’ocĂ©an. L’ocĂ©an est dynamique. Ouvert, ses immenses volumes d’eau sont brassĂ©s en permanence par les grands courants et les tourbillons marins. Les vents de surface et la rotation de la Terre, via la force de Coriolis, gĂ©nĂšrent des gyres ocĂ©aniques – Pacifique Nord et Sud, Atlantique Nord et Sud, ocĂ©an Indien. Ces gigantesques vortex d’eau, formĂ©s d’un ensemble de courants marins, transportent lentement et dans tous les ocĂ©ans de la planĂšte l’énergie thermique, l’eau, les gaz reçus en surface mais aussi les pollutions d’origine ocĂ©ans transportent de la chaleur de l’équateur vers les pĂŽles par les grands courants de bord ouest, comme le Gulf Stream et le Kuroshio dans l’hĂ©misphĂšre nord, et les courants du BrĂ©sil et des Aiguilles dans l’hĂ©misphĂšre sud. Lorsqu’elles arrivent au niveau de la pointe sud du Groenland et de la NorvĂšge, ces eaux chaudes qui ont traversĂ© l’Atlantique se refroidissent. Devenues beaucoup plus denses, elles sont entraĂźnĂ©es vers le fond et retraversent le bassin atlantique, vers la Floride. Lorsque le point de congĂ©lation est atteint, une partie des eaux se transforme en banquise, rejetant son sel dans les eaux environnantes, ce qui en augmente encore la densitĂ©. Ces eaux froides et salĂ©es, trĂšs denses, plongent par gravitĂ© entre 2 000 et 4 000 mĂštres de fond. Elles forment alors un courant profond qui transporte vers le sud les eaux froides formĂ©es au nord, assurant un transfert profond dans l’Atlantique Nord, du mĂȘme ordre que le transport assurĂ© par les courants de surface. C’est ce phĂ©nomĂšne que dĂ©crit la circulation de retournement circulation mĂ©ridienne de retournement atlantique, AMOC, addition de nombreux courants et tourbillons. Longtemps rĂ©sumĂ© Ă  un tapis roulant » ocĂ©anique, ce terme n’est plus usitĂ© aujourd’hui donnant l’idĂ©e fausse d’un flux unique et continu. AMOC La circulation mĂ©ridienne de retournement atlantique, AMOC, joue un rĂŽle fondamental dans l’absorption du CO2 atmosphĂ©rique. © NASA’s Goddard Space Flight Center Une des contributions majeures – et bien connues – de l’ocĂ©an et de ses courants dans la rĂ©gulation du climat est de transfĂ©rer et mieux rĂ©partir l’excĂ©dent de chaleur solaire reçu Ă  la surface de l’ocĂ©an en profondeur et dans la plupart des rĂ©gions ocĂ©aniques. L’AMOC y contribue largement. Mais ses fluctuations pourraient avoir un impact sur le climat global en affectant les tempĂ©ratures, les prĂ©cipitations, les Ă©vĂ©nements mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes et la biodiversitĂ© qui affecteront Ă  leur tour les sociĂ©tĂ©s humaines. La trĂšs grande Ă©chelle d’AMOC et le peu de donnĂ©es globales disponibles rendent difficile, encore aujourd’hui, l’observation de son Ă©volution. zoom surle Gulf StreamLe Gulf Stream est un courant ocĂ©anique chaud bien connu depuis le XVIe siĂšcle les navigateurs l’empruntaient pour revenir des AmĂ©riques. Jusqu’à l’apparition des premiers satellites, il Ă©tait dĂ©crit comme un flux unique et continu qui circule de la Floride, oĂč il prend naissance, jusqu’en Europe et aux latitudes polaires. Aujourd’hui, on sait que la rĂ©alitĂ© est tout autre si le Gulf Stream est en effet un courant continu et trĂšs intense qui longe la cĂŽte amĂ©ricaine du sud vers le nord sous l’effet de la rotation terrestre faisant partie d’un ensemble plus large appelĂ© gyre atlantique, on sait qu’aprĂšs s’ĂȘtre dĂ©tachĂ© de la cĂŽte au niveau du Cap Hatteras, en Caroline du Nord, il change totalement d’aspect et se dĂ©sintĂšgre en une multitude de tourbillons ocĂ©aniques bien visibles par les satellites. Une partie de ces masses d’eau – environ 20 %, soit Ă  peu prĂšs 20 fois le dĂ©bit de l’Amazone – traverse le bassin atlantique d’ouest en est et poursuit sa route vers le nord, tandis que le reste retourne vers le sud. On retrouve ensuite un courant sud-nord bien identifiĂ© au large de Terre-Neuve, qui se casse Ă  nouveau en petits tourbillons en partant vers le large. Ce n’est donc pas le Gulf Stream qui vient lĂ©cher les cĂŽtes europĂ©ennes, mais AMOC. Sous l’effet du changement climatique, la circulation de retournement atlantique est-elle en train de ralentir ? Les donnĂ©es, rĂ©coltĂ©es sur ces quinze derniĂšres annĂ©es, sont encore insuffisantes pour donner des tendances de long terme. Le ralentissement de l’AMOC dans les cent ans qui viennent est nĂ©anmoins possible, et a peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  commencĂ©. Il est d’ailleurs envisagĂ© par un certain nombre des modĂšles climatiques actuels ; quelques scĂ©narios Ă©voquent mĂȘme l’arrĂȘt total de la circulation de retournement atlantique. Mais si l’AMOC s’arrĂȘte, cela ne sera jamais le cas du Gulf Stream. Ce courant qui longe les cĂŽtes de l’AmĂ©rique est exclusivement liĂ© Ă  la rotation terrestre. Ce n’est pas le cas de l’AMOC, liĂ©e en grande partie au bilan Ă©nergĂ©tique de la Terre et aux circulations d’eaux chaudes et froides entre l’équateur et les pĂŽles. “ Si la circulation ocĂ©anique Ă  trĂšs grande Ă©chelle est relativement bien caractĂ©risĂ©e, la quantification des processus physiques permettant le transfert de carbone entre la couche de surface et les couches plus profondes reste encore largement dĂ©battue. Par exemple, quelle est l’influence de la topographie des ocĂ©ans sur le mĂ©lange ocĂ©anique, celle des vents forts, des tourbillons, ou de dessalures Ă  la surface de l’ocĂ©an et reliĂ©es Ă  la fonte de la glace ou aux panaches des fleuves ? ” Jacqueline Boutin directrice de recherche au Laboratoire d'ocĂ©anographie et du climat expĂ©rimentations et approches numĂ©riques LOCEAN-IPSL Carbone, fer ou oxygĂšne le rĂŽle de l’OcĂ©an dansles cycles des Ă©lĂ©ments Ce stockage repose sur le couplage de deux phĂ©nomĂšnes, l’un physique, l’autre pompe Ă  carbone physique fonctionne grĂące Ă  la solubilitĂ© du CO2 dans l’eau, favorisĂ©e par de basses tempĂ©ratures une partie du carbone prĂ©sent dans l’atmosphĂšre est dissous naturellement Ă  la surface des ocĂ©ans puis une partie est transfĂ©rĂ©e en profondeur par des processus physiques et/ou pompe Ă  carbone biologique repose, elle, sur la photosynthĂšse. À la surface de l’ocĂ©an, vivent des algues microscopiques le phytoplancton. Comme toute plante, ces algues pratiquent la photosynthĂšse elles absorbent du CO2 atmosphĂ©rique et le transforment en matiĂšre organique et en dioxygĂšne O2 grĂące Ă  la lumiĂšre du Soleil. De ce fait, l’ocĂ©an est Ă  l’origine de plus de la moitiĂ© de l’oxygĂšne prĂ©sent dans l’atmosphĂšre. Lorsque ces microalgues meurent, une partie de la matiĂšre organique coule vers le fond de l’ocĂ©an – c’est la “ neige marine ” – entraĂźnant et sĂ©questrant ainsi le carbone dans les profondeurs pour des milliers d’ uniquement dans les couches Ă©clairĂ©es de l’ocĂ©an, le phytoplancton a donc besoin pour survivre de lumiĂšre et de CO2, mais Ă©galement d’un certain nombre d’élĂ©ments nutritifs apportĂ©s, transportĂ©s et transformĂ©s par les ocĂ©ans – comme l’azote, le phosphore ou le fer. D’origine atmosphĂ©rique, hydrothermale ou volcanique, le fer fait par ailleurs l’objet de nombreuses recherches, notamment sur le lien entre les diffĂ©rentes sources de fer, et leur impact sur le cycle du carbone Ă  grande DiatomĂ©e Une diatomĂ©e observĂ©e au microscope Ă©lectronique Ă  balayage MEB avec un grossissement x 2000. L’image est retraitĂ©e et colorisĂ©e avec des couleurs artificielles. © Bertrand REBIERE / ICGM / CNRS PhotothĂšque Enfin, la nature dynamique de l’ocĂ©an lui confĂšre Ă©galement ce rĂŽle fondamental de thermostat planĂ©taire. Mais, en rĂ©ponse au changement climatique, il tend Ă  se stabiliser de plus en plus depuis cinquante ans et Ă  un rythme six fois supĂ©rieur aux estimations passĂ©es. Le rĂ©chauffement des eaux, la fonte des glaciers et le dĂ©rĂšglement des prĂ©cipitations forment une couche Ă  la surface de l’ocĂ©an qui se dĂ©couple des profondeurs comme de l’eau sur de l’huile, cette sĂ©paration limite le mĂ©lange ocĂ©anique et rend l’attĂ©nuation du changement climatique par l’ocĂ©an plus difficile. Par ailleurs, le changement du climat entraĂźne une intensification des vents qui a Ă©paissi la couche de surface de l’ocĂ©an de 5 Ă  10 mĂštres par dĂ©cennie depuis un demi-siĂšcle, rendant plus ardu l’accĂšs vital Ă  la lumiĂšre pour la majoritĂ© de la biodiversitĂ© marine vivant dans cette couche. Dans quelle mesure le changement climatique affecte-t-il l’ocĂ©an et sa capacitĂ© Ă  piĂ©ger une partie des Ă©missions de CO2 anthropiques ? Quels seront les effets sur le cycle global du carbone ? Seules des Ă©tudes continues et sur le temps long permettront d’apporter des Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse. MĂ©lange ocĂ©anique SchĂ©ma idĂ©alisĂ© de la structure verticale de l’ocĂ©an mondial la couche de surface est mĂ©langĂ©e par les vents, et absorbe de la chaleur atmosphĂ©rique qui augmente en rĂ©ponse au changement climatique. Pour que l’ocĂ©an joue un rĂŽle d’attĂ©nuation du changement climatique, il faut que cette chaleur soit transmise dans l’ocĂ©an profond, loin de l’atmosphĂšre. Mais l’ocĂ©an se stabilise depuis 50 ans, avec une barriĂšre entre ocĂ©an de surface et ocĂ©an profond de plus en plus difficile Ă  franchir. En parallĂšle, l’intensification des vents approfondie la couche de surface. © Jean-Baptiste SallĂ©e, Locean CNRS/MNHN/IRD/Sorbonne UniversitĂ© RESSOURCES Gulf Stream et circulation de retournement l Bon pote Ne l'appelez plus jamais Gulf Stream l CNRS Le journal Les ocĂ©ans se mĂ©langent beaucoup moins que prĂ©vu sous l'effet du changement climatique CNRS quels liensavec le climat ? Depuis la rĂ©volution industrielle, les activitĂ©s humaines ont mis Ă  mal le fragile Ă©quilibre de la machine ocĂ©anique. Parce qu’ils captent une partie des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre anthropiques, les ocĂ©ans de la planĂšte se rĂ©chauffent, s’asphyxient et s’acidifient. La vitesse de ces changements et leur ampleur sur ces derniĂšres dĂ©cennies rendent ainsi l’avenir du couple OcĂ©an-climat incertain. Et pour cause, chaque variation – de tempĂ©rature ou de salinitĂ© – pourrait entraĂźner de grandes consĂ©quences. Pour tenter de comprendre et de prĂ©voir le rĂŽle de l’OcĂ©an sur le climat de la planĂšte, les scientifiques observent les bouleversements en cours et leurs impacts sur la biodiversitĂ©. Quel est le devenirde la pompe Ă  carbone ? En rĂ©ponse au changement climatique, l’ocĂ©an jusque-lĂ  stable est dĂ©sormais en Ă©volution permanente sans que l’on connaisse encore la vitesse de modification des processus. Est-il proche de la saturation ? La pompe Ă  carbone ocĂ©anique, indispensable Ă  la rĂ©gulation du climat, est-elle en train de s’enrayer ? Peut-on envisager de la manipuler pour en activer ou en intensifier les bĂ©nĂ©fices ?Dans la captation du carbone atmosphĂ©rique, phĂ©nomĂšnes physique et biologique au sein des ocĂ©ans fonctionnent de concert. Mais nous savons dĂ©sormais que c’est uniquement grĂące au processus physique qu’une partie de cet excĂ©dent est absorbĂ©e. La pompe biologique ne contribue pas, elle, Ă  capter les Ă©missions de carbone anthropiques le phytoplancton n’a pas bĂ©nĂ©ficiĂ© de l’excĂšs de CO2 produit par les activitĂ©s humaines et la quantitĂ© de CO2 piĂ©gĂ©e par le processus biologique reste donc inchangĂ©e. Par ailleurs, soumise Ă  de nombreuses variabilitĂ©s naturelles, la pompe biologique implique de multiples paramĂštres que l’on cherche encore aujourd’hui Ă  identifier. Parmi eux, la concentration plus ou moins Ă©levĂ©e de fer dans les 2005 et 2011, les missions Keops-1 et Keops-2 menĂ©es dans les Ăźles Kerguelen, dans l’ocĂ©an Austral, ont permis de dĂ©couvrir que les abords des Ăźles sont trĂšs riches en phytoplancton, contrairement au reste de cet ocĂ©an. Ce bloom », une floraison exceptionnelle, serait due Ă  la prĂ©sence de fer dans l’eau. Les mesures de CO2 dans l’eau de surface ont montrĂ© que la rĂ©gion du bloom est un large puits de CO2. En fertilisant artificiellement une petite zone en fer, les scientifiques ont constatĂ© une augmentation de l’absorption de carbone par le phytoplancton ; leurs mesures indiquent alors que la fertilisation naturelle est 10 Ă  100 fois plus efficace que la fertilisation artificielle. Au cours de la deuxiĂšme mission, les sources de fer sont davantage Ă©tudiĂ©es. RĂ©sultat les apports atmosphĂ©riques sont nĂ©gligeables tandis que les processus de ruissellement, d’apports par les glaciers et les sĂ©diments du plateau sont des sources importantes de fer dissous. Peut-on pour autant injecter du fer dans l’ocĂ©an pour augmenter la quantitĂ© de phytoplancton et activer la pompe biologique ? Dans son sixiĂšme et dernier rapport, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat Giec avance qu’une sĂ©questration nette de CO2 Ă  la place des Ă©missions actuelles sera nĂ©cessaire pour maintenir le rĂ©chauffement global sous la barre des 2 °C. Autrement dit, que des processus biologiques, technologiques et gĂ©ochimiques devront venir renforcer les puits de carbone naturels pour nous permettre de le capter et de le stocker durablement. Faudra-t-il en passer par la hausse de la productivitĂ© de l’ocĂ©an ? Au-delĂ  des questions Ă©thiques que poserait la fertilisation artificielle, venue de la gĂ©o-ingĂ©nierie, ni l’efficacitĂ© en termes de durĂ©e de sĂ©questration de jours Ă  des milliers d’annĂ©es ni les effets secondaires d’une telle manipulation ne sont connus Ă  ce jour. Le changement climatique induit donc de nombreux effets sur le fonctionnement et sur l’équilibre des ocĂ©ans. L’intensification de la stratification liĂ©e au rĂ©chauffement rĂ©duit les apports nutritifs de la couche Ă©clairĂ©e vers les couches profondes de l’ocĂ©an. Le rĂ©chauffement des couches de surface agit, lui, indirectement sur la pompe physique, le carbone se dissolvant moins pour des tempĂ©ratures plus Ă©levĂ©es. Avec un effet identique sur l’oxygĂšne et donc un impact la proportion de zones de haute mer dĂ©pourvues de tout oxygĂšne, au cours des cinquante derniĂšres annĂ©es, a plus que quadruplĂ©. Quant aux sites Ă  faible teneur en oxygĂšne situĂ©s prĂšs des cĂŽtes, y compris les estuaires et les mers fermĂ©es ou semi-fermĂ©es, ils ont Ă©tĂ© multipliĂ©s par 10 depuis 1950. Comment le rĂ©chauffement climatique dĂ©soxygĂ©nise-t-il l’ocĂ©an ? Comme nous, l’ocĂ©an respire l’oxygĂšne dissous O2 provenant de l’atmosphĂšre et produit par le phytoplancton en surface par photosynthĂšse, en mĂȘme temps que le CO2 atmosphĂ©rique est captĂ©. L’oxygĂšne introduit dans l’ocĂ©an est donc essentiel aux Ă©cosystĂšmes ocĂ©aniques et Ă  leur survie. Mais depuis le milieu du XXe siĂšcle, les ocĂ©ans s’asphyxient. Entre 1960 et 2010, on observe une diminution moyenne – et constante – de la teneur en oxygĂšne ocĂ©anique de plus de 2 %, avec des estimations variant largement entre les bassins ocĂ©aniques, les zones cĂŽtiĂšres et les eaux profondes. D’ici la fin du siĂšcle, la dĂ©soxygĂ©nation pourrait atteindre de 1 % Ă  7 % du stock ocĂ©anique actuel selon les rĂ©gions. Principale cause de ces bouleversements le rĂ©chauffement climatique. Il affecte la solubilitĂ©, mais surtout la stratification qui s’oppose au mĂ©lange avec les eaux oxygĂ©nĂ©es de surface, Ă  la maniĂšre d’un couvercle, ainsi que les taux de respiration ocĂ©aniques. Carte de la dĂ©soxygĂ©nation des ocĂ©ans Cette carte montre la rĂ©partition des concentrations minimales d’oxygĂšne O2 dans l’ocĂ©an en ÎŒmol/litre faisant apparaĂźtre les OMZs en bleu-gris foncĂ©, avec les sites cĂŽtiers oĂč des Ă©vĂ©nements hypoxiques ont Ă©tĂ© reportĂ©s points orange. D’aprĂšs Paulmier 2017. L’oxygĂ©nation ocĂ©anique comprend elle aussi un volet physique et biologique. Physique par les Ă©changes atmosphĂ©riques avec la dissolution de l’oxygĂšne dans l’ocĂ©an, puis par son transfert de la surface vers l’ocĂ©an profond. Biologique car le phytoplancton produit de l’oxygĂšne grĂące Ă  la photosynthĂšse dans la couche de surface Ă©clairĂ©e. En descendant vers l’obscuritĂ© des profondeurs, la photosynthĂšse diminue. En consĂ©quence, les eaux de surface contiennent gĂ©nĂ©ralement de fortes concentrations d’oxygĂšne. Mais durant la photosynthĂšse, le phytoplancton va Ă©galement produire de la matiĂšre organique vivante le phytoplancton, lui-mĂȘme suivi de la chaĂźne des brouteurs, le zooplancton, puis des autres prĂ©dateurs et inertes dĂ©jections et carcasses des organismes une fois morts. Ces particules de matiĂšre organique vont chuter dans les couches d’eau intermĂ©diaires et profondes et ĂȘtre dĂ©gradĂ©es et recyclĂ©es en nutriments en produisant du CO2, mais en consommant Ă©galement de l’oxygĂšne, essentiellement par les bactĂ©ries. Une autre partie de l’oxygĂšne va ĂȘtre consommĂ©e par la respiration des organismes marins lors de l’utilisation de la matiĂšre organique pour leur nutrition et rejetant Ă©galement du rĂ©gule ainsi les grands cycles des Ă©lĂ©ments nutritifs azote et phosphore, indispensables au maintien et au dĂ©veloppement des Ă©cosystĂšmes ocĂ©aniques, ainsi que le cycle du carbone et ses mĂ©canismes de sĂ©questration. Lorsque la consommation d’O2 est importante, les eaux peuvent ĂȘtre trĂšs appauvries en oxygĂšne on parle dans ce cas d’hypoxie il existe diffĂ©rents niveaux de dĂ©soxygĂ©nation, allant de l’hypoxie Ă  l’anoxie, Ndlr. La teneur en oxygĂšne dissous devient critique, passant sous le seuil de 63 ”mol/l env. 25 % de saturation et la composition de l’écosystĂšme poissons, mollusques, invertĂ©brĂ©s commence Ă  ĂȘtre affectĂ©e par une mortalitĂ© les zones de haute mer, le changement des concentrations en oxygĂšne, en favorisant le dĂ©veloppement de bactĂ©ries anaĂ©robies ou semi-anaĂ©robies, modifie Ă©galement la composition de l’ocĂ©an. La croissance des bactĂ©ries anaĂ©robies, qui ne consomment pas l’oxygĂšne contenu dans les couches d’eau profonde, peut ainsi dĂ©clencher le rejet de substances chimiques dangereuses telles que le protoxyde d’azote, ce gaz hilarant Ă©tant un gaz Ă  effet de serre jusqu’à 300 fois plus puissant que le dioxyde de carbone et intervenant dans la destruction de la couche d’ozone stratosphĂ©rique qui protĂšge la vie contre les UVB, et le sulfure d’hydrogĂšne, gaz Ă  l’odeur d’Ɠuf pourri trĂšs toxique. Si certaines espĂšces peuvent effectivement prospĂ©rer dans ces ” zones mortes ” ou zones minimales d’oxygĂšne ZMO, il n’en est pas de mĂȘme pour la biodiversitĂ© dans son dĂ©soxygĂ©nation dans les zones cĂŽtiĂšres est, elle, induite par des charges accrues de nutriments et de matiĂšre organique – c’est le phĂ©nomĂšne d’eutrophisation souvent liĂ©es aux activitĂ©s humaines comme les rejets d’élĂ©ments nutritifs et autres effluents. Les algues prolifĂšrent et lorsqu’elles meurent et se dĂ©composent, consomment Ă©normĂ©ment d’oxygĂšne. La teneur en oxygĂšne dans ces zones est Ă©galement influencĂ©e par les effets du changement climatique, Ă  l’échelle rĂ©gionale, Ă  travers les prĂ©cipitations et les vents. LĂ  oĂč les prĂ©cipitations augmentent et/ou les vents diminuent, la stratification tend Ă  augmenter, tandis que l’inverse est prĂ©vu dans les rĂ©gions oĂč les prĂ©cipitations diminuent et/ou les vents s’ mettre un terme Ă  ce dĂ©clin, il est nĂ©cessaire de s’attaquer aux causes en rĂ©duisant de façon drastique les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre et l’utilisation d’engrais agricoles. Pour prĂ©venir les impacts de cette dĂ©soxygĂ©nation, il est Ă©galement nĂ©cessaire d’amĂ©liorer la surveillance des teneurs en oxygĂšne Ă  travers le monde, facteur permettant de reflĂ©ter l’état de santĂ© des Ă©cosystĂšmes. Enfin, favoriser la crĂ©ation d’aires marines protĂ©gĂ©es ou de zones de pĂȘche interdite prĂ©cisĂ©ment dans les zones oĂč la faune se rĂ©fugie pour Ă©chapper Ă  la baisse d’oxygĂšne dans son habitat d’origine. “ Dans le cycle de l’oxygĂšne, d’infimes variations peuvent entraĂźner de grandes consĂ©quences, localement sur la biodiversitĂ© et globalement sur le climat, du fait de nombreuses rĂ©troactions. Si l’on commence Ă  dĂ©celer les bouleversements en cours, il reste de nombreuses zones d’ombre ; la consommation d’oxygĂšne reste Ă  explorer, ainsi que les impacts de la dĂ©soxygĂ©nation sur les Ă©quilibres biogĂ©ochimiques de notre planĂšte. Il nous faut poursuivre et amĂ©liorer les mesures, en particulier vers les concentrations ultra-faibles, pour franchir de nouvelles frontiĂšres de la connaissance. ” AurĂ©lien Paulmier chercheur au Laboratoire d'Ă©tudes en gĂ©ophysique et ocĂ©anographie spatiales LEGOS Quel est l’impactde la fonte des glacessur la pompe Ă  carbone ? Sentinelles du climat, les rĂ©gions polaires sont aujourd’hui au cƓur des changements 1994 et 2017, la planĂšte a perdu 28 000 milliards de tonnes de glace. AlimentĂ©e par le rĂ©chauffement climatique, cette fonte, inexorable, prend diffĂ©rentes formes. La disparition des glaciers et des calottes glaciaires participe directement Ă  la hausse du niveau de la mer partout sur la planĂšte – contrairement Ă  la fonte de la banquise, constituĂ©e d’eau de mer le rĂ©chauffement des pĂŽles a aussi une multitude d’effets sur le climat global Ă  travers les courants marins ou la circulation atmosphĂ©rique, fortement dĂ©pendants de ce qu’il se passe dans les rĂ©gions froides. Pour les scientifiques, l’ocĂ©an Austral est un laboratoire Ă  ciel ouvert. RĂ©gion clĂ© du climat, cet immense ocĂ©an 25 Ă  30 % de la superficie de tous les ocĂ©ans du monde est l’un des puits de carbone ocĂ©anique les plus efficaces une superpompe Ă  carbone et Ă  chaleur qui capte prĂšs de 40 % des Ă©missions sĂ©questrĂ©es par l’ensemble des ocĂ©ans. Au cƓur de cet immense courant qu’est la circulation thermaline, il transporte la chaleur et les Ă©lĂ©ments chimiques d’un bout Ă  l’autre de la planĂšte, ce qui en fait un hub » entre les 3 autres ocĂ©ans pour les nutriments. Ses tempĂ©ratures glaciales augmentent la dissolution du CO2 ; les 40e rugissants, 50e hurlants, 60e dĂ©ferlants, ces vents violents que l’on croise dans l’ocĂ©an Austral mĂ©langent trĂšs rapidement les lourdes et denses car plus salĂ©es eaux de surface, avec celles en profondeur, entraĂźnant le CO2 au fond des ocĂ©ans. zoomFonte des glaces etdĂ©soxygĂ©nationLa fonte des glaces induit une augmentation de la stratification des ocĂ©ans. L’eau douce ou moins salĂ©e et donc plus lĂ©gĂšre en surface, se mĂ©lange plus difficilement avec l’eau plus salĂ©e et plus lourde en subsurface. Ainsi, moins de gaz dissous, CO2 comme O2, sont amenĂ©s Ă  ĂȘtre introduits dans l’ocĂ©an. En plus des effets de changement de circulation notamment thermohaline, la fonte des glaces pourrait amplifier l’effet de la dĂ©soxygĂ©nation. Cela reste encore Ă  Ă©tudier et Ă  prouver parce qu’il est aussi dangereux et difficile d’accĂšs, l’ocĂ©an Austral est encore largement mĂ©connu. C’est pourtant lĂ , dans ce milieu extrĂȘme et isolĂ©, que l’on observe comme nulle part ailleurs les effets du changement climatique. Les Terres australes et antarctiques françaises TAAF – comprenant l’archipel Crozet, l’archipel Kerguelen, les Ăźles Saint-Paul et Amsterdam, la terre AdĂ©lie en Antarctique, et les Ăźles Éparses – font figure de terrains de recherche et d’exploration uniques au monde. C’est aujourd’hui l’une des plus grandes aires marines protĂ©gĂ©es au monde ; c’est Ă©galement lĂ  que l’on observe l’une des fontes les plus rapides de glaciers la calotte Cook, dans les Ăźles glacier pourrait bien disparaĂźtre d’ici la fin du siĂšcle. Ce phĂ©nomĂšne est dĂ» Ă  deux principales est globale sous l’effet du changement climatique, la rĂ©gion se rĂ©chauffe, l’ocĂ©an aussi, en surface comme en plus locale on observe une baisse considĂ©rable des prĂ©cipitations et la calotte peine Ă  se l’instant, les observations laissent penser que la pompe Ă  carbone et Ă  chaleur de l’ocĂ©an Austral est intacte. Mais parce qu’il absorbe plus de carbone que les autres, il s’acidifie Ă©galement plus rapidement. Parce qu’il se rĂ©chauffe aussi, la tempĂ©rature de l’eau risque de rĂ©duire la solubilitĂ© du gaz. La capacitĂ© future de l’ocĂ©an Ă  remplir son rĂŽle de thermostat global se joue en partie ici. RESSOURCES Comment le fer influence la pompe Ă  carbone de l'ocĂ©an CNRS Le journal En mission dans le plus grand courant ocĂ©anique du monde CNRS Le journal Les experts du climat CNRS Le journal L'ocĂ©an, puits de carbone Ă  l'avenir incertain INSU Antarctique l'ocĂ©an se refroidit en surface, mais se rĂ©chauffe en profondeur CNRS Pourquoi le niveau de la mer augmente avec le rĂ©chauffement climatique ? I Insu Impact du changement climatique sur les glaciers I INSU L'Antarctique va-t-il atteindre un point de bascule ? I INSU L’oxygĂšne et l’ocĂ©an. L’ocĂ©an Ă  dĂ©couvertsous la direction d’Agathe Euzen, Françoise Gaill, Denis Lacroix et Philippe Cury CNRS Éditions, 2017, 350p que sait-on desespĂšces qui y vivent ? Les mondes sous-marins ont longtemps nourri l’imaginaire avec leurs crĂ©atures Ă©tranges, presque effrayantes. Parce que leur exploration est rĂ©cente et qu’ils sont toujours difficiles d’accĂšs, les espĂšces qui les habitent restent encore aujourd’hui mĂ©connues. Parce que les milieux marins sont aussi riches en ressources, ils sont dĂ©sormais largement – et de plus en plus – exploitĂ©s par l’humanitĂ©, mettant en pĂ©ril les Ă©cosystĂšmes et faisant peser de nouvelles menaces pour les populations humaines. La biodiversitĂ© marineun ocĂ©an d’incertitudes S’il n’existe pas de dĂ©finition qui fasse vĂ©ritablement consensus, on entend par biodiversitĂ© la diversitĂ© du vivant Ă  toutes ses Ă©chelles la diversitĂ© des Ă©cosystĂšmes c’est-Ă -dire les relations et les interactions entre les espĂšces et leur environnement, la diversitĂ© des espĂšces soit la variĂ©tĂ© d’espĂšces au sein d’un Ă©cosystĂšme, et la diversitĂ© gĂ©nĂ©tique au sein mĂȘme des espĂšces une variabilitĂ© intra spĂ©cifique cruciale dans leur adaptation et leur rĂ©silience. Ce concept souligne la richesse incroyable des formes de vie, mais il peut inclure aussi d’autres dimensions comme l’abondance biomasse, les spĂ©cificitĂ©s locales endĂ©misme, et l’intĂ©rĂȘt ou l’empathie pour certaines espĂšces ou espaces naturels patrimoine.Longtemps supposĂ© ĂȘtre dĂ©sertique et plat au-delĂ  de ses couches de surface, l’ocĂ©an abrite des millions d’espĂšces, vĂ©gĂ©tales comme animales, des virus et des bactĂ©ries Ă  la macrofaune marine ; on estime que prĂšs de 90 % des espĂšces marines restent Ă  dĂ©couvrir. Au fil des expĂ©ditions scientifiques et depuis prĂšs de deux siĂšcles, cet immense rĂ©servoir du vivant continue de rĂ©vĂ©ler petit Ă  petit une partie de ses richesses. Une partie seulement puisque les connaissances que l’on en a restent parcellaires et les contraintes pour y accĂ©der toujours fortes. Les robots et les engins, et plus largement le dĂ©ploiement de nouvelles technologies d’exploration, ne permettent pas Ă  eux seuls de repousser les frontiĂšres de la connaissance sur la biodiversitĂ© marine. S’ils favorisent sa visualisation, notamment dans les grands fonds, les observations, l’échantillonnage et les expĂ©ditions naturalistes sont encore nĂ©cessaires, voire indispensables. Naviguant dans des zones oĂč la biodiversitĂ© n’est pas encore connue, ce type d’expĂ©ditions permet d’inventorier et de dĂ©busquer les espĂšces mais aussi de fournir les rĂ©fĂ©rences pour les approches indirectes comme la visualisation ou l’ADN en accĂ©lĂ©rer l’inventaire, les scientifiques disposent de ce nouvel outil l’ADN environnemental. L’explosion de la puissance de sĂ©quençage gĂ©nĂ©tique ces derniĂšres annĂ©es a permis de s’en servir au milieu de l’ocĂ©an. On prĂ©lĂšve aujourd’hui des Ă©chantillons dans les couches photique, aphotique lĂ  oĂč la lumiĂšre est suffisante ou non pour permettre la photosynthĂšse, et les couches sĂ©dimentaires profondes de l’ocĂ©an pour y rechercher des traces d’ADN. L’eau est filtrĂ©e avant de sĂ©quencer les gĂšnes qui s’y trouvent et de les attribuer aux espĂšces ou lignĂ©es connues une technique aussi appelĂ©e barcoding. Cette mĂ©thode permet ainsi de mesurer l’ampleur de l’inconnu car une bonne partie de ce que l’on sĂ©quence n’est pas rĂ©pertoriĂ© dans les bases de donnĂ©es gĂ©nĂ©tiques. L’analyse de l’ADN environnemental a aussi d’autres finalitĂ©s c’est un outil prĂ©cieux pour repĂ©rer des espĂšces rares ou des espĂšces invasives pendant les stades prĂ©coces d’une invasion biologique. “ Il est nĂ©cessaire de continuer Ă  explorer, in situ, de nouvelles zones, d’aller lĂ  oĂč la biodiversitĂ© se fait discrĂšte, et d'Ă©chantillonner les ocĂ©ans pour dĂ©crire de nouvelles espĂšces. On ne protĂšge que ce que l’on connaĂźt et ce que l’on comprend. ” Sarah Samadi chercheuse dans l’équipe Exploration, espĂšces et Ă©volutionĂ  l’Institut de SystĂ©matique, Ă©volution, biodiversitĂ© ISYEB, professeure au MNHN zoom surle cƓlacanthePour comprendre l’histoire et la complexitĂ© du vivant au sein des ocĂ©ans, il existe aussi le registre fossile. Le cƓlacanthe, aujourd’hui en danger critique d’extinction, est une espĂšce emblĂ©matique. Ce poisson que l’on pensait Ă©teint depuis la fin du CrĂ©tacĂ© – il y a plus de 70 millions d’annĂ©es – a refait son apparition » en 1938 au large de l’Afrique du Sud, dans l’ocĂ©an Indien. Mesurant jusqu’à 2 mĂštres pour 110 kilos, vivant jusqu’à 100 ans, le cƓlacanthe est lui bien rĂ©pertoriĂ© dans le registre fossile. Cette redĂ©couverte inattendue lui a valu le titre sĂ©duisant mais trompeur de “ fossile vivant ”. Il existe d’autres groupes que l’on connaĂźt surtout sous leur forme fossile et dont on a dĂ©couvert bien plus tard les formes apparentĂ©es actuelles, comme les crinoĂŻdes pĂ©donculĂ©es. Au-delĂ  du mythe, on sait dĂ©sormais qu’il n’existe pas forcĂ©ment de corrĂ©lation directe entre la divergence molĂ©culaire observĂ©e et l’évolution de l’aspect extĂ©rieur de l’espĂšce considĂ©rĂ©e. L’idĂ©e que l’évolution des espĂšces serait plus lente au sein des ocĂ©ans est un biais de perception. Si les organismes apparaissent ralentis dans leurs mĂ©tabolismes, il n’en est rien de leurs processus Ă©volutifs l’OcĂ©an n’est pas le “ frigo ” de l’évolution. Fossile d’un jeune cƓlacanthe Fossile d’un jeune cƓlacanthe, datant de plus de 300 millions d’annĂ©es, issu des collections du MusĂ©um national d’histoire naturelle MNHN. © Cyril FRESILLON/MNHN/CNRS PhotothĂšque Comment les espĂšcesmarines Ă©voluent-elles ? L’évolution est un processus dynamique. Pour Pierre-Henri Gouyon, biologiste au MusĂ©um national d’histoire naturelle, qui reprend une citation d’Albert Einstein, l’évolution est comme une bicyclette il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre. Autrement dit, c’est parce que ça bouge que ça tient. Et de fait, sur terre comme en mer, il existe diffĂ©rentes forces Ă©volutives la mutation, la sĂ©lection, la migration ou encore la dĂ©rive de la nourriture, se reproduire, se dĂ©placer, rĂ©sister Ă  la pression ou survivre au froid
 Au cours des temps gĂ©ologiques, la plupart des espĂšces marines ont dĂ©veloppĂ© de formidables capacitĂ©s d’adaptation, de coopĂ©ration, de symbiose. Les scientifiques cherchent aujourd’hui Ă  mieux comprendre les moteurs de cette Ă©volution. Mais aux pressions de sĂ©lection naturelle, s’ajoutent dĂ©sormais de nouvelles contraintes environnementales. Les pollutions, la surexploitation, les invasions biologiques, le changement climatique et la propagation de maladies sont autant de menaces qui affectent la rĂ©partition et l’abondance des espĂšces marines ainsi que les interactions entre espĂšces et environnement. Ces menaces bouleversent aujourd’hui certains processus d’évolution naturelle pour ne pas disparaĂźtre, elles doivent s’adapter. Les facteurs de cette marche forcĂ©e vers l’adaptation, accroissant la vulnĂ©rabilitĂ© des Ă©cosystĂšmes face aux tempĂȘtes ou face aux espĂšces invasives, sont multiples. Les Ă©pidĂ©mies marines restent, elles, globalement encore trĂšs mal connues. Les chercheurs formulent l’hypothĂšse que le trafic maritime et l’aquaculture pourraient favoriser le transport et la propagation de maladies, de pathogĂšnes et de parasites, en Ă©tablissant des connectivitĂ©s entre des communautĂ©s d’espĂšces. À l’image du cancer transmissible de la moule, une maladie europĂ©enne ancienne que l’on retrouve aujourd’hui jusqu’en AmĂ©rique du Sud et dont la mortalitĂ© est relativement faible une prĂ©valence de 1 % qui monte avec le trafic Ă  2 % Ă  3 %. La surpĂȘche est la principale menace selon l’IPBES 2019. On estime aujourd’hui que 30 Ă  40 % des espĂšces de poissons sont surexploitĂ©es. Et ce chiffre est sous-estimĂ© car cela concerne uniquement les poissons pour lesquels une Ă©valuation des stocks a Ă©tĂ© faite. Elle entraĂźne ainsi des disparitions locales d’espĂšces et dĂ©sĂ©quilibre le rĂ©seau trophique – la chaĂźne alimentaire. Le fret maritime engendre lui pollution chimique et sonore. Son dĂ©veloppement portuaire peut notamment affecter l’architecture du littoral. À cela s’ajoute le changement climatique. La hausse des tempĂ©ratures induit des comportements variables selon les espĂšces. Certaines s’y adaptent, d’autres migrent vers les pĂŽles ou vers de nouvelles zones, au risque d’entraĂźner de nouvelles concurrences entre les espĂšces. Les espĂšces invasives, qui peuvent ĂȘtre aussi charriĂ©es et introduites accidentellement par les navires et les bateaux de plaisance, reprĂ©sentent ainsi un risque pour la biodiversitĂ© et le fonctionnement des Ă©cosystĂšmes. Elles peuvent ĂȘtre aussi Ă  l’origine de mĂ©tissage biologique, comme pour la moule des docks, gĂ©nĂ©rant de la nouveautĂ© gĂ©nĂ©tique au sein d’une espĂšce. Étude de la dynamique de colonisation d’espĂšces marines envahissantes non indigĂšnes Les espĂšces envahissantes reprĂ©sentent un risque pour la biodiversitĂ© et le fonctionnement des Ă©cosystĂšmes. Les cargos et les navires de plaisance seraient responsables de 70 % des invasions en milieu marin. © Wilfried THOMAS/CNRS PhotothĂšque zoomDans les ports,s’hybrider pour s’adapterLieux de mĂ©tissage biologique, plaques tournantes Ă©pidĂ©miologiques, les zones portuaires font figure de pots-pourris » pour les espĂšces natives et invasives. Et donnent Ă  voir des cas uniques d’évolution induite par les activitĂ©s anthropiques. Par le trafic maritime, des espĂšces provenant du monde entier ont Ă©tĂ© introduites dans les ports avec un rythme de plus en plus soutenu. Ces introductions et dispersions par les navires crĂ©ent aussi des rencontres inattendues entre espĂšces diffĂ©rentes. Lorsque les espĂšces ou les lignĂ©es peuvent s’hybrider, Ă©mergent dans les ports des populations mĂ©tissĂ©es. C’est le cas d’une variĂ©tĂ© mĂ©diterranĂ©enne de moules, Mytilus galloprovincialis, qui s’est hybridĂ©e avec l’espĂšce atlantique, Mytilus edulis, pour donner une variĂ©tĂ© que l’on rencontre uniquement dans les grands ports de commerce la moule des docks ». De façon surprenante, cette variĂ©tĂ© totalement mĂ©tissĂ©e tout son gĂ©nome est hybridĂ© reste circonscrite aux zones portuaires. Quelles sont les consĂ©quences que l’hybridation pourrait avoir pour les populations naturelles ? Les chercheurs se penchent sur la question. À gauche au Croisic, on observe un hotspot de prĂ©valence de cancer transmissible de la moule © Nicolas BierneÀ droite Moules des docks © HĂ©lĂšne Cochet D’autres encore disparaissent, comme certains coraux qui peuvent blanchir et mourir par rupture de la symbiose avec les algues unicellulaires qu’ils abritent. L’acidification de l’OcĂ©an, causĂ©e par la hausse du carbone dissous dans les ocĂ©ans, affecte, elle, les espĂšces marines qui ont un squelette ou une coque calcaire. Enfin, l’artificialisation des espaces, comme sur les littoraux, et la perte d’habitat naturel altĂšrent les conditions de vie locales de ces espĂšces cĂŽtiĂšres. Les fonds marins ne sont pas Ă©pargnĂ©s avec les projets d’exploitation des ressources minĂ©rales profondes qui nĂ©cessitent de rĂ©colter sur le plancher ocĂ©anique nodules et sĂ©diments, sur des profondeurs de plusieurs dizaines de centimĂštres, dĂ©truisant ainsi toute la faune, sans distinction. “ Il nous faut aller encore plus loin pour mieux comprendre le processus de spĂ©ciation, ce moteur de la diversification qui gĂ©nĂšre de la biodiversitĂ©, et l’hybridation qui pourrait permettre une adaptation rapide des espĂšces face aux changements environnementaux. Pour mieux comprendre aussi comment on peut aider » les espĂšces Ă  s’adapter, sĂ©lectionner les espĂšces les plus rĂ©silientes, aider les espĂšces qui dispersent peu Ă  migrer vers les rĂ©gions qui leur sont/seront favorables, et mieux comprendre les effets positifs et nĂ©gatifs du mĂ©tissage. Il y a toutefois un fort dĂ©lai entre la recherche, qui se fait sur le temps long, par rapport Ă  la vitesse actuelle de l’érosion du vivant. Si les extinctions sont et seront irrĂ©versibles, on modifie Ă©galement la trajectoire Ă©volutive des populations de façon irrĂ©versible. La maniĂšre la plus efficace de rĂ©pondre Ă  la crise de la biodiversitĂ© est de stopper les facteurs qui l’abĂźment, et ces facteurs nous ne les connaissons que trop bien dĂ©jĂ . ” Nicolas Bierne directeur de recherche Ă  l'Institut des sciences de l'Ă©volution de Montpellier ISEM au sein du dĂ©partement GĂ©nome-PhĂ©nome-Environnement OcĂ©ans rĂ©servoir de biodiversitĂ© La surface de la Terre est recouverte environ Ă  70,8 % par les ocĂ©ans. Ce formidable rĂ©servoir de biodiversitĂ© abrite des millions d’espĂšces. Trois chercheurs, Gilles Le Boeuf, Nadine Le Bris et Nathalie Niquil nous exposent les impacts du dĂ©rĂšglement climatique sur l’environnement marin.© CNRS Images Comment protĂ©ger etprĂ©server la biodiversitĂ© ? L’ours blanc est l’une des icĂŽnes les plus charismatiques des campagnes de protection de la biodiversitĂ©. Si sa mĂ©diatisation a pu le favoriser sur le plan des efforts de conservation, il reste aujourd’hui vulnĂ©rable. Victime du rĂ©chauffement climatique avec la fonte de la banquise, il est largement menacĂ© et pourrait disparaĂźtre du pĂŽle Nord d’ici la fin du siĂšcle. Les exemples de ces animaux stars » sont lĂ©gion, sans que l’on obtienne de rĂ©sultats probants de prĂ©servation ni sur l’espĂšce elle-mĂȘme ni sur la protection de l’ensemble de la biodiversitĂ©. Quels sont les outils et les leviers d’actions pour enrayer l’érosion de la biodiversitĂ© marine ?L’un des outils de prĂ©servation des milieux marins notamment cĂŽtiers les plus efficaces reste aujourd’hui les Aires marines protĂ©gĂ©es AMP. Les AMP permettent de limiter et rĂ©guler les activitĂ©s humaines qui s’exercent sur une seule zone, pour la sauvegarde et la croissance des espĂšces prĂ©sentes. Au niveau international, l’engagement fut pris d’ici 2020 d’arriver Ă  10 % d’AMP sur l’ensemble des ocĂ©ans. Un nouvel objectif mondial a Ă©tĂ© fixĂ© Ă  30 % pour 2030. Mais la rĂ©alitĂ© derriĂšre ces prises de positions est Ă  nuancer les degrĂ©s et les niveaux de protection peuvent varier, des plus restrictives Ă  de trĂšs faibles niveaux de rĂšglementation. Aujourd’hui, si 8 % de la surface des ocĂ©ans est classĂ©e en AMP, seules un tiers ont Ă©tĂ© effectivement mises en place. Pour ce qui est de la France, environ 60 % du bassin mĂ©diterranĂ©en est couvert par des AMP, mais moins de 0,1 % sous protection intĂ©grale ou haute. De fait, les scientifiques ont cherchĂ© Ă  Ă©tablir de plusieurs maniĂšres l’efficacitĂ© de telles mesures de protection aprĂšs et avant la mise en place d’AMP, par des Ă©tudes in situ en comptant le nombre et la taille des poissons, par la richesse du milieu en espĂšces, en comparant les pĂȘches proches et loin d’une AMP, par des enquĂȘtes auprĂšs des populations, etc. et des mĂ©ta-analyses selon le niveau de protection des AMP. Le constat n’est pas surprenant seuls les niveaux les plus Ă©levĂ©s de protection et de rĂ©gulation, associĂ©s Ă  une bonne surveillance des milieux, une acceptation et la participation des populations locales, montrent des bĂ©nĂ©fices significatifs sur les de la rĂ©glementation des pressions anthropiques, d’autres mesures de protection de la biodiversitĂ©, locales et spĂ©cifiques, ont Ă©tĂ© mises en Ɠuvre. Il s’agit de solutions basĂ©es sur la nature et qui reposent sur la restauration des Ă©cosystĂšmes, plus particuliĂšrement l’habitat cĂŽtier comme les dunes, les mangroves, les herbiers marins ou les rĂ©cifs. En effet, ils assurent Ă©galement des services Ă©cosystĂ©miques irremplaçables, limitant l’érosion cĂŽtiĂšre, sĂ©questrant le carbone et servant de zone tampon face aux cyclones et aux tsunamis. Cinq cents millions de personnes dĂ©pendent directement de la bonne santĂ© de ces Ă©cosystĂšmes cĂŽtiers, soit 8 % de la population mondiale. Quels sont les enjeux spĂ©cifiquesdans les zones intertropicaleset les territoires d’outre-mer ? RĂ©cifs coralliens, herbiers marins et mangroves sont emblĂ©matiques des menaces qui pĂšsent sur la biodiversitĂ© marine. La dĂ©gradation de ces Ă©cosystĂšmes menace aussi directement les activitĂ©s Ă©conomiques liĂ©es Ă  ces rĂ©gions. La France, deuxiĂšme domaine maritime mondial, dĂ©tient 10 % des rĂ©cifs coralliens mondiaux prĂ©sents essentiellement dans les outre-mer français. Elle s’est engagĂ©e Ă  en protĂ©ger 75 % d’ici Ă  2021, 100 % d’ici Ă  2025. Selon le ministĂšre de l’Écologie, en 2020, 67 % des rĂ©cifs coralliens d’outre-mer sont inclus dans le pĂ©rimĂštre d’une milieu tropical, la connectivitĂ© Ă©cologique entre mangroves, herbiers et rĂ©cifs coralliens est importante. Ces Ă©cosystĂšmes s’apportent des bĂ©nĂ©fices mutuels les mangroves font office de nurserie pour les juvĂ©niles, elles jouent un rĂŽle dans le recyclage des Ă©lĂ©ments nutritifs, la rĂ©gulation des maladies et limitent la turbiditĂ© qui retient la lumiĂšre de l’eau ; les herbiers sont des zones d’alimentation pour les poissons et piĂšgent les sĂ©diments ; les rĂ©cifs coralliens cassent l’énergie des vagues la houle, et abritent de nombreuses espĂšces cĂŽtiĂšres, comme les poissons et de nombreux invertĂ©brĂ©s. La surpĂȘche, les sources de pollutions, les Ă©vĂ©nements extrĂȘmes fortes houles, cyclones, Ă©pisodes El Niño, anomalies de tempĂ©rature et maladies, l’acidification des ocĂ©ans et d’autres pressions locales liĂ©es aux activitĂ©s humaines affectent ces Ă©cosystĂšmes. Le changement climatique, conjuguĂ© Ă  l’augmentation de la frĂ©quence et de l’intensitĂ© des Ă©vĂ©nements extrĂȘmes rĂ©duisent le temps de rĂ©gĂ©nĂ©ration entre deux Ă©vĂ©nements. PrĂ©lĂšvement de sĂ©diments dans la mangrove du Moule, en Guadeloupe © CNRS PhotothĂšque Pour exemple, les coraux qui abritent et vivent en symbiose avec des microalgues, les zooxanthelles, leur donnent cette panoplie de couleurs. Sous l’effet d’anomalies de tempĂ©rature de l’eau, les coraux expulsent ces algues vitales. S’ils peuvent rĂ©cupĂ©rer suite Ă  ces Ă©pisodes de blanchissement, leur prolongement et leur rĂ©pĂ©tition entraĂźnent des extinctions locales massives. Toutefois, l’état des rĂ©cifs inventoriĂ©s en outre-mer français est relativement bon. Selon l’Initiative française pour les rĂ©cifs coralliens Ifrecor 70 % sont en bon Ă©tat ; 21 % dĂ©gradĂ©s ; 9 % trĂšs dĂ©gradĂ©s. Mais les rapports successifs de l’IPBES Plateforme intergouvernementale sur la biodiversitĂ© et les services Ă©cosystĂ©miques et du Giec dressent un bilan plus alarmant Ă  l’échelle mondiale un tiers des coraux des rĂ©cifs sont aujourd’hui menacĂ©s. Leur dĂ©clin pourrait s’élever de 70 Ă  90 % si le rĂ©chauffement est de 1,5 °C, de plus de 99 % s’il est de 2 °C. Quant aux herbiers marins du globe, 30 % ont d’ores et dĂ©jĂ  disparu depuis la fin du XIXĂšme siĂšcle. Le Labo sur l’eau C’est un outil unique au monde pour Ă©tudier les coraux et les Ă©cosystĂšmes marins. Dans ce reportage, naviguez dans les lagons de PolynĂ©sie française Ă  bord de la barge scientifique, un bateau-laboratoire mis au point par les chercheurs du Criobe, Ă  Moorea. © CNRS Images Au-delĂ  de la restauration des Ă©cosystĂšmes et/ou de leur classement en zone protĂ©gĂ©e, le clonage ou le croisement de super » coraux, c’est-Ă -dire les espĂšces les plus rĂ©sistantes – et rĂ©silientes – aux diffĂ©rents Ă©pisodes de rĂ©chauffement pourrait apparaĂźtre comme une solution sĂ©duisante. Mais cette adaptation assistĂ©e reste coĂ»teuse et n’est pas considĂ©rĂ©e comme viable sur le long terme et Ă  grande Ă©chelle. Certains coraux, dits mĂ©sophotiques, qui vivent eux entre 30 et 200 mĂštres, laissent espĂ©rer une source potentielle de rĂ©ensemencement. Mais ces tentatives resteront vaines si rien n’est fait pour limiter les causes Ă  la base de leur disparition. Premier systĂšme de pĂ©piniĂšre de coraux utilisĂ© au Criobe, lagon de Moorea © CNRS PhotothĂšque Coraux sclĂ©ractiniaires blanchis durant l’épisode El Niño de 2018-2019, Moorea © CNRS PhotothĂšque OneOcean Science Face au rĂ©chauffement climatique, les rĂ©cifs coralliens sont en premiĂšre ligne. Avec l’augmentation de la tempĂ©rature du globe, le corail blanchit et meurt. Ce dĂ©clin a un impact sur tout son Ă©cosystĂšme. Serge Planes et Laetitia HĂ©douin, chercheurs spĂ©cialistes des rĂ©cifs coralliens expliquent en quoi les recherches menĂ©es au Criobe sont cruciales pour tenter de sauver les coraux © CNRS Images “ Comment parvenir Ă  assurer la durabilitĂ© de ces Ă©cosystĂšmes, c’est-Ă -dire concilier un bon Ă©tat de l’environnement dans le temps et la permanence de l’usage des services Ă©cosystĂ©miques qu’ils nous apportent ? Quels sont les freins et les leviers Ă  l’augmentation de la qualitĂ©, et non de la quantitĂ©, des AMP ? Comment crĂ©er des mĂ©canismes de gouvernance efficaces pour ces Ă©cosystĂšmes et s’engager vers une Ă©conomie bleue vĂ©ritablement durable ? Les ocĂ©ans sont connectĂ©s, il manque aujourd’hui une structure de gouvernance, Ă  l’échelle de la planĂšte, qui permettrait de gagner en cohĂ©rence et en efficacitĂ© dans la gestion et la protection des Ă©cosystĂšmes marins, des littoraux aux grands fonds. ” Joachim Claudet directeur de recherche au Centre de recherches insulaireset observatoire de l'environnement Criobe RESSOURCES Les ports, des terrains de jeux pour les biologistes de l'Ă©volution CNRS Le journal Comment le changement climatique affecte-t-il la biodiversitĂ© marine ? CNRS Le journal Dans les abysses, une biodiversitĂ© riche et mĂ©connue INEE Des changements biologiques sans prĂ©cĂ©dent dans l'ocĂ©an mondial CNRS Faire de l'ocĂ©an un commun pour Ă©viter son naufrage CNRS Le journal France des aires marines
 pas encore suffisamment protĂ©gĂ©es CNRS Mieux protĂ©ger l'OcĂ©an grĂące au premier Guide des aires marines protĂ©gĂ©es CNRS MĂ©diterranĂ©e des aires marines pas assez protĂ©gĂ©es CNRS De l'efficacitĂ© des aires marines protĂ©gĂ©es CNRS Ces animaux stars menacĂ©s d’extinction CNRS Le journal Les virus, maĂźtres mĂ©connus des ocĂ©ans CNRS Le journal et les humains ? Le rĂŽle de l’OcĂ©an dans la rĂ©gulation du climat, la production de biodiversitĂ© et les services multiples et vitaux qu’il rend aux sociĂ©tĂ©s humaines est fondamental. Le maintien d’écosystĂšmes marins en bonne santĂ© et productifs est un enjeu crucial. Mais sous l’effet du changement climatique et des activitĂ©s anthropiques, alĂ©as naturels et risques sociaux, environnementaux et Ă©conomiques spĂ©cifiques se multiplient et s’intensifient. Littoraux et zones cĂŽtiĂšres, Ă  l’interface entre terres et mers, sont particuliĂšrement vulnĂ©rables. De l’OcĂ©an cĂŽtier et littoral Des alĂ©as et des risques naturels
Dans le monde, plus de la moitiĂ© de la population vit Ă  moins de 100 kilomĂštres d’une grande zone cĂŽtiĂšre. Face Ă  l’élĂ©vation du niveau de la mer, face aux tempĂȘtes, les littoraux forment le premier rempart contre l’ocĂ©an. Mais cette zone tampon, qui procure de nombreux services Ă©cosystĂ©miques, est aujourd’hui largement menacĂ©e. Zone de continuum terre/ocĂ©an, elle est soumise Ă  de nombreuses pressions anthropiques, comme la dĂ©mographie et l’urbanisation galopante, la pĂȘche, le tourisme par exemple, ou encore le dĂ©veloppement industriel et portuaire. Ces zones sont Ă©galement soumises Ă  des alĂ©as naturels, tels que les tempĂȘtes et les submersions marines, les tsunamis, ou encore aux phĂ©nomĂšnes d’érosion. Le changement climatique impacte ces milieux en favorisant l’élĂ©vation du niveau de la mer 3,28 mm/an en moyenne, l’acidification ou l’augmentation de la frĂ©quence de certains Ă©vĂ©nements mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes. L’érosion Au nord de la cĂŽtĂ© girondine, en Nouvelle-Aquitaine, la combinaison d’une Ă©rosion chronique de plusieurs mĂštres par an et le peu de mobilitĂ© dunaire a conduit Ă  la disparition totale de la dune. La forĂȘt tombe dĂ©sormais dans la mer. © Bruno Castelle / CNRS Pour s’en prĂ©munir, il existe des solutions d’adaptation Ă  court terme. Sur les zones abritant des enjeux importants, les villes par exemple, l’objectif est de consolider les ouvrages et les amĂ©nagements existants, comme les digues. Toutefois, cette approche n’est pas tenable partout bien trop coĂ»teuse et d’une efficacitĂ© relative car on ne peut pas durablement figer ces environnements. Depuis quelques dĂ©cennies, la doctrine du gĂ©nie cĂŽtier s’éloigne progressivement de cette bĂ©tonisation des cĂŽtes. On voit de plus en plus apparaĂźtre des mesures d’adaptation dites souples ». De nombreux scientifiques encouragent le dĂ©ploiement de solutions fondĂ©es sur la nature s’appuyant sur la restauration de certains Ă©cosystĂšmes littoraux sur les secteurs qui n’abritent pas ou peu d’enjeux. En effet la nature est souvent la plus Ă  mĂȘme Ă  s’adapter Ă  l’augmentation du niveau marin. Parmi ces solutions, la dĂ©poldĂ©risation » de certains anciens marais littoraux doit ĂȘtre envisagĂ©e. En France, certaines dunes littorales, profondĂ©ment reprofilĂ©es dans les annĂ©es 1970-1980 et fixĂ©es par des oyats, des graminĂ©es, sont aujourd’hui progressivement grignotĂ©es et menacĂ©es de disparition. Les remettre en libre Ă©volution peut leur permettre de migrer lentement dans les terres et, in fine, prĂ©server ce corridor Ă©cologique qui joue aussi un rĂŽle de rempart important contre la submersion marine.
 aux activitĂ©s anthropiquesL’humanitĂ© est Ă©galement actrice de ces bouleversements en cours. L’eutrophisation en est un bon exemple. La prolifĂ©ration des algues vertes sur certaines plages bretonnes tĂ©moigne de ce phĂ©nomĂšne de pollution en pleine recrudescence sur la planĂšte, caractĂ©risĂ© par la perturbation d’un Ă©cosystĂšme aquatique due Ă  un apport excessif de nutriments principalement nitrates et phosphates. Depuis le dĂ©but du XXIe siĂšcle, une vague d’eutrophisation plus insidieuse se rĂ©pand Ă  travers le monde prolifĂ©rations vĂ©gĂ©tales parfois toxiques, perte de biodiversitĂ©, diminution de la concentration d’oxygĂšne pouvant engendrer la mort massive d’organismes aquatiques, comptent parmi les symptĂŽmes de cette fertilisation diffuse. En l’espace d’une quarantaine d’annĂ©es, le nombre et l’emprise des zones hypoxiques Ă  faible concentration d’oxygĂšne et anoxiques sans oxygĂšne du tout y a en effet triplĂ© Ă  l’échelle du globe. MarĂ©es vertes Des ulves, aussi appelĂ©es laitues de mer ». L’ulvane est le principal composant des ulves, responsables des marĂ©es vertes notamment sur les cĂŽtes bretonnes. © Wilfried THOMAS/SBR/CNRS PhotothĂšque En raison des engrais chimiques qu’il utilise en abondance pour fertiliser les cultures et des grands volumes d’effluents provenant des Ă©levages industriels, le modĂšle agricole intensif actuel est rĂ©guliĂšrement pointĂ© du doigt. Ces derniĂšres annĂ©es, la limitation des Ă©pandages de lisier en plein champ, la rĂ©duction de l’érosion des sols via la plantation de cultures hivernales ou la promotion de pratiques agricoles moins gourmandes en engrais chimiques sont autant de mesures prises au niveau europĂ©en dans le but de rĂ©duire l’impact de l’eutrophisation sur les Ă©cosystĂšmes aquatiques. En dĂ©pit de ces efforts, les bĂ©nĂ©fices pour ces milieux naturels demeurent malheureusement limitĂ©s. Dans le contexte du changement climatique global, parvenir Ă  identifier les Ă©cosystĂšmes aquatiques les plus sensibles Ă  l’accroissement de ces flux d’élĂ©ments nutritifs s’avĂšre plus que jamais primordial pour lutter contre l’eutrophisation. Parce qu’elle devrait stimuler la production de biomasse vĂ©gĂ©tale tout en diminuant la concentration d’oxygĂšne dissous dans l’eau, l’élĂ©vation progressive des tempĂ©ratures risque en effet d’amplifier les symptĂŽmes actuels de l’eutrophisation des milieux aquatiques. Jusqu’aux profondeurs ocĂ©aniques De nouvelles sources d’exploitation
TouchĂ© de plein fouet par le changement climatique et les activitĂ©s humaines, l’ocĂ©an change Ă  grande vitesse, compromettant son rĂŽle de grand rĂ©gulateur du climat mais aussi les nombreux services Ă©cosystĂ©miques qu’il nous apporte. Depuis la dĂ©couverte de ressources minĂ©rales profondes, Ă  la fin des annĂ©es 1970, une nouvelle idĂ©e a Ă©mergĂ© les ressources terrestres s’épuisant, pourquoi ne pas explorer le fond des ocĂ©ans Ă  la recherche de cuivre, de platine ou de cobalt, de lithium ou de strontium ? Trois ressources attirent particuliĂšrement l’attention des industriels et des chercheurs les nodules polymĂ©talliques, les encroĂ»tements cobaltifĂšres et les sulfures hydrothermaux. Les nodules sont des boules d’une dizaine de centimĂštres de diamĂštre composĂ©s de cristaux d’oxyde de fer et de manganĂšse dans lesquels sont incorporĂ©s du cuivre, du nickel, du cobalt et mĂȘme des mĂ©taux et terres rares lithium, thallium, molybdĂšne, tellure, etc.. On les retrouve gĂ©nĂ©ralement dans les plaines ocĂ©aniques abyssales entre 3 000 et 5 500 mĂštres de profondeur ; les encroĂ»tements sont eux aussi principalement constituĂ©s d’oxyde de fer et de manganĂšse, enrichis en cobalt, en platine et en tellure. Ils constituent Ă©galement une source de mĂ©taux tels que le titane, le vanadium, le cĂ©rium, le zirconium et le phosphore. Les dĂ©pĂŽts prĂ©sentant le plus fort potentiel Ă©conomique sont enrichis en cobalt et en platine, et se situent en PolynĂ©sie. Les encroĂ»tements ont jusqu’à 25 centimĂštres d’épaisseur et couvrent des surfaces de plusieurs kilomĂštres carrĂ©s, sur les reliefs sous-marins et prĂšs des volcans immergĂ©s, Ă  des profondeurs variant de 400 Ă  4 000 mĂštres. Les sulfures hydrothermaux pourraient constituer les minĂ©ralisations les plus prometteuses en milieu marin. Cela est liĂ© Ă  leur richesse en mĂ©taux de base cuivre, zinc, plomb, en mĂ©taux prĂ©cieux argent et or, mais Ă©galement parfois en Ă©lĂ©ments rares indium, sĂ©lĂ©nium, germanium, etc.. Les gisements hydrothermaux sous-marins se retrouvent le long des 60 000 kilomĂštres de dorsales ocĂ©aniques. Sulfures Morceau de sulfures contenant du chlorure de cuivre vert Ă©meraude, observĂ© sur le site hydrothermal Logatchev par 3 000 mĂštres de profondeur sur la dorsale mĂ©dio-atlantique. © Campagne Serpentine 2007 / Ifremer-VICTOR Une chimĂšre Hydrolagus sp. Une chimĂšre Hydrolagus sp., espĂšce cousine des requins et visiteur frĂ©quent des sites hydrothermaux de la dorsale mĂ©dio-atlantique. Ici, sur le site de Lucky Strike par 1 700 mĂštres de fond. © Campagne BIOBAZ 2013 / Ifremer Mais brasser le fond des ocĂ©ans Ă  la recherche de ses ressources minĂ©rales ne semble pas sans consĂ©quence sur les Ă©cosystĂšmes marins. Pour ĂȘtre exploitĂ©e, la roche doit ĂȘtre dĂ©capĂ©e, exterminant tout le biotope prĂ©sent au-dessus et anĂ©antissant toute possibilitĂ© de restaurer des Ă©cosystĂšmes qui ont mis des millions d’annĂ©es Ă  se former. Enfin, ces processus d’exploitation miniĂšre pourraient conduire au relargage de divers Ă©lĂ©ments chimiques notamment ceux impactant la vie ocĂ©anique et ainsi provoquer un effet majeur sur le fonctionnement de l’ocĂ©an et sur sa capacitĂ© Ă  stocker du dioxyde de carbone atmosphĂ©rique. 
 aux multiples sources de pollutionsL’ocĂ©an souffre des activitĂ©s qui sont menĂ©es en son sein, mais Ă©galement des activitĂ©s qui arrivent jusqu’à lui. En 2019, lors d’une expĂ©dition inĂ©dite, un sac plastique et des papiers d’emballage ont Ă©tĂ© dĂ©couverts dans la fosse des Mariannes, Ă  prĂšs de 11 km de profondeur. Chaque annĂ©e, faute d’une mauvaise gestion de nos dĂ©chets, on estime qu’entre 8 et 12 millions de tonnes de plastiques sont dĂ©versĂ©es en mer, 80 % d’entre elles provenant de la terre, via les fleuves essentiellement. Ce sont en fait des microplastiques, issus de la fragmentation des plastiques sous l’effet des UV et des vagues et presque invisibles Ă  l’Ɠil nu, qui ont envahi et continuent d’envahir les ocĂ©ans ils comptent pour plus de 90 % des morceaux de plastique flottant Ă  la surface de nos ocĂ©ans. Cette pollution est sournoise les plus gros dĂ©chets sacs, bouteilles
 peuvent entraĂźner la mort des animaux par enchevĂȘtrement ou par occlusion intestinale en cas d’ingestion. Les microplastiques sont ingĂ©rĂ©s par toute la faune marine, mĂȘme les plus petits organismes. Une fois avalĂ©s, ils peuvent empĂȘcher les animaux de s’alimenter normalement, ce qui a des rĂ©percussions sur leur croissance, leur reproduction ou leurs dĂ©fenses immunitaires. La plastifĂšre La surface de ce microplastique, observĂ© en microscopie Ă©lectronique Ă  balayage, est recouverte d’un biofilm. Cette communautĂ© bactĂ©rienne se dĂ©veloppe sur les microplastiques flottant en mer. © Alexandra TER HALLE/ IMRCP/CNRS PhotothĂšque Tara, enquĂȘte de plastique GrĂące aux missions Tara, les chercheurs vont pouvoir dresser un pĂ©rimĂštre de la zone qui rejette le plus de plastique au monde, aprĂšs la Chine. Si supprimer ces plastiques de la mer est dĂ©sormais impossible cette mission devrait permettre d’alerter les autoritĂ©s europĂ©ennes car il y a urgence. On estime que 5 000 milliards de ces microplastiques flottent aujourd’hui Ă  la surface de nos ocĂ©ans. © CNRS Images MĂ©dicaments, perturbateurs endocriniens, pesticides, retardateurs de flamme, cosmĂ©tiques ou dĂ©tergents les pollutions chimiques des eaux, rejetĂ©es par les industries, les activitĂ©s agricoles ou par tout un chacun, viennent Ă©galement altĂ©rer tous les Ă©cosystĂšmes. Ils se concentrent dans les eaux continentales, riviĂšres ou nappes phrĂ©atiques, qui les transportent. Car du fait de leur accumulation le long de la chaĂźne alimentaire, on les retrouve en forte concentration dans les tissus de certains organismes marins. Le risque avec toutes ces molĂ©cules est d’autant plus sĂ©rieux qu’il concerne non seulement la faune marine mais Ă©galement l’humain qui les consomme. Autres polluants persistants, mais non organiques les mĂ©taux lourds, et notamment le mercure qui, une fois dans les ocĂ©ans, est converti en mĂ©thylmercure par les microbes. Et, bien que ce composĂ© soit prĂ©sent en quantitĂ© infime dans l’eau, sa concentration est trĂšs Ă©levĂ©e dans le poisson que nous mangeons, du fait lĂ  encore de son accumulation le long de la chaĂźne alimentairePlastiques, mĂ©taux lourds, engrais et pesticides ne sont pas les seuls Ă  polluer les ocĂ©ans. Des milliers de tonnes de dĂ©chets radioactifs dorment Ă©galement au plus profond des mers, consĂ©quences de nos activitĂ©s nuclĂ©aires civiles et militaires. Entre les annĂ©es 1950 et les annĂ©es 1990, 200 000 fĂ»ts remplis de dĂ©chets et contenant des rĂ©sidus radioactifs, liĂ©s Ă  du bitume ou Ă  du bĂ©ton afin que les barils jetĂ©s depuis la surface rĂ©sistent au choc de l’impact, ont Ă©tĂ© jetĂ©s par les États europĂ©ens dans les abysses de l’Atlantique Nord-Est ratifiĂ©e en 1975, la Convention de Londres sur la prĂ©vention de la pollution des mers Ă  dĂ©cidĂ© de l’interdiction totale de cette pratique, Ndlr. Il s’agit, pour ce que l’on en sait, de gants, de matĂ©riaux de laboratoire, d’échantillons
 Ce type de dĂ©chets renferme plusieurs sortes de radionuclĂ©ides, dont le comportement, la toxicitĂ© et la durĂ©e de vie varient grandement. Deux campagnes ocĂ©anographiques françaises programmĂ©es Ă  partir des annĂ©es 2023-2024 devraient permettre de l’évaluer avec prĂ©cision pour la premiĂšre fois. Largage de fĂ»ts Largage de fĂ»ts par le navire britannique GEM, lors d’une action de Greenpeace en 1981, dans l’Atlantique Nord. © Greenpeace / Pierre Gleizes FĂ»ts au fond des mers Six fĂ»ts ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s lors de la campagne scientifique CEA/Ifremer de 1984. © Ifremer / Épaulard 1984 Pour relever ce dĂ©fi de la multiple contamination des eaux, la recherche doit s’intĂ©resser Ă  toute la filiĂšre pour rĂ©duire et limiter en amont les impacts de ces pollutions dans les milieux et pour dĂ©velopper des systĂšmes de surveillance visant Ă  prĂ©server les Ă©cosystĂšmes dont nous dĂ©pendons. “ Les ocĂ©ans n’ont pas de frontiĂšres. On dĂ©couvre de nouvelles choses Ă  chaque campagne d’exploration, des trĂ©sors biologiques comme des traces de contamination humaines. Pour enrichir nos connaissances, de la cartographie des grands fonds Ă  l’évaluation des consĂ©quences des activitĂ©s anthropiques, il faut approfondir ces recherches. Mais il fait peu de doute que l’exploitation miniĂšre aura un impact absolu sur les Ă©cosystĂšmes associĂ©s Ă  qui il a fallu des temps gĂ©ologiques pour se former, Ă  qui il faudra des temps gĂ©ologiques pour se restaurer. ” Javier Escartin directeur de recherche dans l’équipe GĂ©osciences marines Ă  l’Institut de physique du globe de Paris IPGP RESSOURCES Le littoral, lieu de confrontation Homme/OcĂ©an CNRS Le journal À la rescousse de nos ressources en eau CNRS Le journal Peut-on encore dĂ©polluer les ocĂ©ans ? CNRS Le journal Atlantique sur la piste des fĂ»ts radioactifs CNRS Le journal Climat des rĂ©ponses locales aux changements globaux CNRS Le journal quand la recherche prend la mer D’abord barriĂšre infranchissable entre les continents, l’OcĂ©an s’est ensuite fait voie de navigation et rĂ©servoir immense de ressources pour l’humanitĂ©. La mer ne devient objet de recherche qu’au milieu du XIXe siĂšcle grĂące, en partie, Ă  la cartographie presque achevĂ©e du contour des mers. Les premiĂšres grandes campagnes de recherche ocĂ©anique vont permettre de lever certains mystĂšres, notamment sur la vie des profondeurs. Au cours du XXe siĂšcle et plus encore ces derniĂšres dĂ©cennies, le retour des grandes campagnes naturalistes, associĂ©es aux progrĂšs techniques et technologiques, ont considĂ©rablement enrichi les connaissances parcellaires que l’on avait des ocĂ©ans. Engins, satellites et navires de recherche permettent dĂ©sormais de partir Ă  la dĂ©couverte de mondes ocĂ©aniques jusque-lĂ  inaccessibles, repoussant les frontiĂšres de la connaissance. Les scientifiques disposent aujourd’hui d’un arsenal d’outils pour observer et tenter de comprendre les ocĂ©ans de la planĂšte. Les grandes campagnesocĂ©anographiques Comment a t-on observĂ© l’OcĂ©an dans l’histoire ?Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, une thĂ©orie est en vogue Ă  mesure que l’on s’enfonce dans les profondeurs de l’OcĂ©an, sous la pression et les tempĂ©ratures glaciales, la vie marine se rarĂ©fiait. Cette thĂšse est notamment dĂ©veloppĂ©e par le naturaliste britannique Edward Forbes en 1843 la thĂ©orie azoĂŻque – ou hypothĂšse des Abysses – avance qu’au-delĂ  de 549 mĂštres de fond, les ocĂ©ans sont “ sans vie ”. Mais de maniĂšre tout Ă  fait inattendue, cette thĂ©orie va ĂȘtre incontestablement remise en cause. Au milieu du XIXe siĂšcle, on installe les premiers cĂąbles tĂ©lĂ©graphiques transatlantiques. Pour Ă©viter leur casse, il devient rapidement indispensable de se rendre compte de la nature des reliefs sous-marins. Sondages, dragages et remontĂ©es des cĂąbles rompus viennent alors certifier l’existence d’une vie sous-marine dans les profondeurs et des reliefs au moins aussi variĂ©s qu’à la surface. L’odyssĂ©e ocĂ©anique est 1872 et 1876, l’expĂ©dition Ă  bord du HMS Challenger va bouleverser notre vision de l’ocĂ©an, marquant les dĂ©buts de l’ocĂ©anographie moderne. En 1 290 jours de voyage, sillonnant les ocĂ©ans Atlantique, Austral, Indien et Pacifique, le navire parcourt plus de 120 000 km. L’objectif Ă©tudier les animaux pĂ©lagiques et comprendre la circulation des eaux ocĂ©aniques. Il en ressort la description de prĂšs de 5 000 espĂšces marines, une cartographie affinĂ©e dite carte bathymĂ©trique des fonds ocĂ©aniques et une riche analyse de la tempĂ©rature, de la salinitĂ© et donc de la densitĂ© des ocĂ©ans. C’est aussi au cours de cette expĂ©dition que l’on dĂ©couvre la fosse des Mariannes, Ă  prĂšs de 11 kilomĂštres de profondeur dans le Pacifique. HMS Challenger Extrait de The Report of the Scientific Results of the Exploring Voyage of HMS Challenger during the years 1873–1876 » publiĂ© sous la supervision de John Murray 1841-1914. © Source Wikimedia commons, domaine public Les rĂ©gions polaires font, elles, l’objet d’une attention particuliĂšre. Jules Dumont d’Urville sur l’Astrolab, Paul-Émile Victor, Jean-Baptiste Charcot et le Pourquoi pas ? sont autant de grands noms d’explorateurs et de bateaux qui ont marquĂ© l’histoire des pĂŽles par leurs recherches et pour leurs dĂ©couvertes. Dumont d’Urville dĂ©couvre en 1840 la terre AdĂ©lie, Jean-Baptiste Charcot conduit, de 1903 Ă  1936, plusieurs missions pionniĂšres en Antarctique et en Arctique. À sa suite, l’ethnographe Paul-Émile Victor fonde les ExpĂ©ditions polaires françaises en 1947 et engage ainsi la France dans l’exploration moderne des rĂ©gions polaires. Au milieu des annĂ©es 1950, l’exploration des grandes profondeurs est elle aussi en plein essor grĂące Ă  des explorateurs pionniers tels que le suisse Auguste Piccard, qui retourne dans la fosse des Mariannes, en 1960, Ă  bord de son bathyscaphe le Trieste. Les submersibles habitĂ©s ouvrent ainsi la voie Ă  l’exploration des grands fonds. Au tournant des annĂ©es 1970, la dĂ©couverte de sources hydrothermales, situĂ©es sur une dorsale Ă  proximitĂ© des Ăźles GalĂĄpagos par le sous-marin amĂ©ricain l’Alvin, ajoute Ă  la liste de nouveaux territoires Ă  explorer. Au mĂȘme moment, dĂ©butent dĂšs 1976 des expĂ©ditions naturalistes, les campagnes Musorstom » – devenues en 1999 Tropical Deep-Sea Benthos et alliant dĂ©sormais l’Institut de recherche pour le dĂ©veloppement IRD et le MusĂ©um national d’histoire naturelle MNHN – dont le but est d’explorer le domaine bathyal entre 200 et 2000 mĂštres de profondeur des grandes Ăźles encore largement inconnu, l’ocĂ©an reste aujourd’hui une frontiĂšre, de recherche et d’exploration. À ce jour, une infime partie des fonds ocĂ©aniques a pu ĂȘtre cartographiĂ©e ; seul un petit nombre de sites, sur de petites surfaces, ont pu ĂȘtre visitĂ©s, Ă©chantillonnĂ©s et explorĂ©s en dĂ©tail. C’est pourquoi les scientifiques continuent de prendre la mer, poursuivant cette quĂȘte au long cours. Et aujourd’hui ? De par sa longue tradition de campagnes ocĂ©anographiques, parce qu’elle dĂ©tient le deuxiĂšme domaine maritime mondial aprĂšs les États-Unis, la France possĂšde aujourd’hui l’une des trois plus grandes flottes europĂ©ennes. Elle dispose principalement de quatre navires hauturiers le Marion Dufresne II, le Pourquoi Pas ? quatriĂšme du nom, L’Atalante et le Thalassa, capables de rĂ©aliser des campagnes ocĂ©anographiques sur tous les ocĂ©ans, hors zones polaires, mais aux spĂ©cificitĂ©s propres. S’ajoutent deux bateaux semi-hauturiers, Antea et Alis, qui participent eux-aussi largement aux campagnes d’exploration ocĂ©anographiques. À bord, de nombreux Ă©quipements mobiles de sismique, d’acoustique ou de prĂ©lĂšvements vont permettre de sonder, d’échantillonner ou d’analyser sur place. Parmi les submersibles, on compte le Nautile habitĂ© et Victor 6000 tĂ©lĂ©opĂ©rĂ©, tous deux capables de travailler jusqu’à 6 000 mĂštres de profondeur. Le ROV Ariane lui aussi tĂ©lĂ©opĂ©rĂ© permet des immersions jusqu’à 2 500 mĂštres. AsterX et IdefX, vĂ©hicules sous-marins autonomes AUV, sont dĂ©diĂ©s Ă  la reconnaissance scientifique pour les plateaux et les marges continentaux jusqu’à 2 850 mĂštres de profondeur. UlyX, le petit dernier, AUV conçu sur-mesure pour l’exploration des grands fonds, est capable de plonger, lui aussi, jusqu’à 6 000 mĂštres. OĂč sont les navires ? GrĂące Ă  ces navires de recherche pluridisciplinaire, la communautĂ© scientifique rĂ©alise aussi bien des explorations de colonnes d’eau et de courants marins, des cartographies sous-marines, des Ă©tudes des processus biologiques ou gĂ©ologiques de fonds marins, des analyses de la biodiversitĂ© sous-marine, des Ă©tudes de palĂ©oclimatologie et bien plus encore
 Mais si la prĂ©paration d’une campagne ocĂ©anique prend plusieurs annĂ©es, l’analyse des donnĂ©es rĂ©coltĂ©es est plus longue encore. Voici un aperçu de quelques grandes campagnes ocĂ©aniques rĂ©centes. La campagne Swings La mission Swings s’est dĂ©roulĂ©e du 13 janvier au 8 mars 2021 dans l’ocĂ©an Austral. 48 scientifiques ont embarquĂ© depuis La RĂ©union Ă  bord du Marion-Dufresne II, navire ravitailleur et propriĂ©tĂ© des TAAF. Cette campagne avait deux objectifs principaux comprendre la pompe Ă  carbone ocĂ©anique et mieux connaĂźtre les Ă©lĂ©ments chimiques dans l’ocĂ©an Indien Sud-Ouest austral. Un jeune Ă©lĂ©phant de mer, Mirounga leonina », et le navire ocĂ©anographique Marion Dufresne au loin, dans l’archipel des Kerguelen. © SĂ©bastien MOTREUIL/CNRS PhotothĂšque Swings s’inscrit dans un trĂšs grand projet international, Geotraces, dont l’objectif est de dĂ©crire et de quantifier les sources d’élĂ©ments chimiques de l’ocĂ©an, leur transformation dans l’ocĂ©an une fois qu’ils y sont, et, enfin, comment ils vont ensuite en ĂȘtre soustraits. Les scientifiques ont prĂ©levĂ© des Ă©chantillons de la surface jusque dans les profondeurs pour dĂ©terminer les trĂšs faibles concentrations de ces Ă©lĂ©ments. VĂ©ritables vitamines de l’ocĂ©an, certains de ces Ă©lĂ©ments sont indispensables au dĂ©veloppement de la vie. Nutritifs, comme le fer, ils sont indispensables Ă  la photosynthĂšse en surface. D’autres Ă©lĂ©ments entrent en jeu, comme le cuivre, le zinc ou le cadmium. Outre Swings, les derniĂšres annĂ©es ont Ă©tĂ© riches en missions ocĂ©anographiques. Le Pourquoi Pas ? a pris la direction de l’ocĂ©an Indien fin 2020 afin de rĂ©aliser une sĂ©rie de missions dans le Canal du Mozambique. La premiĂšre, SISMAORE, menĂ©e par le Bureau de recherches gĂ©ologiques et miniĂšres BRGM, le service gĂ©ologique national, et le CNRS, vise Ă  combler un dĂ©ficit de connaissances dans la rĂ©gion de Mayotte frappĂ©e derniĂšrement par une crise de sismicitĂ© majeure. En avril 2021, a suivi la mission GEOFLAMME mettant en Ɠuvre le ROV Victor 6000 pour Ă©tudier cette crise sismo-volcanique Ă  Mayotte. Le navire ocĂ©anographique Pourquoi pas ? » au port de Toulon. Le Pourquoi pas ? » est un navire de la flotte ocĂ©anographique opĂ©rĂ©e par l’Ifremer, utilisĂ© lors de campagnes dans tous les domaines des sciences de l’environnement. Cette image a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e durant la campagne d’installation de plusieurs instruments scientifiques sur le site de l’observatoire sous-marin EMSO-LO, Ă  2 500 m de profondeur au large de Toulon un sismographe, un spectromĂštre gamma, une biocamĂ©ra, le BathyReef un rĂ©cif artificiel bio-inspirĂ© et le robot BathyBot. © Cyril FRESILLON / MIO / Ifremer / CNRS PhotothĂšque Quant Ă  l’Atalante, il a repris Ă  la mi-fĂ©vrier avec la mission d’ocĂ©anographie SUMOS dans le golfe de Gascogne. PortĂ©e par le Laboratoire d’ocĂ©anographie physique et spatiale, SUMOS a un objectif double l’étude des processus physiques et Ă©nergĂ©tiques liĂ©s aux Ă©changes Ă  l’interface air/mer et la validation de la mission spatiale franco-chinoise CFOSAT, dĂ©diĂ©e Ă  la mesure du vent et des vagues. Enfin, le Thalassa a dĂ©butĂ© son programme 2021 avec la mission IBTS International Bottom Trawl Survey qui Ă©tudie, pour le compte de l’Union europĂ©enne, l’état des Ă©cosystĂšmes et de la ressource halieutique Ă  l’extrĂ©mitĂ© de la Manche et en mer du Nord. Plus en amont, d’autres expĂ©ditions ont pu ĂȘtre conduites. La campagne Tonga La mission Tonga, menĂ©e du 1er novembre au 5 dĂ©cembre 2019 Ă  bord du navire ocĂ©anographique L’Atalante, avait pour objectif d’étudier l’impact des volcans sous-marins peu profonds sur la vie marine ; plus prĂ©cisĂ©ment, d’étudier le rĂŽle des fluides Ă©mis par ces volcans sous-marins, riches en oligo-Ă©lĂ©ments, nutritifs ou toxiques, sur les micro-algues vivant dans les eaux de surface de l’ocĂ©an, et sur sa capacitĂ© Ă  piĂ©ger le CO2 de l’atmosphĂšre. Pour ce faire, une Ă©quipe internationale de 29 chercheurs a sillonnĂ© le Pacifique, entre NoumĂ©a et l’arc volcanique des Tonga. Mission Tonga Ă  la recherche des volcans sous-marins du Pacifique L’expĂ©dition, dirigĂ©e par deux chercheuses, Sophie Bonnet ocĂ©anographe, IRD, etCĂ©cile Guieu ocĂ©anographe, CNRS, analyse et Ă©tudie les consĂ©quences de l’apport d’élĂ©ments traces issus de sources hydrothermales peu profondes pour en dĂ©terminer l’impact potentiel sur la productivitĂ© marine et la pompe biologique Ă  carbone. © CNRS La campagne Chubacarc Le 26 mars 2019, une vingtaine de scientifiques de l’Ifremer, de Sorbonne UniversitĂ©, de l’universitĂ© de Bretagne occidentale et de l’universitĂ© de Lille ont embarquĂ© Ă  bord de l’Atalante pour une mission de 70 jours Ă  travers le Pacifique Ouest. Ils ont Ă©tudiĂ© cinq zones hydrothermales profondes de la rĂ©gion Ă  l’aide du sous-marin tĂ©lĂ©guidĂ© Victor 6000. Leurs objectifs Ă©tablir un Ă©tat de rĂ©fĂ©rence de l’écosystĂšme de ces milieux et Ă©valuer la rĂ©silience de ces sites ciblĂ©s pour l’exploitation de leurs ressources miniĂšres. La campagne visait notamment Ă  apporter des informations sur l’importance de certaines populations en tant que source potentielle vis-Ă -vis des autres populations Ă  l’échelle locale ou rĂ©gionale ,ou en tant que refuges ou de zones d’endĂ©misme pour certaines espĂšces. Source hydrothermale Victor 6000 Source hydrothermale observĂ©e lors de la campagne Chubacarc en 2019 © Ifremer La campagne Peacetime La mission Peacetime Process studies at the air-sea unterface after dust deposition in the Mediterranean sea, conduite du 10 mai au 11 juin 2017 depuis Toulon, visait Ă  Ă©tudier l’impact des dĂ©pĂŽts atmosphĂ©riques sur l’OcĂ©an. À bord du navire ocĂ©anographique le Pourquoi Pas ?, une Ă©quipe internationale et pluridisciplinaire de 40 scientifiques a parcouru la MĂ©diterranĂ©e centrale et occidentale Ă  la recherche de dĂ©pĂŽts atmosphĂ©riques de poussiĂšres sahariennes. Leur but Ă©tudier les processus Ă  l’interface entre l’atmosphĂšre et l’ocĂ©an dans cette rĂ©gion du monde oĂč les apports atmosphĂ©riques jouent un rĂŽle clĂ© comme source de nutriments pour la biosphĂšre marine, pour prĂ©dire plus prĂ©cisĂ©ment le devenir de la biodiversitĂ© en MĂ©diterranĂ©e. La campagne Bathyluck Cette mission, conduite sur le navire le Pourquoi Pas ? de l’Ifremer, a quittĂ© le port de Horta aux Açores le 31 aoĂ»t 2009 – retour un mois plus tard – pour se rendre vers le site hydrothermal de la dorsale mĂ©dio-atlantique, Lucky Strike. À son bord, une Ă©quipe scientifique internationale de 26 personnes venues de France, du Portugal, de Grande-Bretagne et d’Italie. La campagne a mis en Ɠuvre, pour la premiĂšre fois sur le mĂȘme site, trois appareils d’exploration des grands fonds, le submersible Nautile, le robot Victor 6000, le vĂ©hicule autonome AsterX. Objectifs mettre en place et relever les capteurs nĂ©cessaires Ă  la mesure de diffĂ©rents paramĂštres physiques, chimiques, biologiques ; cartographier le site avec une grande prĂ©cision ; prĂ©lever des Ă©chantillons pour mieux comprendre le fonctionnement de la dorsale, la fabrication de la croĂ»te ocĂ©anique, les Ă©changes de flux de chaleur, de fluides, de matiĂšres entre les profondeurs et la surface. Comment observer l’OcĂ©an ? Mais si le dĂ©veloppement des submersibles, habitĂ©s ou tĂ©lĂ©opĂ©rĂ©s, a permis de commencer Ă  rĂ©pondre Ă  ces questions, les approches classiques, basĂ©es sur des campagnes ocĂ©anographiques, n’apportent qu’une image partielle du fonctionnement d’un Ă©cosystĂšme, sans que l’on en connaisse encore l’évolution, la variabilitĂ© du systĂšme au cours du temps. Comment, dĂšs lors, aller toujours plus loin ? Et en multipliant nos yeux sur et sous la mer satellites, flotteurs, drones marins, bouĂ©es, petits bateaux autonomes, capteurs ou encore radars sont lĂ  pour nous assister, scrutant jour aprĂšs jour et sur de longues pĂ©riodes ces phĂ©nomĂšnes. En voici un aperçu – non exhaustif. OcĂ©anographie spatialeObservant l’ocĂ©an, ses courants et ses tourbillons, l’ocĂ©anographie spatiale amĂ©liore la connaissance et les simulations du changement climatique. Le satellite Sentinel 6, par exemple, est dĂ©diĂ© Ă  la mesure de prĂ©cision des vents, des vagues et du niveau de la mer Ă  la surface des ocĂ©ans ; la mission SWOT Ă  la mesure prĂ©cise du niveau de l’eau dans les riviĂšres, les lacs et les zones inondĂ©es, et les ocĂ©ans. L’ocĂ©anographie spatiale a permis la premiĂšre topographie globale des fonds marins, montrant les fosses abyssales et des chaĂźnes de volcans sous-marins rĂ©sultant de la tectonique des plaques ; la mesure de la montĂ©e du niveau des ocĂ©ans produite par le rĂ©chauffement climatique, soit 3,28 mm/an ; et, plus rĂ©cemment, l’obtention d’une carte prĂ©cise du courant circumpolaire antarctique, jusqu’à prĂ©sent mĂ©connu, de ses tourbillons Ă  petite Ă©chelle, et finalement de son rĂŽle dans le cycle du carbone et le rĂ©chauffement climatique. ArgoObserver, comprendre et prĂ©voir le rĂŽle de l’ocĂ©an sur le climat de la planĂšte. C’est tout l’enjeu du programme international Argo, le premier rĂ©seau global d’observation in situ des ocĂ©ans. On compte, dĂ©but 2022, 4 000 flotteurs Argo actifs, qui suivent les liens Ă©troits entre ocĂ©an et climat. Selon leur modĂšle, les flotteurs mesurent soit uniquement la tempĂ©rature et la salinitĂ© des deux premiers kilomĂštres de l’ocĂ©an flotteurs “ standards ”, soit Ă©galement l’aciditĂ© le pH, la quantitĂ© d’oxygĂšne dans l’eau, la chlorophylle, la lumiĂšre ou le nitrate flotteurs biogĂ©ochimiques, dits “ BGC ”. Les flotteurs dits “ profonds ” sont, quant Ă  eux, capables de mesurer la tempĂ©rature, la salinitĂ© et la quantitĂ© d’oxygĂšne jusqu’à 4 km voire 6 km de profondeur. Flotteur profileur BGC-Argo Flotteur profileur BGC-Argo dĂ©ployĂ© dans le cadre du projet ERC REFINE PI HervĂ© Claustre. © David Luquet, Institut de la Mer de Villefranche, IMEV, CNRS-SU Observatoires de fond de merLa communautĂ© scientifique internationale a dĂ©veloppĂ©, dans les annĂ©es 2000, les premiers observatoires de fond de mer, notamment dans les zones hydrothermales sous-marines. L’innovation de ces installations rĂ©side dans le fait qu’elles dĂ©ploient in situ des instruments de mesure, au plus prĂšs des sujets et des milieux analysĂ©s. Les processus Ă©tudiĂ©s Ă©voluent sur des Ă©chelles de temps qui ne peuvent ĂȘtre apprĂ©hendĂ©es lors d’une seule campagne ocĂ©anographique et doivent ĂȘtre suivis en continu. ImplantĂ©e au large de l’archipel des Açores, Ă  200 miles nautiques de l’üle Faial, l’installation rĂ©gionale autonome Emso-Açores est situĂ©e au sommet d’un volcan sous-marin actif qui abrite l’un des sites hydrothermaux les plus actifs de la dorsale mĂ©dio-atlantique. AncrĂ©s Ă  1 700 mĂštres de profondeur, les instruments assurent l’acquisition en continu de nombreux paramĂštres gĂ©ophysiques, gĂ©ochimiques et biologiques, du substratum rocheux jusqu’en haut de la colonne d’eau, et Ă  la surface avec une bouĂ©e de transmission Ă©quipĂ©e d’une centrale mĂ©tĂ©orologique. GlidersLes gliders, planeurs sous-marins, sont dĂ©diĂ©s Ă  la connaissance de l’environnement sous-marin. Capables de plonger jusqu’à 1 000 mĂštres de profondeur, ils remontent Ă  la surface toutes les 4 heures environ. Ils peuvent naviguer plusieurs mois et parcourir des dizaines de milliers de kilomĂštres en acquĂ©rant des donnĂ©es comme la tempĂ©rature, la salinitĂ© ou le taux d’oxygĂšne dissous – certaines de ces donnĂ©es collectĂ©es peuvent ĂȘtre transmises en temps rĂ©el. SeaExplorer SeaExplorer, le glider autonome qui se dĂ©place en planant par remplissage d’un ballast et rotation de son bloc batterie. © Cyril FRESILLON / IMEV / CNRS PhotothĂšque BathyBotBathyBot, le rover des profondeurs au faux air de Wall-E, a entamĂ© au dĂ©but de l’annĂ©e 2022 une longue mission Ă  2 400 mĂštres de profondeur au large de Toulon. L’objectif est d’étudier l’impact du changement climatique, la biodiversitĂ©, la bioluminescence et les flux de particules, pour une durĂ©e minimale de dix ans. Mise Ă  l’eau de BathyBot Le rover sous-marin benthique BathyBot est un robot d’exploration tĂ©lĂ©opĂ©rĂ© via Internet, dĂ©diĂ© au suivi sur le long terme de l’environnement, l’écologie et des potentiels impacts du changement climatique dans les grands fonds. © Cyril FRESILLON / MIO / CNRS PhotothĂšque BathyBot sur le pont arriĂšre du N/O » Pourquoi pas ? » avant sa mise Ă  l’eau. © Cyril FRESILLON / MIO / CNRS PhotothĂšque Rover sous-marin profond pilotĂ© Ă  distance via Internet, le premier en Europe, BathyBot s’oriente Ă  l’aide d’une camĂ©ra Ă©quipĂ©e d’une lumiĂšre blanche. Une seconde camĂ©ra scrutera la bioluminescence avec une telle sensibilitĂ© qu’elle n’aura pour seul Ă©clairage qu’une lumiĂšre rouge connue pour ne pas effrayer les organismes des profondeurs. BathyBot jouera » d’ailleurs avec le plancton grĂące Ă  plusieurs petites LED colorĂ©es aïŹn de dĂ©terminer quelles teintes appĂątent ou au contraire font fuir la faune du fond de la MĂ©diterranĂ©e. Également Ă©quipĂ© de capteurs de tempĂ©rature, de salinitĂ©, d’oxygĂ©nation de l’eau, ainsi que d’un systĂšme d’imagerie pour dĂ©tecter les particules et le plancton, il permettra de rĂ©vĂ©ler avec une grande prĂ©cision un environnement quasi inconnu. EnïŹn, BathyReef, rampe ajourĂ©e en ciment bio-inspirĂ©, permettra au rover de se surĂ©lever pour accroĂźtre son champ d’observation et elle concentrera les organismes Ă  Ă©tudier puisque ceux-ci coloniseront la structure sur plusieurs annĂ©es. Si la Saga des ocĂ©ans ne fait que commencer, leur prĂ©servation est un vĂ©ritable dĂ©fi lancĂ© Ă  l’humanitĂ©. RESSOURCES Entre gĂ©osciences et biologie des observatoires dans les zones hydrothermales sous-marines INSU En route pour l'OcĂ©an austral avec la campagne Swings INSU À plus de 1 000 mĂštres sous l'eau, des observatoires pour Ă©tudier la richesse de l'ocĂ©an profond The Conversation Observer l'ocĂ©an INSU Cinq robots au talent fou CNRS Le journal PĂȘcheurs de krill et autres organismes Ă©tonnants CNRS Le journal Journal de bord de la campagne Spanbios en Nouvelle CalĂ©donie

Maisces mers peuvent aussi ĂȘtre situĂ©es sur les plates-formes continentales, moins profondes que les plaques ocĂ©aniques, et donc ne pas dĂ©passer les

Time 3 mn 33 / [1/1] L’ocĂ©an est bien plus profond que ce que vous imaginez CaractĂ©ristiques environnementales Si beaucoup de personnes sont fascinĂ©es par l’espace, d’autres se tournent vers les ocĂ©ans. Savez-vous quels sont les endroits les plus profonds des ocĂ©ans ? Lorsque la presse Ă©voque les ocĂ©ans, c’est souvent pour rappeler Ă  quel point les pollutions sont prĂ©occupantes, avec en premiĂšre place les dĂ©chets plastiques. Il y a peu, nous Ă©voquions le fait que la vaste dĂ©charge de dĂ©chets plastiques qui tourbillonne dans l’ocĂ©an Pacifique est maintenant plus grande que la France, l’Allemagne et l’Espagne rĂ©unies, selon une Ă©tude. Le fait est que les ocĂ©ans – qui recouvrent 70 % de la surface du globe – ce qui en fait d’ailleurs le plus grand espace habitable de notre planĂšte, ont une profondeur trĂšs diffĂ©rente selon les endroits. Si la profondeur moyenne des ocĂ©ans se situe Ă  3 700 mĂštres, cela n’est pas vraiment reprĂ©sentatif, car Ă  certains endroits, la profondeur est tout simplement vertigineuse. Il faut savoir que le point le plus profond des ocĂ©ans est l’abysse Challenger de la fosse des Mariannes, situĂ© dans l’ocĂ©an Pacifique prĂšs des Ăźles Mariannes du Nord. Celle-ci a Ă©tĂ© entiĂšrement cartographiĂ©e en 1951 par le navire britannique Challenger II, et sa profondeur maximale a Ă©tĂ© mesurĂ©e Ă  10 923 mĂštres ! En mars 2018, nous avions relayĂ© une infographie montrant Ă  quel point les ocĂ©ans peuvent ĂȘtre profonds. L’abysse Challenger de la fosse des Mariannes y apparaĂźt naturellement, tout comme la fosse de Milwaukee 8605 mĂštres de profondeur, faisant partie de la fosse de Porto Rico, qui est tout simplement l’endroit le plus profond de l’ocĂ©an Atlantique. Également, l’infographie montre entre autres le lac le plus profond du monde, Ă  savoir le lac BaĂŻkal Russie et ses 1637 mĂštres de profondeur. Autant dire qu’à cĂŽtĂ© des profondeurs Ă©voquĂ©es dans cet article, la plus haute construction humaine – le Burj Khalifa DubaĂŻ et ses 828 mĂštres – fait pĂąle figure ! Profondeur L’ocĂ©an profond est divisĂ© par les scientifiques en plusieurs couches, selon la profondeur -. La zone littorale, de 0 Ă  200 m de profondeur. -. La zone mĂ©sale, de 200 Ă  1000 m. -. La zone bathyale, de 1000 Ă  4000 m. -. La zone abyssale, de 4000 Ă  6000 m. -. La zone hadale, de 6000 m aux fosses les plus profondes fosse des Mariannes dans l’OcĂ©an Pacifique dont le point le plus bas se situe selon les relevĂ©s entre un peu moins de 11 500 m mĂštres Challenger Deep et un peu plus de 11 000 m mĂštres de profondeur. On compte un total de 46 zones hadales dans le monde, dont 33 fosses ; au moins 5 de ces fosses ocĂ©aniques dĂ©passent les 10 km de profondeur Mariannes, Tonga, Kuril-Kamchatka, Philippines, Kermadec. La zone hadale constitue donc moins de 0,2 % de la surface des ocĂ©ans, mais 45 % de sa profondeur totale. TempĂ©rature Graphique montrant la thermocline d’un ocĂ©an tropical. Notez le brusque changement entre 100 et 200 mĂštres. Les deux zones de changement les plus brutales de tempĂ©rature sont la zone de transition entre les eaux de surface et les eaux profondes la thermocline ou l’entre deux eaux et la transition entre les grands fonds marins et l’eau chaude des sources hydrothermales. La thermocline a une Ă©paisseur variant de quelques centaines de mĂštres Ă  prĂšs de mille mĂštres. En dessous de la thermocline, la masse d’eau des abysses est froide et beaucoup plus homogĂšne. Les thermoclines sont plus fortes dans les rĂ©gions tropicales, oĂč la tempĂ©rature de la zone Ă©pipĂ©lagique est gĂ©nĂ©ralement supĂ©rieure Ă  20 ° C. De la base de la zone Ă©pipĂ©lagique, la tempĂ©rature descend sur plusieurs centaines de mĂštres Ă  5 ou 6 ° C Ă  1 000 mĂštres. Elle continue ensuite Ă  diminuer, mais Ă  un taux beaucoup plus faible. En dessous de 3 000 m, l’eau est isotherme quelle que soit la profondeur, la tempĂ©rature est pratiquement stable pendant de longues pĂ©riodes. Il n’y a pas de variations saisonniĂšres de tempĂ©rature, ni de changement annuel. Aucun autre habitat sur la terre ne possĂšde une tempĂ©rature aussi constante. Les cheminĂ©es hydrothermales sont le contraste direct avec une tempĂ©rature constante. Dans ces systĂšmes, la tempĂ©rature de l’eau en bordure des cheminĂ©es peut atteindre 400 ° C l’ébullition est empĂȘchĂ©e par la pression hydrostatique considĂ©rable, tandis que quelques mĂštres plus loin, elle peut ĂȘtre de 2 Ă  4 ° C seulement. LumiĂšre La lumiĂšre est inexistante dans les abysses, Ă  l’exception de la partie supĂ©rieure de la zone mĂ©sopĂ©lagique. La photosynthĂšse y est donc impossible, excluant toute production primaire d’oxygĂšne. Ainsi, la bioluminescence, produite par les organismes vivants, est la seule source de lumiĂšre dans les profondeurs. Face Ă  ce manque de lumiĂšre, les organismes doivent compter sur les autres sens plutĂŽt que la vision. Elle peut aussi avoir un effet sĂ©lectif sur les habitudes de locomotion des animaux et sur leurs systĂšmes de propulsion. Pression La pression est le plus grand facteur environnemental qui agit sur les organismes des abysses. Tous les 10 mĂštres de profondeur, la pression de l’eau augmente d’une atmosphĂšre 1 atm ≈ 1 bar, c’est-Ă -dire d’autant que la pression exercĂ©e par une colonne d’air sur la surface de l’ocĂ©an. Dans la mer profonde, la gamme de pression est de 20 Ă  1 000 atm. L’exposition Ă  la pression joue un grand rĂŽle dans la distribution des organismes d’eau profonde. Jusqu’à rĂ©cemment, on manquait d’informations dĂ©taillĂ©es sur les effets directs de la pression sur la plupart des organismes des abysses, parce que presque tous les organismes des grands fonds marins Ă©taient remontĂ©s Ă  la surface par chalutage, morts ou mourants. Avec l’avĂšnement des piĂšges qui intĂšgrent une chambre spĂ©ciale de maintien de pression, des animaux mĂ©tazoaires de plus grande taille ont Ă©tĂ© remontĂ©s de la mer profonde en bon Ă©tat. Certains d’entre eux ont ainsi pu ĂȘtre maintenus vivants Ă  des fins expĂ©rimentales, permettant une meilleure connaissance des effets biologiques de la pression. Bathyscaphe d’Auguste Picard Source VidĂ©o [1] L’ocĂ©an est bien plus profond que ce que vous imaginez. – Explore / YouTube Photo Pour illustration Aussiprofond que l'OcĂ©an d'Ulu Grosbard. Disponible sur Netflix. Regarder le film. Drame (1h46) - 1999 - Etats-Unis. RĂ©alisĂ© par Grosbard Ulu. Parce qu'il est essentiel de comprendre le monde marin pour pouvoir le protĂ©ger... À l'occasion de la JournĂ©e mondiale de l'OcĂ©an, on revoit les meilleurs films et documentaires qui cĂ©lĂšbrent la beautĂ© et la richesse de la faune et flore de l'ocĂ©an, si vaste, mais pourtant si Grand BleuLe Grand Bleu Patrick CambouliveL'incroyable histoire du plongeur apnĂ©iste français Jacques Mayol, campĂ© par Jean-Marc Barr, et de son ami Enzo Molinari, interprĂ©tĂ© par Jean Reno, qui s'affrontent lors du championnat du monde d'apnĂ©e No Limit Ă  Taormina en Sicile Ă  la fin des annĂ©es 1980. Film culte de Luc Besson, Le Grand Bleu s'offrait une mythique BO d'Eric Serra, vendue Ă  plus de 3 millions d'exemplaires dans le PathĂ© DistributionEn 2010, Jacques Perrin et Jacques Cluzaud prĂ©sentent OcĂ©ans, l'un des plus beaux films dĂ©diĂ©s Ă  la faune et la flore marines. Suivre la course fĂ©brile d'une petite tortue vers ses premiĂšres vagues, s'accrocher Ă  l'aileron d'un requin, assister au ballet de dauphins malicieux... OcĂ©ans nous promet un incroyable voyage iodĂ©, des tropiques aux banquises Ă  la rencontre d'espĂšces qui ont beaucoup Ă  nous ocĂ©anPlanĂšte OcĂ©an Planete Ocean Yann-Arthus BertrandDes images aĂ©riennes et sous-marines comme seul Yann Arthus-Bertrand en a le secret composent ce vĂ©ritable voyage ocĂ©anique. De ses dĂ©buts Ă  aujourd'hui, la chaĂźne de la vie de l'univers marin est passĂ©e au crible par les deux rĂ©alisateurs. Alerter sur l'Ă©tat des ocĂ©ans, laisser entrevoir un futur meilleur, tenter d'Ă©claircir le plus grand mystĂšre de cette planĂšte, tels sont les trois fils de ce documentaire aquatique sublimĂ© par des images uniques, dans des recoins oĂč l'homme n'Ă©tait encore jamais The Walt Disney Company FranceDisney Nature sait comment Ă©merveiller le spectateur Ă  travers ses voyages d'une rare beautĂ© au cƓur de la nature. Ce printemps, on plonge avec Blue, film rĂ©alisĂ© par Keith Scholey et Alastair Fothergill, qui nous entraĂźne dans les profondeurs de l'ocĂ©an Ă  la rencontre de Blue, jeune dauphin malin et joueur qui apprend peu Ă  peu Ă  s'Ă©manciper, sous la bienveillance de sa mĂšre. Un chemin vers l'Ăąge adulte qui ne sera pas sans danger puisque la mer a, comme sur la Terre, ses prĂ©dateurs... A l'exemple des orques, qui attaquent sans rĂ©pit une baleine et son baleineau, et, plus surprenant, cette bande de dauphins mĂąles qui s'en prend Ă  Blue et sa mĂšre, alors sans dĂ©fense. Mais c'est sans compter sur l'entraide des diffĂ©rentes espĂšces, parfois ennemies, qui se regroupent souvent face au danger. De belles leçons de vie animale rythmĂ©es par les images sublimes de cet ocĂ©an qu'on se doit de protĂ©ger. Blue, c'est cette histoire universelle qui touche chacun de nous et Ă©veille nos consciences. Un film CoralChasing Coral Courtesy of NetflixAvec Chasing Ice sorti en 2012, le rĂ©alisateur suit le photographe James Balog spĂ©cialiste des clichĂ©s de l'Ă©rosion des glaciers pour mettre au jour la fonte des glaces de plus en plus importante. En 2017, Jeff Orlowski revient avec Chasing Coral, un deuxiĂšme volet de Climat en pĂ©ril, cette fois tournĂ© vers les rĂ©cifs coraliens. Scientifiques et photographes plongent dans les ocĂ©ans pour alerter sur ce microcosme qui disparaĂźt dangereusement. À voir sur dauphinL'homme dauphin Daan VerhoevenPlonger Ă  100 mĂštres de profondeur. C'Ă©tait le rĂȘve de Jacques Mayol, cĂ©lĂšbre plongeur apnĂ©iste français, dĂ©cĂ©dĂ© en 2001. Il avait un don, celui d'ĂȘtre vĂ©ritablement connectĂ© Ă  l'ocĂ©an et ses animaux, et surtout de pouvoir s'adapter Ă  eux, notamment grĂące Ă  cette technique d'apnĂ©e extraordinaire, le bloodshift, forme d'adaptation physiologique prĂ©sente uniquement chez quelques mammifĂšres marins. Cet homme extraordinaire est cette annĂ©e Ă  l'honneur d'un film documentaire rĂ©alisĂ© Lefteris Charitos qui revient sur ses traces pour mieux le comprendre. L'acteur Jean-Marc Barr, qui s'est glissĂ© dans la peau de Jacques dans Le Grand Bleu de Luc Besson en 1988, raconte l'histoire du recordman qu'il a appris Ă  connaĂźtre grĂące Ă  ce rĂŽle BlueMission Blue NetflixL'ocĂ©anographe Sylvia Earle lance un appel aux consciences en rappelant l'urgence de sauver les ocĂ©ans. Durant quatre ans, les deux rĂ©alisateurs de ce documentaire ont suivi cette femme battante Ă  travers son action autour du globe. La pollution, la surpĂȘche et le changement climatique comme combats principaux. Un tĂ©moignage saisissant servi par des images prĂ©cises et aussi sur Les plus beaux documentaires sur la nature Ă  voir sur NetflixLe dossier spĂ©cial Earth Day de Vogue ParisCes femmes qui ont consacrĂ© leur vie Ă  la protection des animaux
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Cesrecherches indiquent que le brassage s’est fortement rĂ©duit Ă  la fin de la transition du moyen PlĂ©istocĂšne, il y a quelque 600 000 ans. L’attĂ©nuation du brassage a diminuĂ© la quantitĂ© de CO 2 relĂąchĂ©e par l’ocĂ©an, ce qui a rĂ©duit l’effet de serre et intensifiĂ© les pĂ©riodes glaciaires. Ces travaux mettent ainsi en lumiĂšre des mĂ©canismes de rĂ©troaction susceptibles Les chercheurs ont publiĂ© la carte la plus dĂ©taillĂ©e de l’ocĂ©an Austral glacial de l’Antarctique Ă  ce jour, y compris le nouveau point le plus profond de l’ocĂ©an, le Factorian Deep », qui se trouve Ă  prĂšs de 24 400 pieds 7 437 mĂštres sous la surface de la mer. Reposant Ă  une profondeur Ă©quivalente Ă  environ 17 Empire State Buildings empilĂ©s de haut en bas, le Factorian Deep a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 2019 par l’explorateur et entrepreneur amĂ©ricain Victor Vescovo, dans le cadre de son expĂ©dition Five Deeps pour cartographier les points les plus profonds des cinq ocĂ©ans du monde. Vescovo a personnellement pilotĂ© un submersible nommĂ© Limiting Factor » dont le Facteurian Deep a Ă©tĂ© nommĂ© au fond de la fosse sandwich sud de l’ocĂ©an Atlantique – un canyon sous-marin qui s’étend sur environ 965 kilomĂštres de fond marin entre l’AmĂ©rique du Sud et l’Antarctique. La tranchĂ©e traverse le 60e parallĂšle sud, un cercle de latitude invisible situĂ© Ă  60 degrĂ©s au sud de l’équateur, sĂ©parant les ocĂ©ans Atlantique et Austral. L’expĂ©dition de Vescovo a cartographiĂ© toute la longueur de la tranchĂ©e Sandwich du Sud pour la toute premiĂšre fois, dĂ©couvrant le nouveau point le plus profond de l’ocĂ©an Austral juste au sud du 60e parallĂšle. Et maintenant, le Factorian Deep a Ă©tĂ© documentĂ© pour la premiĂšre fois sur une carte des fonds marins. Dans une nouvelle Ă©tude, publiĂ©e le 7 juin dans la revue Scientific Data ouvre dans un nouvel onglet, une Ă©quipe internationale de chercheurs a inclus le Factorian Deep dans une nouvelle carte tentaculaire des montagnes, canyons et plateaux sous-marins de l’ocĂ©an Austral. La carte massive est un effort conjoint de la carte bathymĂ©trique internationale de l’ocĂ©an Austral IBCSO, qui a commencĂ© Ă  cartographier l’ocĂ©an Austral en 2013, et du projet Nippon Foundation-GEBCO Seabed 2030, qui vise Ă  cartographier l’ensemble du fond marin mondial d’ici 2030. La nouvelle carte s’appuie sur plus de 1 200 ensembles de donnĂ©es sonar, collectĂ©es principalement par des navires scientifiques du monde entier et les robustes navires brise-glace qui leur ont ouvert la voie, ont Ă©crit les chercheurs. La carte des fonds marins couvre plus de 18,5 millions de miles carrĂ©s 48 millions de kilomĂštres carrĂ©s de fonds marins, soit plus que le double de la couverture de la premiĂšre carte de la rĂ©gion de l’IBCSO, publiĂ©e en 2013. Aussi vaste que cette couverture puisse paraĂźtre, il reste encore beaucoup de travail pour achever le projet. Si vous deviez diviser les 18,5 millions de miles carrĂ©s du graphique en une grille de carrĂ©s d’environ 5 382 pieds carrĂ©s 500 mĂštres carrĂ©s chacun, seuls 23% de ces carrĂ©s auraient au moins une mesure de profondeur moderne, selon la BBC. Dans cet esprit, l’IBCSO encourage tous les navires traversant l’ocĂ©an Austral Ă  allumer leurs sonars et Ă  fournir des donnĂ©es au projet. Visualiser les bizarreries et les contours de l’ocĂ©an Austral est important pour une foule de raisons, ont dĂ©clarĂ© des responsables de l’IBCSO Ă  la BBC. En plus d’ĂȘtre utiles pour la navigation, les cartes bĂ©nĂ©ficieront Ă  la recherche biologique en identifiant les emplacements des montagnes sous-marines appelĂ©es monts sous-marins, qui ont tendance Ă  ĂȘtre des points chauds de la biodiversitĂ© sous-marine. La profondeur de l’ocĂ©an influence Ă©galement le mouvement des courants et le mĂ©lange vertical de l’eau, qui sont pris en compte dans les modĂšles climatiques qui montrent comment les ocĂ©ans dĂ©placent la chaleur autour de la planĂšte.
Nos recherches ont montré que l'océan profond est un puits pour les microplastiques", a affirmé Denise Hardesty, la principale
Pour le MSC, quasiment tout est certifiable1Seules les pĂȘcheries utilisant l’explosif et le poison sont exclues du cahier des charges il n’est nullement question d’engin de pĂȘche ou de taille de par exemple leur tweet en rĂ©ponse au ComplĂ©ment d’enquĂȘte un documentaire inĂ©dit diffusĂ© le jeudi 18 fĂ©vrier 2021 sur France 2, l’équipe de ComplĂ©ment d’enquĂȘte a menĂ© une investigation sur ce label trompeur. Suite Ă  cette Ă©mission, BLOOM fait le point sur quelques-unes des trĂšs nombreuses pratiques destructrices certifiĂ©es “durables” par le MSC. > Revoir le ComplĂ©ment d’enquĂȘte Le chalutage profond pĂȘche destructrice par excellence mais certifiĂ©e durable » Pendant huit annĂ©es, BLOOM s’est battue bec et ongles pour obtenir l’interdiction de la pĂȘche profonde en raison de l’aberration Ă©cologique et Ă©conomique que reprĂ©sentait cette pĂȘche. GrĂące aux citoyens, Ă  des Ă©lus prĂ©cieux, au relai de notre pĂ©tition par PĂ©nĂ©lope Bagieu etc., nous avons fini par obtenir cette interdiction dans les eaux europĂ©ennes. Mais ailleurs, comme par exemple en Nouvelle-ZĂ©lande, cette pratique est considĂ©rĂ©e comme durable » par le label MSC. > Pour en savoir plus, lire notre actu sur la certification de la pĂȘcherie d’Empereur Dans notre Ă©tude publiĂ©e en mai 2020, nous notions par ailleurs que le tiers des volumes certifiĂ©s MSC provenait du chalutage de fond. Profond ou non, mais toujours 100% destructeur. > Lire notre rapport rĂ©sumant cette Ă©tude. Les DCP un exemple flagrant de pĂȘche destructrice certifiĂ©e “durable” Autre pĂȘcherie destructrice dont le nombre de certifications MSC est vouĂ© Ă  exploser dans les annĂ©es qui viennent la pĂȘche thoniĂšre tropicale sous les fameux dispositifs Ă  concentration de poissons » DCP. Ces structures permettent d’augmenter les captures de thons, mais attirent Ă©galement de nombreux requins, tortues, juvĂ©niles de thons etc. dont une grande partie meurt lors de l’opĂ©ration de pĂȘche. Cette pratique reprĂ©sente aujourd’hui la majoritĂ© des captures de thons au niveau mondial. On les retrouve ensuite dans les boĂźtes de conserve comme celles de Petit Navire et Saupiquet. > Voir la vidĂ©o de Brut issue du Cash Investigation sur les DCP En novembre 2018, la premiĂšre pĂȘcherie thoniĂšre sous DCP a Ă©tĂ© certifiĂ©e celle du groupe espagnol Echebastar. Depuis lors, tous les industriels ambitionnent d’obtenir Ă  leur tour le logo. Avec un tel sĂ©same, ils pourraient ainsi se targuer de pratiquer une pĂȘche durable ». C’est par exemple le cas de la Compagnie française mais sous capitaux nĂ©erlandais du thon ocĂ©anique CFTO, ou des espagnols de l’AGAC, qui ne visent rien de moins que la certification de l’intĂ©gralitĂ© de leurs navires, opĂ©rant tout autour du monde et pour toutes les espĂšces ciblĂ©es, soit plus de 8% des captures mondiales de thon ! Avant que l’utilisation de DCP ne soit officiellement couronnĂ©e durable » par le MSC, la situation n’était pas plus reluisante. Le label avait en effet recours Ă  ce que nous avons appelĂ© la compartimentation ». Avec ce systĂšme de compartimentation, une mĂȘme pĂȘcherie pouvait par exemple ĂȘtre certifiĂ©e pour son activitĂ© du matin sans DCP, mais pas pour son activitĂ© de l’aprĂšs-midi avec DCP. En aoĂ»t 2017, cette situation ubuesque nous avait alors poussĂ©s Ă  crĂ©er le collectif On The Hook qui a fini par obtenir la fin de cette pratique en mars 2020. L’exemple le plus connu de cette compartimentation est la pĂȘcherie thoniĂšre de l’Accord de Nauru, dans le Pacifique. Il s’agit actuellement de la deuxiĂšme pĂȘcherie certifiĂ©e MSC la plus importante en terme de volumes puisqu’environ 750 000 tonnes de thons sont capturĂ©es par an. Cette pĂȘcherie a aussi Ă©tĂ© vivement critiquĂ©e pour sa pratique de l’aileronnage de requin, ou encore pour des problĂšmes de violation des droits de l’Homme Ă  bord des navires. La liste de pĂȘcheries problĂ©matiques est trĂšs longue. Au-delĂ  des quelques exemples dĂ©taillĂ©s ci-dessus, nous pouvons Ă©galement citer Les pĂȘcheries minotiĂšres, dont les captures sont destinĂ©es Ă  ĂȘtre rĂ©duites en farine/huile pour les besoins de l’élevage. C’est par exemple le cas des deux organisations danoises DFPO et DPPO pour la pĂȘche aux lançon, tacaud et sprat en Mer du Nord et en Skagerrak/CattĂ©gat entre le Danemark et la NorvĂšge/SuĂšde.3 En 2014, cette pĂȘcherie capturait 320 000 tonnes de ces trois espĂšces, soit grosso modo l’équivalent de 60% des captures françaises toutes espĂšces confondues ! Dans cette mĂȘme catĂ©gorie, nous pouvons Ă©galement citer les pĂȘcheries de krill –maillon ĂŽ combien fragile et indispensable des Ă©cosystĂšmes antarctiques – pĂȘchĂ©s eux aussi pour faire de l’huile pour les animaux d’élevage ou pour fabriquer des croquettes pour Les pĂȘcheries Ă  la drague hydraulique,5Par exemple celle-ci view ou celle-lĂ  view. dont la description par les certificateurs laisse rĂȘveur La drague hydraulique est comme un grand traĂźneau avec une rangĂ©e de buses Ă  l’avant. L’eau est pompĂ©e du navire vers les buses par un long tuyau. Les buses injectent l’eau sous pression dans le sĂ©diment, l’amollissant et le liquĂ©fiant de sorte Ă  ce que la lame de la drague, d’une longueur d’environ 15 cm, pĂ©nĂštre le sĂ©diment et sĂ©pare les coquillages du sĂ©diment ».6 La pĂȘcherie canadienne d’espadons Ă  la palangre,7view dont les lignes de plusieurs dizaines de kilomĂštres de long et Ă©quipĂ©es de plusieurs milliers d’hameçons attrapent requins, tortues etc. La pĂȘcherie mexicaine de thons,8 qui cible les dauphins vivant en association avec les thons dans cette partie du globe. 
 La pĂȘche illĂ©gale n’est pas inquiĂ©tĂ©e Pour le MSC, la durabilitĂ© » semble donc, en grande partie, se mesurer aux systĂšmes de contrĂŽles et de surveillance en place permettant d’assurer une exploitation raisonnĂ©e du stock et un impact minimisĂ© sur les Ă©cosystĂšmes ».9Voir par exemple leur tweet en rĂ©ponse au ComplĂ©ment d’enquĂȘte Mais avec le MSC, il faut bien comprendre qu’il y a l’esprit et la lettre. Autrement dit, il y a les intentions grandiloquentes d’un cĂŽtĂ©, et une rĂ©alitĂ© qui se situe aux antipodes de ces ambitions de l’autre. L’illĂ©galitĂ© en est l’un exemple des plus Ă©loquents. Prenons un exemple trĂšs proche de nous et que nous connaissons bien celui de la pĂȘche nĂ©erlandaise. La ministre de la pĂȘche Carola Schouten vante ainsi qu’ »une plus grande durabilitĂ© des pĂȘcheries reste importante, Ă©galement pour l’avenir. Cela nĂ©cessite non seulement l’engagement politique, mais aussi l’engagement d’initiatives telles que le label de qualitĂ© MSC ». Aujourd’hui, 80% des pĂȘcheries nĂ©erlandaises sont en effet certifiĂ©es Mais les reprĂ©sentants de ces pĂȘcheries ont beau reconnaĂźtre ouvertement avoir des pratiques illĂ©gales, ils ne sont pourtant nullement inquiĂ©tĂ©s. Dans un courrier datĂ© d’octobre 2020, une organisation de pĂȘcheurs nĂ©erlandais a demandĂ© Ă  tous ses adhĂ©rents de cesser de tricher car l’analyse menĂ©e en interne dĂ©montrait l’utilisation d’un maillage non-rĂ©glementaire. La fraude permanente des industriels nĂ©erlandais est un secret de polichinelle, mais sont-ils inquiĂ©tĂ©s par le MSC ? Non. Le respect de la rĂ©glementation est tellement inexistant dans le spectre des pĂȘcheries certifiĂ©es MSC que le reprĂ©sentant d’Euronor Ă©galement une entreprise nĂ©erlandaise sous capitaux nĂ©erlandais dit mĂȘme dans ComplĂ©ment d’enquĂȘte que la certification ne lui serait pas retirĂ©e en cas d’infraction ! Et le pire est qu’il n’a sans doute pas tort comme l’a dĂ©jĂ  montrĂ© le cas de Clearwater. Ce partenaire du MSC dans l’organisation de sa Semaine de la pĂȘche responsable » a en effet Ă©tĂ© condamnĂ© en 2019 pour ses activitĂ©s illĂ©gales en 2016– À cette Ă©poque, la vice-prĂ©sidente de Clearwater siĂ©geait au Conseil d’administration du MSC
 Clearwater a-t-elle Ă©tĂ© inquiĂ©tĂ©e par le MSC ? Non. PĂȘche industrielle, MSC et grande distribution mĂȘme combat Le MSC — qui, comble du cynisme, se prĂ©sente comme une ONG environnementale — sert ainsi de refuge Ă  la grande distribution qui n’a aucun effort Ă  faire dans sa politique d’achat de poisson. En choisissant la facilitĂ© de ce label trompeur, les enseignes se font toutes complices du MSC, de ses mensonges, et de la lĂ©gitimation de la destruction de l’ocĂ©an. Alors, que faire ? Pas de panique. Si vous voulez tout de mĂȘme consommer un peu de poisson mais que vous avez perdu, Ă  juste titre, votre confiance dans le MSC, visitez notre page Mieux consommer. Aussiprofond que l'ocĂ©an Ajouter au panier. Avis clients Aussi profond que l'ocĂ©an. 5/5. 2 avis - 2 sur les autres formats . Donner votre avis 0. 1. 0. 2. 0. 3. 0. 4. 2. 5. Anonyme. 5 Le plus utile. Avis spontanĂ© Avis postĂ© le 29 oct. 2008, dont l'origine n'a pas pu ĂȘtre contrĂŽlĂ©e tres emouvant Histoire tres prenante; Ben est enlevĂ© dans le hall de l hotel rĂ©unissant des DĂ©couvrez l’explication de la fin de Godzilla VS Kong ! MechaGodzilla, qui est le plus fort entre Godzilla et Kong ?Godzilla VS Kong est disponible dans le monde ! Si vous souhaitez connaitre l’explication de la fin du film, lisez la suite ! Alors que Godzilla vs Kong entre dans son troisiĂšme acte, plusieurs intrigues se rejoignent une Ă©quipe d’exploration dirigĂ©e par le Dr Nathan Lind et le Dr Ilene Andrews a suivi Kong Ă  travers un tunnel depuis l’Antarctique jusqu’au centre de la Terre creuse. Le royaume situĂ© sous la surface de la Terre d’oĂč la race de Kong et d’autres Titans sont que la poussiĂšre retombe sur leur combat Ă©pique, certaines questions subsistent aprĂšs la fin de Godzilla VS Kong. Nous imaginons que vous avez vos propres questions sur Godzilla vs Kong, on vous dit tout ! Avant de continuer, si vous souhaitez connaitre toutes les infos concernant la sortie d’une suite Ă  Godzilla VS Kong, lisez ce que la Terre creuse ?Avant que le monde ne dĂ©couvre l’existence des monstres. Un haut fonctionnaire de Monarch, William Randa, a postulĂ© la thĂ©orie de la Terre creuse. Si c’est Ă  lui et au Dr Houston Brooks que l’on doit la confirmation de cette thĂ©orie dans le MonsterVerse, notamment dans le film Kong Skull Island, l’idĂ©e de la Terre creuse est nĂ©e il y a des siĂšcles dans la vraie vie. Le MonsterVerse a sa propre version dans Godzilla vs le propose Monarch, la Terre Creuse est un monde ouvert situĂ© au plus profond de la terre et reliĂ© par une sĂ©rie de tunnels ou de cavernes qui permettent aux Titans de voyager autour du monde Ă  une vitesse incroyable. On pense que la Terre creuse est le lieu d’origine des Titans, ce qui explique pourquoi tant de monstres qui ne vivent pas Ă  la surface y se basant sur le trĂŽne sur lequel Kong est assis, sa hache et le squelette en forme de Godzilla dans le sol, il semble que les ancĂȘtres de Kong Ă©taient les souverains de la Terre Creuse. Godzilla vs Kong va plus loin en faisant voyager Monarch Ă  travers le point d’entrĂ©e en Antarctique vers le monde rĂ©el de la Terre creuse. Non seulement c’est la maison de Kong, mais c’est aussi un endroit oĂč les humains peuvent pouvoirs de la Hache de KongIl est intĂ©ressant de noter que la hache de Kong prĂ©sente deux aspects, dont l’un contribue Ă  sauver Kong et Godzilla Ă  la fin de Godzilla vs Kong. Non seulement la hache peut bloquer le Souffle Atomique de Godzilla. Mais elle peut Ă©galement en absorber la puissance, permettant ainsi Ă  Kong de dĂ©livrer un Souffle Atomique explosif Ă  l’impact. Kong l’utilise pour dĂ©sorienter Godzilla lors de leur combat Ă  Hong Kong. Et Godzilla alimente spĂ©cifiquement la hache pour que Kong puisse Ă©galement vaincre Mechagodzilla. Bien que Kong ait dĂ©jĂ  utilisĂ© des lances auparavant dans Kong Skull Island et Godzilla vs Kong c’est la hache qui le distingue des autres monstres, lui permettant ainsi de conquĂ©rir la Terre de MechaGodzillaDans cet univers, Mechagodzilla a Ă©tĂ© créé par Apex Cybernetics. Sa puissance ressemble Ă  la technologie utilisĂ©e dans les HEAVs d’Apex. Mais l’ingrĂ©dient clĂ© pour faire fonctionner la version robot de Godzilla Ă©tait Ghidorah. Dans la scĂšne de post-crĂ©dits de King Of Monster, Alan Jonah est vu en train d’acquĂ©rir l’une des tĂȘtes coupĂ©es de Ghidorah. A l’époque, on ne savait pas ce qu’il avait prĂ©vu, mais depuis les Ă©vĂ©nements de ce film, Walter Simmons et Apex Cybernetics ont pris le contrĂŽle de la tĂȘte et l’ont utilisĂ©e pour crĂ©er caractĂšre unique de Ghidorah vient du fait qu’il s’agit d’un dragon Ă  trois tĂȘtes, chacune pouvant communiquer tĂ©lĂ©pathiquement avec l’autre. En exploitant ce pouvoir, les voies neurales de Ghidorah. Ren Serizawa a pu contrĂŽler Mechagodzilla Ă  distance, sans ĂȘtre Ă  l’intĂ©rieur du robot gĂ©ant. AssociĂ© Ă  la technologie d’Apex Cybernetics, les pouvoirs et l’arsenal de Mechagodzilla rivalisent avec ceux de Godzilla, y compris sa propre version du Souffle Atomique Ă  bien des du test initial contre les Skullcrawlers, Mechagodzilla Ă©tait contrĂŽlĂ© par Serizawa. En combinant la source d’énergie de la Terre Creuse avec la tĂȘte coupĂ©e de Ghidorah, la conscience de Ghidorah s’est rĂ©veillĂ©e et a Ă©lectrocutĂ© Serizawa. Mais dans la bataille finale contre Godzilla et Kong, Mechagodzilla Ă©tait en rĂ©alitĂ© Ghidorah, offrant ainsi au public une revanche du Roi des Monstres
 avec les pouvoirs de gagne le combat entre Kong et Godzilla ?Godzilla et Kong ne s’affrontent que deux fois dans ce film. Ce qui est un peu dĂ©cevant pour un film qui annonçait l’affrontement ultime. Quoi qu’il en soit, malgrĂ© la façon dont les scĂšnes finales du film se dĂ©roulent, il n’y a qu’un seul vainqueur. Le monstre marin prĂ©historique remporte les deux combats. Dans le premier, Godzilla a failli noyer Kong. Sans le barrage de grenades sous-marines de la marine amĂ©ricaine, il aurait aussi rĂ©ussi. Kong retourne sur son bateau et n’est clairement pas en Ă©tat de continuer Ă  se battre. L’entourage de la marine amĂ©ricaine Ă©teint mĂȘme ses moteurs, ses lumiĂšres et ses armes pour faire croire Ă  Godzilla qu’il a gagnĂ©, afin qu’il ne revienne pas achever le second combat, Godzilla bat Ă  nouveau Kong. Bien sĂ»r, ce combat est plus Ă©quilibrĂ© grĂące Ă  l’intelligence de Kong et Ă  sa hache de la Terre creuse, mais il est toujours surclassĂ© par Godzilla. C’est ce dernier qui dĂ©chire Kong avec ses griffes acĂ©rĂ©es et qui lui Ă©crase la poitrine pour mettre fin au combat. Une fois de plus, si l’humanitĂ© n’était pas intervenue pour aider Kong dans ses moments difficiles, il n’aurait pas survĂ©cu. C’est le Dr Lind qui utilise l’un des vaisseaux d’Apex Cybernetics pour redĂ©marrer le cƓur de Kong et lui permettre d’aider Godzilla Ă  vaincre le vĂ©ritable antagoniste du la fin de Godzilla VS Kong, il y a un respect Ă  contrecƓur entre les deux. Alors oui, le premier combat est largement Ă  l’avantage de Godzilla car Kong est sous sĂ©datif et Godzilla est dans son environnement et dans le second combat Kong arrive Ă  immobiliser Godzilla quelques temps, mais dans l’ensemble Kong n’est pas le grand fin de Godzilla vs Kong nous montre Godzilla et Kong se retirant chez eux. Godzilla est retournĂ© dans l’ocĂ©an et a probablement repris sa patrouille autour du monde. Tandis que Kong est retournĂ© dans la Terre Creuse oĂč Monarch a installĂ© sa derniĂšre station de recherche. Étant donnĂ© que Kong considĂšre la Terre creuse comme sa maison, qu’il a vaincu l’espĂšce qui s’était initialement vengĂ©e de lui et que la scĂšne finale a Ă©tĂ© jouĂ©e, on peut dire que le MonsterVerse a fait de Kong le roi de la Terre creuse, lui donnant ainsi son nom emblĂ©matique de King ce temps, Godzilla est toujours le prĂ©dateur suprĂȘme, le Titan Alpha du monde de la surface. La fin de Godzilla vs Kong a permis aux deux monstres de rester les rois de leurs mondes respectifs sans qu’aucun d’eux n’empiĂšte sur l’autre. Cependant, cela ne veut pas dire qu’ils n’en viendront plus jamais aux mains. Si l’un d’entre eux s’aventurait dans le domaine de l’autre, ils pourraient ressentir le besoin de se dĂ©fendre comme ils l’ont fait dans ce film. Cest aussi l’ocĂ©an le plus profond avec des abysses frĂŽlant les 11 kilomĂštres de profondeur Ă  la fosse des Mariannes. ReportĂ©es Ă  l’échelle humaine, ce sont des dimensions infinies ! Le nombre de spots est incalculable et les rĂ©gions qui concentrent aujourd’hui le plus grand nombre de surfeurs se situent en Californie, au Mexique, en AmĂ©rique centrale (Panama, À ce jour, nous connaissons mieux la surface de la lune que les profondeurs de l'ocĂ©an. Seuls 20 % de l'ensemble des fonds marins ont Ă©tĂ© cartographiĂ©s. Cette remarquable dĂ©couverte Ă  Tahiti dĂ©montre l’incroyable travail des scientifiques qui, sous l’égide de l’UNESCO, font progresser l’étendue de nos connaissances sur ce qui se trouve sous nos pieds », a rĂ©agit la Directrice gĂ©nĂ©rale de l’UNESCO, Audrey Azoulay. Les rĂ©cifs existent dans la zone crĂ©pusculaire » de l’ocĂ©an Selon l’UNESCO, le rĂ©cif est situĂ© Ă  des profondeurs comprises entre 30 et 65 mĂštres. Il mesure environ 3 km de long et entre 30 et 60/65 m de large, ce qui en fait l’un des rĂ©cifs coralliens sains les plus Ă©tendus jamais enregistrĂ©s. Ces coraux gĂ©ants en forme de rose mesurent jusqu’à 2 mĂštres de diamĂštre. C’était magique de pouvoir observer ces magnifiques coraux gĂ©ants en forme de rose qui s'Ă©tendent Ă  perte de vue. C’était comme une Ɠuvre d'art », a tĂ©moignĂ© Alexis Rosenfeld, photographe français et fondateur de la campagne 1 OcĂ©an, qui a menĂ© la mission de plongĂ©e. Il s’agit d'une dĂ©couverte hors du commun car, jusqu'Ă  prĂ©sent, la grande majoritĂ© des rĂ©cifs coralliens connus dans le monde se trouvent Ă  des profondeurs allant jusqu'Ă  25 mĂštres. Cette dĂ©couverte semble donc indiquer qu'il existe de nombreux autres grands rĂ©cifs, situĂ©s Ă  des profondeurs de plus de 30 mĂštres, dans ce que l’on appelle la zone crĂ©pusculaire » de l’ocĂ©an, dont nous ignorons tout simplement l’existence. © Alexis RosenfeldL’état impeccable de ces coraux en forme de rose au large des cĂŽtes de Tahiti et leur Ă©tendue en font une dĂ©couverte de grande valeur. Un pas en avant pour la science Cette expĂ©dition fait partie du plan d’action de l'UNESCO visant Ă  cartographier l’ocĂ©an. Les rĂ©cifs coralliens constituent une source de nourriture importante pour d'autres organismes et leur localisation peut donc faciliter la recherche sur la biodiversitĂ©. Les organismes qui vivent sur les rĂ©cifs peuvent jouer un rĂŽle important pour la recherche mĂ©dicinale et les rĂ©cifs peuvent Ă©galement fournir une protection contre l'Ă©rosion cĂŽtiĂšre et les tsunamis. La PolynĂ©sie française a subi un important Ă©pisode de blanchiment en 2019, mais ce rĂ©cif ne semble pas avoir Ă©tĂ© affectĂ© de maniĂšre significative. Aussi, la dĂ©couverte de ce rĂ©cif en si parfaite condition est une bonne nouvelle et peut inspirer la conservation future », a dĂ©clarĂ© la Dre Laetitia HĂ©douin, membre du Centre National de la Recherche Scientifique CNRS et de l’organisme de recherche international CRIOBE, qui a participĂ© Ă  la mission. Nous pensons que les rĂ©cifs plus profonds sont peut-ĂȘtre mieux protĂ©gĂ©s du rĂ©chauffement climatique », a ajoutĂ© Dre HĂ©douin. Jusqu’à prĂ©sent, trĂšs peu de scientifiques ont Ă©tĂ© en mesure de localiser, d’examiner et d’étudier les rĂ©cifs coralliens Ă  des profondeurs dĂ©passant les 30 mĂštres. Toutefois, la technologie permet dĂ©sormais d’effectuer des plongĂ©es plus longues Ă  ces profondeurs. Au total, l’équipe a effectuĂ© environ 200 heures de plongĂ©e pour Ă©tudier le rĂ©cif et a pu assister Ă  la ponte des coraux. D’autres plongĂ©es sont prĂ©vues dans les mois Ă  venir pour poursuivre les recherches autour du rĂ©cif. L’action de l'UNESCO en faveur de l’ocĂ©an L’UNESCO est l'agence des Nations Unies en charge de l’ocĂ©an. FondĂ©e en 1960, la Commission ocĂ©anographique intergouvernementale COI de l’UNESCO, Ă  laquelle 150 pays ont adhĂ©rĂ©, coordonne des programmes mondiaux tels que la cartographie des ocĂ©ans, le systĂšme d’alerte aux tsunamis, et de nombreux autres projets de recherche scientifique. Cette agence est Ă©galement la gardienne de lieux ocĂ©aniques uniques, Ă  travers 232 rĂ©serves de biosphĂšre marines et 50 sites marins du patrimoine mondial d’une valeur universelle exceptionnelle. Aussi, l’UNESCO pilote la DĂ©cennie des Nations unies pour l’ocĂ©anographie au service du dĂ©veloppement durable, de 2021 Ă  2030, qui se traduit cette annĂ©e par l’organisation de plusieurs grands sommets internationaux qui amplifieront la mobilisation collective. La campagne 1 OcĂ©an, l’anatomie » Cette campagne est menĂ©e par le photographe explorateur Alexis Rosenfeld, en partenariat avec l’UNESCO, dans le cadre de la DĂ©cennie des Nations unies pour les sciences ocĂ©aniques au service du dĂ©veloppement durable. Chaque annĂ©e, jusqu’en 2030, des expĂ©ditions seront menĂ©es Ă  travers l’ocĂ©an pour tĂ©moigner de ses atouts pour l’humanitĂ©, des menaces auxquelles il est confrontĂ©, mais aussi des solutions que nous pouvons apporter. OcĂ©anprofond, mer immense. RĂ©cupĂ©rer le Coffret de l'Aube argentĂ©e et le Coffret du Voile de brume, pour Gorbold Main-d'acier, Ă  Auberdine. Ces deux objets se trouvent Ă  bord des Ă©paves des navires respectifs, au nord du village. Coffret de l'Aube argentĂ©e. Coffret du Voile de brume.

Bruxelles, le 30 juin 2016 AprĂšs quatre annĂ©es de procĂ©dures lĂ©gislatives et prĂšs de quatre annĂ©es supplĂ©mentaires de lobbying intense de la part des industriels de la pĂȘche pour tenter d’empĂȘcher, en amont, l’Etat français[1] puis la Commission europĂ©enne de proposer l’interdiction du chalutage profond, un accord vient enfin d’ĂȘtre trouvĂ©, ce jeudi 30 juin, entre les trois institutions europĂ©ennes Parlement, Conseil, Commission scellant la rĂ©forme du rĂšglement encadrant la pĂȘche profonde europĂ©enne. Les trois institutions ont adoptĂ© une sĂ©rie de mesures importantes pour la protection des Ă©cosystĂšmes profonds europĂ©ens, notamment l’interdiction du chalutage profond dans toutes les eaux europĂ©ennes au-dessous de 800 mĂštres de profondeur et un mĂ©canisme juridiquement contraignant de fermeture de zones abritant ou susceptibles d’abriter des Ă©cosystĂšmes marins vulnĂ©rables tels que des coraux. Le futur rĂšglement pĂȘche profonde » remplacera celui de 2002, faible et inadaptĂ©, qui sert aujourd’hui encore de cadre lĂ©gal Ă  la pĂȘche profonde. L’Union europĂ©enne se dote ainsi d’un cadre rĂšglementaire Ă  la hauteur des rĂ©solutions votĂ©es par l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies sur la pĂȘche profonde voir l’infographie de BLOOM. Un succĂšs franc pour la protection des ocĂ©ans L’équipe de BLOOM travaille d’arrache-pied depuis huit ans dans le but de faire interdire le chalutage profond. L’interdiction de cette mĂ©thode de pĂȘche absurde, destructrice et subventionnĂ©e aurait dĂ» avoir lieu il y a longtemps mais c’était sans compter avec la dĂ©sinformation, les mensonges, la mauvaise foi et les manƓuvres tordues des lobbies industriels et de leurs alliĂ©s politiques » dĂ©clare Claire Nouvian, fondatrice de BLOOM. Sans le soutien de centaines de milliers de citoyens qui ont mis la pression Ă  IntermarchĂ© pour que le groupe cesse le chalutage profond, l’UE n’aurait jamais adoptĂ© cette interdiction. Nous espĂ©rons que les citoyens ont conscience que cette victoire est la leur et que sans leur mobilisation et leur soutien financier, les ONG ne peuvent pas faire de miracles. L’interdiction du chalutage profond au-delĂ  de 800 mĂštres est la mesure la plus importante de ce rĂšglement. C’est un succĂšs franc aux consĂ©quences nettes cela signifie que la dĂ©forestation sous-marine qui a lieu aujourd’hui sans aucune contrainte lĂ©gale jusqu’à 2000 mĂštres de profondeur cessera Ă  jamais ». Le seuil de 800 mĂštres retenu pour l’interdiction du chalutage profond l’a Ă©tĂ© Ă  la suite de la campagne tonitruante que BLOOM a orchestrĂ©e contre cette mĂ©thode de pĂȘche et que l’illustratrice PĂ©nĂ©lope Bagieu a relayĂ©e dans une BD en ligne partagĂ©e plusieurs centaines de milliers de fois sur les rĂ©seaux sociaux, conduisant la pĂ©tition de BLOOM Ă  entrer dans les records de mobilisation environnementale en France. La campagne de BLOOM a incitĂ© les enseignes de la grande distribution Ă  abandonner les ventes d’espĂšces profondes et la flotte d’IntermarchĂ© Ă  accepter, en janvier 2014, de ne plus pĂȘcher au chalut au-delĂ  de 800 mĂštres de profondeur. C’est la profondeur que le Conseil a retenue pour l’interdiction du chalutage profond le 6 novembre 2015. L’accord trouvĂ© le mardi 14 juin signe ainsi l’aboutissement d’une nĂ©gociation de trilogue » entamĂ©e il y a huit mois et conclue sous prĂ©sidence nĂ©erlandaise. => Lire ici la chronologie illustrĂ©e des Ă©tapes principales de la rĂ©forme du rĂšglement pĂȘche profonde Une rĂ©forme amoindrie par l’influence des lobbies Cette rĂ©forme aurait pu ĂȘtre beaucoup plus ambitieuse avec un autre rapporteur » explique Claire Nouvian, or l’eurodĂ©putĂ©e socialiste Isabelle Thomas, en charge du texte, a bradĂ© le rĂšglement pĂȘche profonde en acceptant presque sans ciller les reculs proposĂ©s par le Conseil les Etats membres, Espagne en tĂȘte »[2]. Les navires espagnols exemptĂ©s C’est ainsi que le texte se limite dĂ©sormais aux seules eaux europĂ©ennes et aux eaux internationales de l’Atlantique Centre-Est[3] voir notre carte alors que la proposition initiale de la Commission europĂ©enne, renforcĂ©e par le Parlement, englobait l’ensemble des eaux internationales de l’Atlantique Nord-Est. La perte de la majeure partie des eaux internationales est Ă  imputer Ă  l’Espagne, qui a pris en otage le Conseil et exercĂ© une pression terrible sur la Commission et le Parlement pour que ses navires, pĂȘchant principalement en eaux internationales, ne soient pas impactĂ©s par le rĂšglement. La rapporteure aurait dĂ» se battre pour dĂ©fendre la position du Parlement et atteindre un compromis honorable mais au lieu de cela, Isabelle Thomas, Ă©lue de gauche, a fait le jeu de la droite espagnole, cherchez l’erreur ! » analyse Claire Nouvian. Sa loyautĂ© ne semble s’exercer qu’envers les lobbies de la pĂȘche industrielle. De fait, Isabelle Thomas est marraine du lobby le plus actif, Blue Fish[4], et ce conflit d’intĂ©rĂȘts inacceptable a eu un impact trĂšs regrettable sur la portĂ©e du rĂšglement, Ă  commencer par le rĂ©sultat dĂ©sastreux du vote du Parlement en dĂ©cembre 2013 dont elle porte la responsabilitĂ© ». Un succĂšs atteint grĂące Ă  la mobilisation des Ă©lus et des citoyens La façon de faire de Mme Thomas a fini par susciter l’exaspĂ©ration des rapporteurs fictifs chaque groupe politique assigne un eurodĂ©putĂ© au suivi du Trilogue » qui ont fait annuler la nĂ©gociation tripartite de dĂ©cembre 2015 et compris qu’ils devaient surveiller de prĂšs les agissements de la rapporteure. Yannick Jadot EELV en particulier a rĂ©ussi Ă  redonner de l’ambition Ă  la nĂ©gociation » indique la fondatrice de BLOOM, ainsi que Marielle de Sarnez MoDem et Younous Omarjee Parti communiste. Ils ont portĂ© au sein des institutions la volontĂ© des citoyens et dĂ©fendu l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral contre les demandes indĂ©centes des groupes de pression privĂ©s. Sans eux, ce rĂšglement aurait Ă©tĂ© sabotĂ© par les lobbies ». Sans ces vigies politiques[5], sans l’extraordinaire mobilisation des citoyens, sans la volontĂ© d’IntermarchĂ© d’en finir avec une mĂ©thode de pĂȘche destructrice, l’Europe n’aurait pas franchi une Ă©tape aussi majeure pour la protection des ocĂ©ans profonds et des nombreuses espĂšces menacĂ©es qui s’y trouvent » conclut Sabine Rosset, directrice de BLOOM. BLOOM tient Ă  remercier ses collaborateurs de la Deep Sea Conservation Coalition et The Pew Charitable Trusts sans lesquels cette campagne internationale n’aurait pas Ă©tĂ© possible. *** Voir notre tableau comparant le rĂšglement actuel d’encadrement des pĂȘches profondes au rĂšglement futur et les dĂ©cisions rĂ©centes de l’Europe au cadre prescrit par les Nations Unies. Lire l’actu de BLOOM sur le rĂ©gime de la terreur imposĂ© par les lobbies lors des dĂ©bats sur l’interdiction du chalutage profond dans le cadre de la Loi BiodiversitĂ© en France L’actu sur la façon dont Isabelle Thomas s’y est prise pour rĂ©cupĂ©rer la responsabilitĂ© du rapport pĂȘche profonde au Parlement europĂ©en *** BLOOM est membre de la coalition Deep Sea Conservation Coalition » qui regroupe plus de 70 ONG Ɠuvrant pour la protection des ocĂ©ans profonds Plus de 300 chercheurs internationaux soutiennent la proposition d’interdiction du chalutage profond. Le chalutage de fond est dĂ©jĂ  interdit dans plusieurs zones de la planĂšte. *** [1] Pendant le Grenelle de la Mer 2009-2010 [2] DĂ©but juin 2016 dĂ©jĂ , sur les 115 amendements du Parlement portant sur le cƓur du texte de loi, 72 avaient Ă©tĂ© soit retirĂ©s soit supprimĂ©s, un indicateur qui ne trompe pas sur l’absence de dĂ©fense de la position du Parlement face au Conseil. [3] Zone CECAF. [4] [5] En France, BLOOM remercie particuliĂšrement GeneviĂšve Gaillard, dĂ©putĂ©e PS, Bertrand Pancher, dĂ©putĂ© UDI, l’ensemble des dĂ©putĂ©s et sĂ©nateurs EELV et JĂ©rĂŽme Bignon, sĂ©nateur LR pour leur courage politique face Ă  l’omerta imposĂ©e par les lobbies industriels de la pĂȘche.

JUPITER Ce mardi 23 aoĂ»t 2022, la gĂ©ante gazeuse a Ă©tĂ© immortalisĂ©e par le tĂ©lescope James Webb. Des images qui rĂ©vĂšlent les pĂŽles de Vous aussi vous ĂȘtes fans d'Orca, Lake Placid, Anaconda et, bien sĂ»r des Dents de la Mer ? Vous aussi, vous espĂ©riez bien que Martin Brody la rate cette fichue bouteille d'air comprimĂ© ? Alors, de par son concept, Maneater est sans doute le jeu dont vous rĂȘviez depuis trĂšs longtemps. HĂ©las, il se pourrait bien que vous continuiez Ă  rĂȘver. Aussi Ă©tonnant que cela puisse paraĂźtre, Maneater ne nous propose pas d'incarner le fameux carcharodon carcharias, le grand requin blanc popularisĂ© par Les Dents de la Mer de Peter Benchley / Steven Spielberg, mais un simple » requin-bouledogue, bull shark dans la langue de Shakespeare. La terreur de Roy Scheider n'est qu'un figurant parmi de nombreux autres, Ă  peine davantage mis en avant que le requin-marteau, le mako ou le requin-tigre. Reste que comme nous allons le voir, une bonne part du jeu est conçue autour de la crainte que peut inspirer le prĂ©dateur et les rĂ©fĂ©rences aux Dents de la Mer ou autres sont nombreuses. une espĂšce de scĂ©nario faisant intervenir Pete l'Écailleux et son fils Kyle » On va avoir besoin d'un plus gros bateau »Maneater s'ouvre sur une courte cinĂ©matique introduisant le personnage de Pete l'Écailleux, un pĂȘcheur des bayous de Louisiane qui tente d'inculquer les rudiments de son mĂ©tier Ă  un fils visiblement peu convaincu. Au bout de quelques minutes, on se demanderait presque si on ne va pas finir par incarner le costaud avec sa barbe fournie... mais non, le jeu nous invite alors Ă  un didacticiel dans lequel on apprend comme il se doit toutes les commandes pour manipuler notre nouveau meilleur ami, ce requin-bouledogue. À ce moment de la partie, on contrĂŽle un adulte, mais cela ne dure guĂšre plus de quelques minutes le temps de comprendre comment on bouge, on saute, on donne des coups de nageoire caudale et des coups de mĂąchoires et nous revoilĂ  avec un bĂ©bĂ© requin entre les pattes. Si, quand mĂȘme, vous l'avez tous la rĂ©fĂ©rence, non ? © Nerces pour Clubic Sur la forme, Maneater est un jeu d'action en monde ouvert avec des Ă©lĂ©ments de RPG. Il prend place dans une rĂ©gion inspirĂ©e par la Louisiane, sur la cĂŽte bordant le Golfe du Mexique. On y contrĂŽle donc un bĂ©bĂ© requin bouledogue dont le seul but est de grandir en faisant respecter la chaĂźne alimentaire dont il est en quelque sorte l'aboutissement. Une croissance que l'on obtient en gagnant des niveaux », comme dans un RPG. On dĂ©marre donc bĂ©bĂ© » puis on devient adolescent », adulte » et ancien ». L'ultime Ă©tape n'a plus rien de sĂ©rieux et fait davantage rĂ©fĂ©rence Ă  des films de sĂ©rie B Mega Shark vs. Giant Octopus et ses suites qu'Ă  une quelconque rigueur zoologique notre ancien » Ă©volue en mĂ©ga » pour mĂ©galodon, un Ă©norme requin prĂ©historique qui n'a jamais croisĂ© l'ĂȘtre humain. CachĂ© au fond de la piscine, le squale attend que le calme revienne © Nerces pour Clubic Le théùtre de nos exploits est relativement vaste la carte de campagne subdivise effectivement les bayous en huit rĂ©gions d'importance inĂ©gale et se rapproche d'autres RPG en monde ouvert comme Grand Theft Auto ou Assassin's Creed. En dehors de deux portes » que l'on peut contourner, Il n'est pas ici question de rĂ©ellement de bloquer l'accĂšs aux autres rĂ©gions, mais Maneater adopte tout de mĂȘme une structure relativement progressive. En tout cas, c'est le message qu'il essaie de faire passer. Ainsi, le Bayou de Fawtick permet Ă  notre bĂ©bĂ© requin de se faire les dents sans trop risquer la mort alors que le Lac des Chevaux Morts - la seconde rĂ©gion - est plus indiquĂ© pour un squale adolescent. HĂ©las, la progression est en rĂ©alitĂ© assez bancale et, autant nous n'apprĂ©cions pas forcĂ©ment qu'on nous tienne la main, autant on aime bien quand les choses sont mieux construites. Toutes les compĂ©tences peuvent ĂȘtre amĂ©liorĂ©es sur cinq paliers © Nerces pour Clubic En effet, pour guider » le joueur dans ses aventures, Maneater repose sur une espĂšce de scĂ©nario faisant intervenir Ă  plusieurs reprises Pete l'Écailleux et son fils Kyle dans un pastiche d'Ă©mission de tĂ©lĂ© rĂ©alitĂ© avec quelques bonnes blagues... et d'autres moins rĂ©ussies. Pour faire avancer ce fil conducteur » le joueur doit enchaĂźner les missions dans une mĂȘme zone jusqu'Ă  ce que la rencontre avec Pete soit proposĂ©e. ProblĂšme, il est trĂšs facile de complĂštement se dĂ©tacher de ce canevas pour s'amuser Ă  faire bondir son requin un peu partout. À la maniĂšre d'un Assassin's Creed, la zone est effectivement parsemĂ©e de petits dĂ©fis, de missions secondaires, de recoins Ă  explorer et de collectibles... Ă  collectionner. De plus, le scĂ©nario est au dĂ©but trĂšs subtile », Ă  peine perceptible et les diffĂ©rents joueurs qui ont pu essayer le jeu avec nous ont tous fait de mĂȘme ils ont progressĂ© Ă  leur rythme sans le moins du monde suivre la Pete's story ». Cheeeeeeeeessse ! © Nerces pour Clubic Notre squale devient trĂšs vite un monstre de puissance » Nez, crocs, logisEn thĂ©orie, cela ne pose pas de problĂšme et c'est mĂȘme le propre d'un jeu en monde ouvert on dĂ©couvre le jeu Ă  sa maniĂšre, on joue Ă  son rythme sans trop se soucier du scĂ©nario principal et, quand le cƓur nous en dit, on s'y raccroche pour voir un peu ce qui arrive Ă  notre hĂ©ros. HĂ©las, Maneater n'a pas Ă©tĂ© Ă©quilibrĂ© avec suffisamment de sĂ©rieux par les dĂ©veloppeurs. Notez dĂ©jĂ  qu'il n'existe aucun niveau de difficultĂ© Ă  choisir en dĂ©but de partie - pourquoi pas - mais, plus gĂȘnant, il n'existe en rĂ©alitĂ© aucune difficultĂ© tout court, aucun challenge... Ă  moins peut-ĂȘtre de suivre Ă  la lettre la progression imaginĂ©e par les dĂ©veloppeurs ? Nous n'en saurons rien, car nous avons eu le malheur de partir un peu en phase d'exploration. Nous voulions dĂ©couvrir les diffĂ©rentes rĂ©gions, leur environnement, leur faune. Dans un jeu bien conçu, de subtils Ă©lĂ©ments perturbateurs » nous auraient forcĂ© un peu la main, sans que l'on s'en rende compte. Dans Maneater, c'est presque l'inverse. Oui, mĂȘme avec 11 niveaux d'Ă©cart, on peut s'en sortir sans trop de mal © Nerces pour Clubic Ainsi, sans s'en rendre compte, on se balade Ă  travers les diffĂ©rentes rĂ©gions. On Ă©vite les crĂ©atures qui semblent bien plus costaudes que notre requin adolescent / adulte et on part en quĂȘte des multiples caisses de nutriments ou des plaques minĂ©ralogiques. Autant de collectibles qui font rapidement progresser notre squale. Tout semble fait pour nous pousser Ă  explorer, Ă  ne pas suivre les aventures de Pete l'Écailleux. ProblĂšme, notre squale en devient trĂšs vite un monstre de puissance et, au moment de se raccrocher Ă  cet ersatz de scĂ©nario principal, on est bien trop fort. On enchaĂźne alors les missions Ă  trĂšs, trĂšs grande vitesse et on Ă©limine la moindre opposition presque toujours du premier coup. Durant les deux ou trois premiĂšres heures de jeu, un peu hardi, on avait rencontrĂ© la mort en voulant faire joujou avec un alligator de cinq fois notre niveau 15 vs. 3, mais il s'agissait des seules vraies difficultĂ©s. L'une des bestioles les plus puissantes du jeu... enfin voilĂ  quoi ! © Nerces pour Clubic Il faut ici savoir que l'Ă©volution de notre requin passe par les diffĂ©rents stades dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©s et par des amĂ©liorations que l'on glane au fur et Ă  mesure des missions, des dĂ©couvertes. On peut ainsi obtenir un nouveau corps, des dents plus efficaces, des nageoires plus rapides et divers organes » octroyant des bonus spĂ©cifiques. Une fois dĂ©bloquĂ©s, ces Ă©lĂ©ments peuvent encore ĂȘtre amĂ©liorĂ©s mutĂ©s » et s'Ă©quipent comme le matĂ©riel de n'importe quel hĂ©ros classique, une fois le requin rentrĂ© chez lui » dans l'une des huit grottes-abri » que l'on trouve dans chaque rĂ©gion. Puisque certaines amĂ©liorations sont liĂ©es Ă  l'exploration du jeu et que cette derniĂšre n'est que trĂšs peu entravĂ©e, on se retrouve Ă  dĂ©bloquer des compĂ©tences sans faire avancer le scĂ©nario principal et on amplifie encore un peu plus le dĂ©calage entre la puissance de notre requin et le niveau de difficultĂ© gĂ©nĂ©ral du jeu. Le rang d'infamie est sans doute l'activitĂ© la plus dĂ©licate © Nerces pour Clubic Cette absence presque totale de la moindre difficultĂ© est d'autant plus regrettable que la progression de notre requin fait plaisir Ă  voir et que l'aspect exploration / dĂ©couverte marche plutĂŽt bien. Rares sont les jeux en monde sous-marin et c'est donc avec un rĂ©el plaisir que l'on arpente les ocĂ©ans Ă  la recherche de poissons divers et variĂ©s. On croise le chemin de tortues, de maquereaux, de poissons-chats pour ne citer quelques-unes des espĂšces inoffensives. TrĂšs vite, on rencontre aussi des barracudas et de multiples espĂšces de requins qui ne nous veulent pas que du bien. Peut-ĂȘtre un peu trop graphique », l'interface distingue de maniĂšre Ă©vidente les gentils » des mĂ©chants » les premiers sont en blanc quand les seconds sont cerclĂ©s de rouge et ils auront de toute façon tendance Ă  nous foncer dessus Ă  la moindre occasion, au mĂ©pris mĂȘme du plus Ă©vident des dangers. Ça peut paraĂźtre riche, mais on en fait vite le tour © Nerces pour Clubic On prend un rĂ©el plaisir Ă  nous jeter sur les grassouillets baigneurs et Ă  mettre le souk dans une rave-party en bord de mer » Requin malais ou squale Ă  lumpur ?Alors que notre requin est maintenant un ancien de niveau 22, armĂ© jusqu'aux dents - c'est le cas de le dire - il se trouve encore des barracudas de niveau 5 pour nous chercher des noises. On peut dĂ©jĂ  douter du fait qu'un barracuda sauvage de 25 kg tout mouillĂ© irait taquiner un requin-bouledogue, qui plus est de 6 mĂštres de long. On doute surtout de l'intĂ©rĂȘt d'embĂȘter ainsi le joueur avec des combats rĂ©pĂ©titifs, qui n'apportent plus rien et se concluent en deux coups de mĂąchoires. Il existe bien une compĂ©tence qui permet de rendre pacifique » les prĂ©dateurs dont le niveau est 50% du nĂŽtre, mais elle n'arrive qu'en toute fin de partie. LĂ  encore, il y a un sĂ©rieux problĂšme d'organisation, de cohĂ©rence dans le gameplay. En rĂ©alitĂ©, tout porte Ă  croire que les dĂ©veloppeurs se sont Ă©pris d'un concept - le requin tueur que l'on dirige sur les cĂŽtes de Louisiane - et ont ensuite cherchĂ© Ă  dĂ©velopper un jeu autour... sans jamais y parvenir rĂ©ellement. Pratique cette guirlande pour toujours retrouver le chemin de la maison © Nerces pour Clubic Il ne faudrait cependant pas jeter bĂ©bĂ© avec l'eau du bain. Reconnaissons par exemple que l'on a pris un rĂ©el plaisir Ă  jouer avec notre requin, Ă  nous jeter sur les grassouillets baigneurs et Ă  mettre le souk dans une rave-party en bord de mer. C'est avec bonheur que l'on a dĂ©couvert nos premiĂšres amĂ©liorations et que l'on a combinĂ© certaines compĂ©tences afin de crĂ©er un set de requin osseux », bio-Ă©lectrique » ou de l'ombre ». MalgrĂ© leur manque de difficultĂ©, les combats sont plutĂŽt sympas aussi on s'amuse Ă  alterner coup de nageoire et coup de mĂąchoires puis Ă  esquiver les assauts adverses. HĂ©las, on ne peut pas dire que les dĂ©veloppeurs se soient cassĂ© la tĂȘte. L'alternance coup de gueule / esquive marche sur tous les prĂ©dateurs » boss animalier et, quand on rate son coup, il suffit de s'Ă©loigner, de croquer quelques poissons inoffensifs pour se refaire une santĂ© avant de retourner au combat. Requin bio-Ă©lectrique en action c'est n'importe quoi et c'est ça qui est bon © Nerces pour Clubic En dĂ©finitive, le seul challenge est Ă  chercher du cĂŽtĂ© du rang d'infamie », intĂ©grĂ© par Tripwire Interactive. Plus on attaque d'humains et plus notre jauge d'impopularitĂ© monte avec des paliers successifs chaque seuil est l'occasion de voir dĂ©bouler un chasseur Ă©mĂ©rite et si on sort victorieux du combat, on dĂ©bloque une compĂ©tence. Compte tenu du nombre de bateaux qui arrivent en mĂȘme temps et de la prĂ©sence de plongeurs, ces sĂ©quences sont aisĂ©ment les plus dĂ©licates... sans toutefois qu'on soit obligĂ© de se prendre trop la tĂȘte pour en sortir victorieux. En mĂȘme temps, est-ce que davantage de difficultĂ© aurait amĂ©liorĂ© le jeu ? Pas sĂ»r, car on aurait alors perçu de maniĂšre plus dure encore la vacuitĂ© de l'immense majoritĂ© des missions. Il s'agit le plus souvent de tuer 10 poissons-perroquets, de manger 10 tortues, de faire leur fĂȘte Ă  10 phoques... et de recommencer ! Au bout de l'Ă©volution... © Nerces pour Clubic AprĂšs une petite douzaine d'heures de jeu, vous devriez triompher du combat final » pour voir une ultime preuve du manque d'Ă©quilibre de l'ensemble du jeu les dĂ©veloppeurs nous invitent effectivement Ă  poursuivre l'aventure afin que notre requin grandisse encore et que l'on dĂ©bloque de nouvelles compĂ©tences... Seulement voilĂ , nous Ă©tions dĂ©jĂ  trĂšs proches des 100% ! Terminons si vous le voulez bien par des remarques d'ordre technique. La camĂ©ra est parfois un peu capricieuse alors que la version PlayStation souffre de rares problĂšmes de fluiditĂ©. Sur PC, rien de tel et un jeu plus que correct sur le plan graphique. On aurait sans doute aimĂ© quelque chose de plus contrastĂ©, mais les fonds sous-marins sont joliment dessinĂ©s et les diverses crĂ©atures animĂ©es avec un certain soin... Dommage que le gameplay ne soit pas du mĂȘme acabit au final. Une idĂ©e pour lutter contre l'Ă©lĂ©vation du niveau de la mer ? © Nerces pour ClubicManeater l'avis de ClubicSans mauvais jeu de mots, nous avons sans doute eu la dent un peu dure l'encontre de Maneater tout au long de notre article. Il a tout du divertissement sans prĂ©tention, du dĂ©lire de dĂ©veloppeurs fait pour nous amuser quelques heures durant. À ce titre, il peut faire penser Ă  d'autres dĂ©lires avant lui comme l'inĂ©vitable Goat Simulator ou Untitled Goose Game. Si Maneater est plus ambitieux, mieux rĂ©alisĂ© et plus complet que ces deux pĂ©pites », il est aussi beaucoup plus cher et, en dĂ©finitive, c'est peut-ĂȘtre lĂ  son principal problĂšme. Demander aux joueurs d'investir prĂšs de 40 euros pour ce qui n'est finalement qu'un dĂ©lire amusant quelques heures, n'est-ce pas dĂ©mesurĂ© ? À vous de plusIncarner un mangeur d'hommes »Prise en main immĂ©diate, instinctiveVariĂ©tĂ© des fonds marins, de la fauneNarration sympa, façon tĂ©lĂ© rĂ©alitĂ©RĂ©fĂ©rences bien vues, humourLes moinsDes bribes de scĂ©narioMissions trop rĂ©pĂ©titives, sans intĂ©rĂȘtTrĂšs vite beaucoup trop facilePas assez de contenu, pas de multiLes plusLes moinsDĂ©tailsIncarner un mangeur d'hommes »Prise en main immĂ©diate, instinctiveVariĂ©tĂ© des fonds marins, de la fauneNarration sympa, façon tĂ©lĂ© rĂ©alitĂ©RĂ©fĂ©rences bien vues, humourDes bribes de scĂ©narioMissions trop rĂ©pĂ©titives, sans intĂ©rĂȘtTrĂšs vite beaucoup trop facilePas assez de contenu, pas de multi Test rĂ©alisĂ© Ă  partir d'un code fourni par l'Ă©diteur Lameilleure chose qui me soit (jamais) arrivĂ©e. Laura Tait et Jimmy Rice $ 7.99 « Jusqu’à maintenant, je n’avais jamais regardĂ© les choses en face. Je suis folle amoureuse d’Alex Tyler. Amoureuse. De mon meilleur ami. Est-ce qu’avec le temps, je pourrais finir En savoir plus Aussi profond que l'ocĂ©an News Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse VOD Blu-Ray, DVD Spectateurs 2,9 714 notes dont 54 critiques noter de voirRĂ©diger ma critique Synopsis La vie de Beth Cappadora, mĂšre aimante et dĂ©vouĂ©e, bascule dans une terrible angoisse le jour oĂč Ben, son fils de trois ans, disparaĂźt dans la bousculade du hall d'un hĂŽtel oĂč elle assistait Ă  une rĂ©union d'anciens camarades de lycĂ©e. Les recherches ne donnent rien. Pour Beth, son mari Pat et leurs deux autres enfants, les heures d'insoutenable attente deviennent des jours, des semaines puis des mois. Pendant prĂšs de dix ans, la vie s'Ă©coule pĂ©niblement jusqu'Ă  ce qu'un jeune garçon vienne frapper Ă  la porte des Cappadora, Beth est convaincue qu'il s'agit de Ben. Regarder ce film Acheter ou louer sur CANAL VOD PremiereMax Location dĂšs 1,99 € VIVA Location dĂšs 1,99 € Canal VOD Location dĂšs 2,99 € HD Voir toutes les offres VODService proposĂ© par Bande-annonce 146 DerniĂšres news Acteurs et actrices Casting complet et Ă©quipe technique Critique Presse Le Figaro Le Figaroscope PremiĂšre L'Express Le Monde Le Parisien CinĂ© Live TĂ©lĂ©rama Chaque magazine ou journal ayant son propre systĂšme de notation, toutes les notes attribuĂ©es sont remises au barĂȘme de AlloCinĂ©, de 1 Ă  5 Ă©toiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus. 8 articles de presse Critiques Spectateurs Un film qui m'a marquĂ© par la justesse des dialogues et l'excellent scĂ©nario.. C'est l'histoire d'une mĂšre et de l'amour qu'elle ressent pour son fils qui lui a Ă©tĂ© enlevĂ©.. L'interprĂ©tation de Michelle Pfeiffer est remarquable, et on notera la prĂ©sence de Whoopi Goldberg. Un film Ă  voir en famille ! Un mĂ©lodrame puissant et touchant , et comme d'habitude Michelle Pfeiffer est Ă©norme dans son interprĂ©tation . Un trĂšs bon scĂ©nario ou l'on emmĂšne le spectateur dans de multiples horizons Ă  travers les Ă©tats d'ames de chacun , tout les acteurs sont excellents dans leurs rĂŽle , MĂ©lo pas trĂšs original, trop long Ă  mon goĂ»t, et qui se veut larmoyant comme beaucoup de films amĂ©ricains de l'Ă©poque. Michelle Pfeiffer est crĂ©dible comme toujours, mais n'arrive pas Ă  sauver ce film qui est plutĂŽt de genre tĂ©lĂ©film. Passez votre chemin ! 54 Critiques Spectateurs Photos Secrets de tournage Ulu Grosbard prĂ©cise "Je n'hĂ©site jamais Ă  rejeter un projet quand il ne me touche pas. LĂ , je suis tombĂ© amoureux du livre. Il m'a profondĂ©ment Ă©mu. L'histoire d'un couple qui se montre capable de surmonter la perte d'un enfant, et le caprice du destin qui le leur rend neuf ans plus tard... C'est comme si un miracle s'Ă©tait produit, mais ensuite on rĂ©alise que ce miracle est en fait une nouvelle source de problĂšmes ... Cette histoire comporte de multiples fac Lire plus Le mĂȘme thĂšme dans un autre film... Sur un sujet identique, celle d'un enfant qui revient chez lui quelques annĂ©es aprĂšs sa disparition, Agnieszka Holland a rĂ©alisĂ© en 1992 Olivier, Olivier,GrĂ©goire Colin, Brigitte RoĂŒan, François Cluzet, Jean-François StĂ©venin. Jonathan Jackson "Vincent Cappadora" C'est aprĂšs avoir visitĂ© les studios Universal Ă  Hollywood en 1991 que Jonathan Jackson dĂ©cide de devenir acteur. AprĂšs trois rĂŽles dans des films publicitaires, il se voit confier celui de Lucky dans la sĂ©rie Ă  succĂšs "General Hospital", pour laquelle il obtient l'Emmy du Meilleur Jeune Acteur en 1995 et 1997. ParallĂšlement, Jonathan Jackson a jouĂ© dans Sauvez Willy et The new kid. 6 Secrets de tournage Infos techniques NationalitĂ© Distributeur - AnnĂ©e de production 1999 Date de sortie DVD - Date de sortie Blu-ray - Date de sortie VOD 30/04/2012 Type de film Long-mĂ©trage Secrets de tournage 6 anecdotes Budget 40 000 000 $ Langues Anglais Format production 35 mm Couleur Couleur Format audio SDDS Format de projection 1 N° de Visa - Si vous aimez ce film, vous pourriez aimer ... Commentaires
TelechargerLaurence Peyrin – AprĂšs l'ocĂ©an (2022) EPUB et PDF. RescapĂ©es du Titanic, que deviendront les deux sƓurs Alistair, seules dans un New York inconnu ? En ce printemps 1912, parmi d’autres naufragĂ©s hagards tirĂ©s de l’ocĂ©an, Letta Alistair, 24 ans, serre contre elle sa petite soeur Molly en regardant approcher la statue de
L’Everest, avec ses est sans conteste la plus haute montagne au monde
 sauf si
 on regarde sous la mer ! A HawaĂŻ, le Mauna Loa est un gĂ©ant
 Si l’Everest est la plus haute montagne au-dessus du niveau de la mer, le classement est bouleversĂ© quand on regarde le plancher ocĂ©anique. Le Mauna Kea, a HawaĂŻ, s’élĂšve ainsi de quelques mĂštres au-dessus du fond de l’ocĂ©an. Mais il est loin d’ĂȘtre le plus grand, mĂȘme s’il dĂ©passe dĂ©jĂ  toutes les montagnes mesurĂ©es depuis le niveau de la mer. Un autre volcan hawaĂŻen, le Mauna Loa se dresse de quelques mĂštres au-dessus de sa base. Une mesure approximative tant il est difficile d’ĂȘtre prĂ©cis en profondeur. Car sur ces mĂštres, seuls mĂštres dĂ©passent du niveau de l’ocĂ©an. Et le volcan pourrait encore grandir, car il est toujours actif. Il entre en Ă©ruption rĂ©guliĂšrement, la derniĂšre date des annĂ©es 1980. Lire aussi Top 5 des volcans les plus meurtriers de la planĂšte La premiĂšre ascension du Mauna Loa date de la fin du 18Ăšme siĂšcle. Une semaine est alors nĂ©cessaire aux hommes du HMS Discovery pour arriver au sommet. C’est le botaniste britannique Archibald Menzies qui mĂšne alors un petit groupe sur les pentes du volcan. A l’aide d’un baromĂštre portable, il y mesure alors l’altitude du sommet. Son erreur n’est que de quelques mĂštres. Illustration © Kevstan CC BY-SA LePacifique est l’ocĂ©an le plus profond et le plus vaste de la planĂšte : il recouvre environ un tiers de la surface du globe. Un ocĂ©an aussi vaste peut paraĂźtre invincible. Pourtant, sur Les 10 parties les plus profondes de l’ocĂ©an Les 10 parties les plus profondes de l’ocĂ©an Les ocĂ©ans et les mers qui entourent les continents offrent un certain nombre de merveilles, dont beaucoup restent encore Ă  dĂ©couvrir par les humains. Les vastes Ă©tendues d’eau qui couvrent plus de 70 % de la surface de la planĂšte, contenant environ 1,35 milliard de kilomĂštres cubes d’eau, possĂšdent des plateaux, des vallĂ©es, des plaines, des montagnes et des fossĂ©s sur son bassin, tout comme sur la couche superficielle de la Terre. Il est intĂ©ressant de noter que les montagnes, plaines, etc. sous-marines sont de taille Ă©norme par rapport Ă  celles de la terre ferme. Les montagnes situĂ©es dans le bassin ocĂ©anique sont plus hautes que celles que nous voyons sur la terre ferme, et de la mĂȘme maniĂšre, les plaines sont plus plates et donc les tranchĂ©es sont beaucoup plus profondes. Parmi toutes les caractĂ©ristiques qu’offrent les ocĂ©ans, c’est la profondeur mĂȘme de ces masses d’eau qui les rend si envoĂ»tantes. En effet, l’ocĂ©an est profond et la profondeur moyenne des ocĂ©ans et des mers entourant les continents est d’environ 3,5 km. En fait, la partie de l’ocĂ©an qui est plus profonde que 200 mĂštres est considĂ©rĂ©e comme la “mer profonde”. Cependant, certaines parties des ocĂ©ans vont jusqu’à des profondeurs de plusieurs kilomĂštres. Mais quelle est exactement la partie la plus profonde de l’ocĂ©an ? ×Scientifiquement parlant, la partie la plus profonde de l’ocĂ©an fait rĂ©fĂ©rence Ă  la profondeur maximale d’un point auquel on peut accĂ©der ou qu’on peut dĂ©finir. Chacune de ces parties les plus profondes de l’ocĂ©an est dĂ©signĂ©e sous le nom de fosses profondes. Connu sous le nom de zone hadale, le fond de la fosse marine la plus profonde est le rĂ©sultat de tranchĂ©es plongeantes créées par le dĂ©placement des plaques tectoniques. Actuellement, il existe 46 habitats hadals Ă  travers les ocĂ©ans et les humains connaissent trĂšs peu ces rĂ©gions car il est trĂšs difficile d’étudier ces parties des ocĂ©ans. Voici une liste de dix de ces points qui marquent les points les plus profonds des ocĂ©ans. 1. La fosse des Mariannes SituĂ©e dans l’ouest de l’ocĂ©an Pacifique, la fosse des Mariannes est considĂ©rĂ©e comme la partie la plus profonde de la surface de la Terre. En fait, c’est le Challenger Deep dans la fosse des Mariannes qui est connu comme le point le plus profond. Apparaissant comme une cicatrice en forme de croissant, la fosse mesure environ 2 550 km de long, 69 km de large en moyenne et a une profondeur maximale de 10,91 km au Challenger Deep. Dans le mĂȘme temps, d’autres travaux ont mesurĂ© la partie la plus profonde Ă  11,034 km. La fosse des Mariannes – Image credits Les trous profonds de la fosse des Mariannes ont Ă©tĂ© formĂ©s en raison de la collision de plaques convergentes de lithosphĂšre ocĂ©anique. Lors de la collision, une plaque descend dans le manteau et la flexion vers le bas forme une fosse au niveau de la ligne de contact entre les plaques. Au fond de la fosse de Marina, la densitĂ© de l’eau est augmentĂ©e de 4,96 % en raison de la pression Ă©levĂ©e au fond de la mer. Cependant, les expĂ©ditions menĂ©es Ă  diffĂ©rentes Ă©poques ont observĂ© la prĂ©sence de grandes crĂ©atures telles qu’un poisson plat, de grandes crevettes, d’énormes crustacĂ©s et mĂȘme un type d’escargot non identifiĂ©. 2. La fosse de Tonga SituĂ©e dans le sud-ouest de l’ocĂ©an Pacifique et Ă  l’extrĂ©mitĂ© nord de la zone de subduction de Kermadec Tonga, la fosse de Tonga se trouve Ă  environ 10,882 km sous le niveau de la mer. Le point le plus profond de la fosse de Tonga, connu sous le nom de Horizon Deep, est considĂ©rĂ© comme le deuxiĂšme point le plus profond de la planĂšte aprĂšs le Challenger Deep et la fosse la plus profonde de l’hĂ©misphĂšre sud. La fosse de Tonga CrĂ©dits wikipedia S’étendant sur une distance de 2 500 km de l’üle du Nord de la Nouvelle-ZĂ©lande vers le nord-est jusqu’à l’üle de Tonga, la fosse de Tonga a Ă©tĂ© formĂ©e en raison de la subduction de la plaque du Pacifique par la plaque de Tonga. Les chercheurs ont Ă©galement dĂ©couvert que ces mouvements de plaques sont Ă©galement Ă  l’origine de grands volcans dans la fosse du Japon ainsi que dans la fosse des Mariannes. Selon les scientifiques marins, les sĂ©diments de l’Horizon Deep abritent une communautĂ© d’ascaris. 3. La fosse des Philippines La fosse des Philippines CrĂ©dits wikipedia TroisiĂšme point le plus profond du monde, le Galathea Depth de la fosse des Philippines se trouve Ă  10,54 km sous le niveau de la mer. Également connue sous le nom de fosse de Mindanao, cette fosse sous-marine est situĂ©e dans la mer des Philippines et s’étend sur une longueur de 1 320 km et une largeur de 30 km Ă  l’est des Philippines. Parmi les autres fosses de la mer des Philippines, cette fosse s’est formĂ©e suite Ă  une collision entre la plaque eurasienne et la plaque philippine, plus petite. Les autres grandes fosses de la mer des Philippines sont la fosse de Manille, la fosse de Luzon Est, la fosse de Negros, la fosse de Sulu et la fosse de Cotabato. On dit que les scientifiques considĂ©raient la fosse des Philippines comme le point le plus profond de la planĂšte jusqu’en 1970. Selon les scientifiques, la fosse des Philippines est plus jeune de 8 Ă  9 millions d’annĂ©es. 4. La fosse des Kouriles et du Kamtchatka Autre partie la plus profonde de l’ocĂ©an Pacifique, cette fosse se trouve Ă  une profondeur considĂ©rable de 10,5 km sous le niveau de la mer. SituĂ©e Ă  proximitĂ© de l’üle des Kouriles et au large des cĂŽtes du Kamtchatka, cette fosse est responsable d’un certain nombre d’activitĂ©s volcaniques du fond des ocĂ©ans dans la rĂ©gion. La fosse s’est formĂ©e en raison de la zone de subduction qui s’est dĂ©veloppĂ©e Ă  la fin du CrĂ©tacĂ© et qui a créé les arcs volcaniques des Ăźles Kouriles et du Kamtchatka. Fosse des Kouriles et du Kamtchatka CrĂ©dits wikipedia 5. La fosse de Kermadec Autre fosse sous-marine situĂ©e au fond de l’ocĂ©an Pacifique Sud, la fosse de Kermadec s’étend sur environ 1 000 km entre la chaĂźne de monts sous-marins de Louisville et le plateau d’Hikurangi. FormĂ©e par la subduction de la plaque pacifique sous la plaque indo-australienne, la fosse de Kermadec a une profondeur maximale de 1o,04 km. La fosse de Kermadec CrĂ©dits wikipedia Avec la fosse des Tonga au nord, la fosse de Kermadec crĂ©e le systĂšme de subduction Kermadec-Tonga, long de 2 000 km et presque linĂ©aire. La fosse abrite Ă©galement une variĂ©tĂ© d’espĂšces, dont une espĂšce d’amphipode gĂ©ant, mesurant environ 34 cm de long, au fond de la fosse. Il y a quelques annĂ©es, la fosse de Kermadec a fait la une des journaux aprĂšs l’implosion du Nereus, un sous-marin de recherche sans Ă©quipage, en raison de la pression Ă©levĂ©e Ă  une profondeur de 9 990 mĂštres alors qu’il effectuait des explorations dans la fosse de Kermadec. 7. La fosse du Japon Autre fosse sous-marine profonde situĂ©e Ă  l’est des Ăźles japonaises, la fosse du Japon comme le montre l’image ci-dessus fait partie de la ceinture de feu du Pacifique dans le nord de l’ocĂ©an Pacifique. D’une profondeur maximale de 9 km, la fosse du Japon s’étend des Ăźles Kouriles aux Ăźles Bonin et constitue Ă©galement le prolongement de la fosse Kouriles-Kamtchatka et de la fosse Izu-Ogasawara, respectivement au nord et au sud. La fosse s’est formĂ©e en raison de la subduction de la plaque ocĂ©anique du Pacifique sous la plaque continentale d’Okhotsk. Et, ce sont les tsunamis et les tremblements de terre qui entraĂźnent le mouvement sur la zone de subduction avec la fosse du Japon. 8. La fosse de Porto Rico SituĂ©e entre la mer des CaraĂŻbes et l’ocĂ©an Atlantique, la fosse de Porto Rico est le point le plus profond de cette rĂ©gion et le huitiĂšme point le plus profond Ă  la surface de la terre. SituĂ©e Ă  une profondeur de 8,64 km, repĂ©rĂ©e Ă  Milwaukee Deep et mesurant une longueur de plus de 800 km, cette fosse a Ă©tĂ© responsable de nombreux tsunamis et sĂ©ismes tragiques dans cette rĂ©gion. La fosse de Porto Rico Les efforts pour une cartographie complĂšte de cette fosse sont en cours depuis longtemps. C’est le bathyscaphe français ArchimĂšde qui a tentĂ© pour la premiĂšre fois d’explorer les fonds marins en 1964 et un vĂ©hicule robotisĂ© a Ă©tĂ© envoyĂ© dans la fosse en 2012 pour en Ă©tudier les caractĂ©ristiques. 9. La fosse Sandwich du Sud La fosse la plus profonde de l’ocĂ©an Atlantique aprĂšs la fosse de Porto Rico, la fosse des Sandwich du Sud se trouve Ă  une profondeur d’environ 8,42 km, dĂ©crite comme la profondeur des mĂ©tĂ©ores et s’étend sur plus de 956 km, ce qui en fait l’une des fosses les plus visibles du monde. La fosse Sandwich du Sud CrĂ©dits wikipedia SituĂ©e Ă  100 km Ă  l’est des Ăźles Sandwich du Sud, dans le sud de l’ocĂ©an Atlantique, cette fosse a Ă©tĂ© formĂ©e par la subduction de la partie la plus mĂ©ridionale de la plaque sud-amĂ©ricaine sous la petite plaque Sandwich du Sud. Cette fosse des Sandwich du Sud est Ă©galement associĂ©e Ă  un arc volcanique actif. 10. La fosse PĂ©rou-Chili La fosse PĂ©rou-Chili fosse d’Atacama est situĂ©e Ă  environ 160 km des cĂŽtes du PĂ©rou et du Chili, dans l’est de l’ocĂ©an Pacifique. La fosse d’Atacama a une profondeur maximale de 8,06 km sous le niveau de la mer. Le point le plus profond de la fosse est connu sous le nom de Richards Deep. La fosse mesure environ 5 900 km de longueur et 64 km de largeur moyenne, et couvre une superficie d’environ 590 000 kilomĂštres carrĂ©s. La fosse d’Atacama s’est formĂ©e Ă  la suite d’une frontiĂšre convergente entre les plaques subductrices de Nazca et d’AmĂ©rique du Sud.
LesrĂ©sultats d’une nouvelle Ă©tude publiĂ©e dans la revue Nature indiquent que le CO2 stockĂ© dans les profondeurs de l’ocĂ©an Austral au cours de la derniĂšre pĂ©riode glaciaire a bien Ă©tĂ© relĂąchĂ© dans l’atmosphĂšre Ă  la fin de la pĂ©riode glaciaire. Il y a environ 18 000 Ă  11 000 ans, le systĂšme climatique de la Terre a connu un changement radical.
17 maisons avec vue sur mer / / / 17 maisons avec vue sur mer Par Emilie Cointe, publiĂ© le 14/07/2017 Ă  1700 , mis Ă  jour le 28/05/2020 Ă  1430 Pas de ligne de chemin de fer ou de vis-Ă -vis gĂȘnant. Ces maisons-lĂ  ont du bleu, rien que du bleu Ă  perte de vue. Un salon, une terrasse, une chambre qui s'ouvrent sur la mer comme un tableau. Ambiance sereine, apaisante, rĂ©confortante... Plongez dans le grand bain avec ces maisons noyĂ©es dans le bleu sans fin et presque sans fond. - >> A lire aussi >> Une petite piscine qui a du style Ailleurs sur le web Contenu proposĂ© par Taboola Sur le mĂȘme thĂšme Newsletter CĂŽtĂ©MaisonRecevez quotidiennement le meilleur de l'actu dĂ©co de CĂŽtĂ© Maison Services Commentez cet article Retour vers le haut de page
LeurmodĂšle suggĂšre ainsi qu'avant l'explosion de la biodiversitĂ© de l'Ordovicien, l'ocĂ©an profond Ă©tait pauvrement oxygĂ©nĂ© alors mĂȘme que les
Aussi profond que l'ocĂ©an News Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse VOD Blu-Ray, DVD Photos Musique Secrets de tournage RĂ©compenses Films similaires note moyenne 2,9 714 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCinĂ© Votre avis sur Aussi profond que l'ocĂ©an ? 54 critiques spectateurs 5 7 critiques 4 12 critiques 3 16 critiques 2 14 critiques 1 2 critiques 0 3 critiques Trier par Critiques les plus rĂ©centes Critiques les plus utiles Par les membres ayant fait le plus de critiques Par les membres ayant le plus d'abonnĂ©s J'ai trouvĂ© ce film trĂšs Ă©mouvant autant sur la forme que sur le fond. La scĂšne ou la mĂšre se rend compte que son enfant a disparu est extrĂȘmement touchante. Ce qui m'a le plus marquĂ© dans ce film c'est son rĂ©alisme. Une famille qui malgrĂ© la tragĂ©die tente de se raccrocher Ă  une vie que l'on aime superficielle et lĂ©gĂšre. Un film Ă  voir avec un mouchoir Un trĂšs bon scĂ©nario ou l'on emmĂšne le spectateur dans de multiples horizons Ă  travers les Ă©tats d'ames de chacun , tout les acteurs sont excellents dans leurs rĂŽle , Un mĂ©lodrame puissant et touchant , et comme d'habitude Michelle Pfeiffer est Ă©norme dans son interprĂ©tation . Ce Film vient d'ĂȘtre diffusĂ© en TV ce qui m'a donnĂ© l'opportunitĂ© de le voilĂ  une histoire propre Ă  faire frĂ©mir tous les parents du monde perdre son enfant dans la foule et puis plus rien des annĂ©es durant...Tout ce qu'il faut pour basculer dans une dĂ©pression et mettre Ă  trĂšs rude Ă©preuve les liens, les fondements d'une famille, ce qui ne tarde Ă©videmment pas Ă  arriver comme souvent la vie a plus d'imagination que nos rĂȘves, la magie opĂšre et revoilĂ  le disparu ... Mais si longtemps aprĂšs. Comment faire pour rĂ©inventer la vie et le quotidien, aprĂšs pareille aventure ?...Ce film est Ă  mon sens spĂ©cialement bien conçu, ciselĂ© dans les dĂ©tails, sans la moindre incohĂ©rence ; il est de plus interprĂ©tĂ© avec une justesse et une finesse incomparables par MichĂšle Pfeiffer...C'est simple, j'ai vibrĂ© tout du long, tant cette histoire m'a pris, ce qui m'a valu de me rĂ©veiller le lendemain matin en Ă©tant encore dedans .... C'est dire ! Je donne sans hĂ©siter Ă  ce Film une note d'excellence, de 4,5 sur 5. Un mĂ©lo finalement assez conventionnel,qui partait pourtant d'un pied si singuliler. Une mĂšre de famille cherche Ă©perdument,pendant des mois,des annĂ©es,son fils perdu dans une bousculade. Elle croit l'avoir retrouvĂ©,mais agit-elle par dĂ©ni ou par certitude? Michelle Pfeiffer incarne avec force conviction cette mĂšre aux rĂ©actions irrationnelles,mais ne peut songer Ă  elle seule la tournure trop mĂ©lodramatique et rĂ©conciliatrice de la seconde partie. "Aussi profond que l'ocĂ©an"1999permet aussi de belles prestations des dĂ©sormais rares Treat Williams et Whoopi Goldberg. Une histoire terrible et prenante. Des interprĂ©tations justes. Contrairement Ă  ce que j'ai lu, je ne trouve pas le ton larmoyant. Évidemment qu'il faut exprimer de l'Ă©motion et je la trouve justement dosĂ©e !J'aime revoir ce film de temps en temps. "Aussi profond que l'ocĂ©an" nous conte une tragĂ©die amĂ©ricaine oĂč l'on retrouve en vedette Michelle Pfeiffer en compagnie de Treat Williams. Nous montrant des interactions entre personnages plutĂŽt lourdes et ennuyeuses, Ulu Grosbard perd le fil de son rĂ©cit et sombre dans les sentiments faciles et sans Ăąme. Casting peu convaincant et histoire lĂ©gĂšrement tirĂ©e par les cheveux suffisent Ă  dĂ©sarçonner un spectateur dont l'immersion ne fut jamais effectuĂ©e convenablement. Un sujet difficile car il existe un risque assez grand que le film cherche Ă  accumuler les scĂšnes "larmoyantes" pour les acteurs ou pour les spectateurs. Parfois le rĂ©alisateur l'Ă©vite de maniĂšre subtile pour ensuite cĂ©der Ă  la facilitĂ©, me laissant sur une impression mitigĂ©e. Excellent et trĂšs bonne analyse psychologique dans la deuxiĂšme partie! J'en attendais un peu plus de ce film, qui ressemble plus Ă  un petit tĂ©lĂ©film qui passerait Ă  la tĂ©lĂ© dans l'aprĂšs midi qu'Ă  un grand film de cinĂ©ma. Le jeu des acteurs reste nĂ©anmoins correct, mĂȘme si Michelle Pfeiffer est parfois agaçante. Un film prometteur sur le papier, un thĂšme dramatique et pourtant, çà ne prend pas. L'ensemble des acteurs est en dedans, superficiels et orchestrĂ©s par une mise en scĂšne catastrophique. Aucune Ă©motion en ressort, rien ! Un Ă©norme dĂ©faut de scĂ©nario avant tout. On ne traite pas ceci de cette façon, Ă  la "vas vite", sans "rentrer" dans les douleurs, les questions et les explications. Une famille meurtrie, peut-ĂȘtre mais pas en ressenti, absolument pas. Certes, c'est un film de plus de 10 ans mais çà n'excuse en rien de faire le minimum ! Il nĂ©cessiterait un remake et un ettofage avec une rĂ©alisation professionnelle. 2/5 pour l'idĂ©e uniquement on peut l'Ă©viter !!!. La premiĂšre heure est prenante, la suite beaucoup moins. Ce film est... profond. L'histoire de Ben est touchante. Cette famille a entiĂšrement Ă©tĂ© bouleversĂ©e pour la vie en quoi, cinq secondes ? Mais ce n'est pas le plus affreux. Le plus affreux, c'est que la situation du film n'est pas franchement surrĂ©aliste, ce genre de drame arrivant malheureusement tous les jours. Et c'est ce rĂ©alisme et le fait qu'en visionnant le film, on prend conscience que cette situation est d'une banalitĂ© consternante. Le film Ă©meut, donne envie de faire changer les choses. Et on ressort profondĂ©ment bouleversĂ©, par ce chef-d'oeuvre poignant au titre ridicule. PlutĂŽt simple, mais touchant. L’histoire ne peut qu’émouvoir, et la composition de Michelle Pfeiffer y est pour beaucoup, car sans en faire trop, elle rĂ©ussit Ă  rendre chacune des scĂšnes fortes encore plus fortes. Je pense notamment Ă  la scĂšne oĂč elle reconnaĂźt son fils, elle est parfaite dans cette scĂšne. Si l’histoire ne sort pas des sentiers battus, il n’en reste pas moins qu’elle est intĂ©ressante, touchante, et bien interprĂ©tĂ©e. Si l'un de vos enfants disparaissait de votre vie...quand cesser les recherches et jusqu'oĂč se battre ? Ce film Ăšmouvant est tirĂš d'un fait rĂšel, celui d'un garçonnet de 4 ans, disparu dans le hall d'un hĂŽtel, qui refait surface dix ans plus tard au domicile familial! Une nouvelle enquĂȘte est ouverte pour Ăšlucider le mystĂšre! Un enfant est enlevĂš mais tout ne repose pas sur ça! RĂšalisĂš par Ulu Grosbard, Ă  qui l'on doit le superbe "Straight Time" avec Dustin Hoffman, voici un mĂšlo sur la survie d'une famille qui, parfois, s'Ăšcarte des clichĂšs du genre mais est rapidement relevĂše par une Michelle Pfeiffer, impeccable de justesse et d'une sensibilitĂš de tous les instants! Elle est accompagnĂše par de solides acteurs comme Whoopi Goldberg, le mĂšconnu John Kapelos et de jeunes acteurs brillants Cory Buck, surtout. Un sujet poignant et humain, un sentiment de vĂšritĂš profonde! Tels sont les atouts de "The Deep End of the Ocean"... Les meilleurs films de tous les temps Meilleurs films Meilleurs films selon la presse
Puisquel'océan est chauffé par le haut, la surface (moins dense) de l'océan se réchauffe plus rapidement que les couches plus profondes et plus denses. Cela augmente sa stabilité et le rend moins facilement pénétrable, rendant difficile le mélange des nutriments des eaux plus profondes vers la couche superficielle, pauvre en nutriments. Cela entraßne aussi une
Par Jean-Denis Renard - le 12/08/2022 Ă  19h41Mis Ă  jour le 13/08/2022 Ă  14h39 Sous l’embouchure de la Gironde, Ă  la pointe du MĂ©doc, de gigantesques travaux ont Ă©tĂ© menĂ©s au siĂšcle dernier pour enrayer l’érosion marine. Il en a rĂ©sultĂ© des casiers en bĂ©ton qui se transforment en autant de piscines d’eau de mer l’étĂ© venu Les courants de baĂŻne qui vous attrapent par l’élastique du maillot pour vous tirer vers le large, la dĂ©rive littorale qui vous embarque loin des drapeaux de la zone de baignade, les rouleaux de bord qui vous plantent et la tĂȘte et les incisives dans le sable ? Oubliez un instant. L’aventure balnĂ©aire dans l’écume du golfe de Gascogne ne ressemble pas forcĂ©ment Ă  un combat de MMA face Ă  Conor McGregor. Eaux calmes, tempĂ©rature de l’eau agrĂ©able entre Soulac-sur-Mer et la pointe de Grave, le chapelet des piscines d’eau de mer qui s’échelonnent Ă  mĂȘme la plage irait jusqu’à apaiser les phobiques du tumulte atlantique. Le vrai terme technique, c’est plutĂŽt casier », corrige aussitĂŽt Jean-Paul Lescorce, un connaisseur encyclopĂ©dique...Les courants de baĂŻne qui vous attrapent par l’élastique du maillot pour vous tirer vers le large, la dĂ©rive littorale qui vous embarque loin des drapeaux de la zone de baignade, les rouleaux de bord qui vous plantent et la tĂȘte et les incisives dans le sable ? Oubliez un instant. L’aventure balnĂ©aire dans l’écume du golfe de Gascogne ne ressemble pas forcĂ©ment Ă  un combat de MMA face Ă  Conor McGregor. Eaux calmes, tempĂ©rature de l’eau agrĂ©able entre Soulac-sur-Mer et la pointe de Grave, le chapelet des piscines d’eau de mer qui s’échelonnent Ă  mĂȘme la plage irait jusqu’à apaiser les phobiques du tumulte atlantique. Le vrai terme technique, c’est plutĂŽt casier », corrige aussitĂŽt Jean-Paul Lescorce, un connaisseur encyclopĂ©dique des amĂ©nagements de la pointe du MĂ©doc 1. Sur le mĂȘme sujet La saga du banc d’Arguin, rĂ©serve naturelle depuis 50 ans PATRIMOINE - SituĂ©e Ă  l’entrĂ©e du bassin d’Arcachon, la premiĂšre des rĂ©serves naturelles de Gironde souffle, ce 4 aoĂ»t 2022, ses 50 bougies contre vents et marĂ©es. À la fin des annĂ©es 1960, Sud Ouest » a participĂ© aux prĂ©mices de sa crĂ©ation. Va pour les casiers. Mais de quoi s’agit-il ? Des reliquats bĂ©tonnĂ©s d’un chantier pharaonique qui, Ă  partir des annĂ©es 1930, a transformĂ© le paysage de la cĂŽte sur plus de quatre kilomĂštres, au nord de la station balnĂ©aire de Soulac-sur-Mer, principalement sur le territoire du Verdon-sur-Mer. Des milliers de tonnes de roches extraites des carriĂšres du Blayais et des Charentes y ont Ă©tĂ© acheminĂ©s et au moins autant de bĂ©ton y a Ă©tĂ© coulĂ© pour fixer le littoral, dĂ©jĂ  mangĂ© par l’érosion et l’avancĂ©e des flots. Pour ce faire, il a fallu Ă©quiper d’un embranchement la ligne ferroviaire du Verdon-sur-Mer qui court derriĂšre la dune, en parallĂšle Ă  la ligne de l’ocĂ©an. Si on n’avait pas consenti cet effort, l’ensemble Verdon/pointe de Grave serait aujourd’hui une Ăźle. Et le site des Arros, d’oĂč part le train touristique qui fait la liaison Soulac/Le Verdon, serait submergĂ© », esquisse l’historien local. ProtĂ©gĂ©s par des enrochements, ces Ă©normes casiers de bĂ©ton ont Ă©tĂ© construits Ă  partir de 1930. Jean-Denis Renard/ SUD OUEST » Un recul littoral hors de contrĂŽleLe souci n’était pas soudain. Un siĂšcle auparavant, on s’était alarmĂ© d’un recul de 700 mĂštres du trait de cĂŽte, observĂ© entre 1818 et 1846. La dune mĂ©docaine risquait de rompre face aux assauts de l’ocĂ©an, l’embouchure de la Gironde de s’étaler en delta et de mettre en pĂ©ril le commerce maritime du port de Bordeaux. Les campagnes de travaux s’étaient alors succĂ©dĂ©, sans succĂšs pĂ©renne jusqu’à l’érection de ces ouvrages de dĂ©fense, voulus par Georges Mandel, dĂ©putĂ©, ministre et maire de Soulac-sur-Mer. Ils ont stoppĂ© le processus d’érosion. Et ils rĂ©sistent encore Ă  la puissance des vagues », s’extasie Jean-Paul ont stoppĂ© le processus d’érosion. Et ils rĂ©sistent encore Ă  la puissance des vagues »Vu du ciel, l’ensemble agrĂšge des brise-mers Ă  redents, des digues de plusieurs mĂštres de haut qui comportent des dĂ©crochements pour dissiper l’énergie de la houle, elles-mĂȘmes protĂ©gĂ©es par des enrochements. Elles se prolongent par des jetĂ©es perpendiculaires, dirigĂ©es vers le haut de plage. Le puzzle est savamment agencĂ©, comme un hĂ©ritage de Vauban appliquĂ© Ă  l’architecture maritime. À marĂ©e haute, quand les vagues parviennent Ă  franchir l’obstacle, elles emportent avec elles du sable en suspension et retombent dans les cuvettes. PiĂ©gĂ© derriĂšre les murs de bĂ©ton, ce sable engraisse les plages. Le gĂ©nie civil a trouvĂ© la martingale pour le retenir. Je peux surveiller mon fils en toute tranquillitĂ© »PrĂšs d’un siĂšcle plus tard, la solution fait le bonheur des familles. Les piscines les plus proches du front de mer de Soulac sont largement ensablĂ©es. Le niveau d’eau y est idĂ©al pour les enfants. Debout les pieds dans l’un des bassins, Carine observe sans aucun stress son fils Colas, 5 ans, qui patauge jusqu’à la taille. DomiciliĂ©e en rĂ©gion parisienne, la jeune femme connaĂźt le petit paradis des casiers depuis plusieurs annĂ©es. C’est l’une des raisons pour lesquelles ses vacances la ramĂšnent dans le coin. Je sais qu’il n’y a aucun danger, je peux surveiller mon fils en toute tranquillitĂ©. Alors qu’en bord de plage, je ne pourrais pas le lĂącher », dĂ©but d’aprĂšs-midi, la densitĂ© des parasols augmente lĂ©gĂšrement sur ce long croissant de sable qui s’étire de la plage des Arros, Ă  l’extrĂ©mitĂ© nord de Soulac-sur-Mer, jusqu’à la plage des Cantines. Mais sa frĂ©quentation reste conforme Ă  celle des rivages sauvages, loin du succĂšs de la centrale » de la station balnĂ©aire. Les piscines se mĂ©ritent. On y parvient depuis des parkings excentrĂ©s, ou par la piste cyclable. Il faut marcher un temps, les orteils dans le sable brĂ»lant entre les rangĂ©es d’oyats, avant de dĂ©gringoler vers le grand bleu depuis la crĂȘte de dune. Les lieux-dits portent la trace de la fourmiliĂšre laborieuse qui y a ƓuvrĂ© des dĂ©cennies durant. Les Huttes, oĂč on avait installĂ© des baraquements pour les ouvriers, les Cantines
On y nage sur une bonne centaine de mĂštres Ă  l’abri de la houleAccessible depuis un mĂ©chant chemin blanc qui monte sous les chĂȘnes, ce dernier site est le plus singulier de la sĂ©rie. Le gigantesque casier qui barre la plage affiche par endroits une profondeur voisine de trois mĂštres. On y nage sur une bonne centaine de mĂštres Ă  l’abri de la houle et on y traque, avec masque et tuba, les poissons qui s’y sont involontairement constituĂ©s prisonniers. Autrefois, les autres piscines Ă©taient profondes elles aussi. Tous les gamins y plongeaient », se souvient Jean-Paul Lescorce. On peut nager et traquer, avec masque et tuba, les poissons qui se sont volontairement faits prisonniers dans les casiers. Amandine Roncon La poĂ©sie des fers rouillĂ©sMalgrĂ© les intempĂ©ries et la fureur des colĂšres ocĂ©anes, l’ensemble tient le choc. Quelques pans de moellons sur le pied de dune des Arros attestent son entretien Ă©pisodique. De loin en loin, les ouvrages affichent leur Ăąge vĂ©nĂ©rable. Sur des centaines de mĂštres, on y avance sur du bĂ©ton Ă  moitiĂ© dĂ©glinguĂ©, colonisĂ© par les organismes marins dont les coquilles raclent la plante des pieds. ArrachĂ© par plaques, le bĂ©ton dĂ©voile les rails qui ont servi Ă  l’acheminement des matĂ©riaux de construction. Jean-Denis Renard/ SUD OUEST » RongĂ©s par la rouille et par le sel, des rails qui ont servi Ă  la construction du site pendouillent au-dessus de la maçonnerie, arrachĂ©e par plaques entiĂšres. Les vagues ont concassĂ© les points faibles du dispositif. Les tempĂȘtes hivernales ont commencĂ© Ă  hisser quelques blocs de l’enrochement sur les digues, comme s’ils Ă©taient eux aussi tentĂ©s par un plouf dans les eaux apaisĂ©es et tiĂšdes des piscines. Il se dĂ©gage de l’endroit un charme un peu fanĂ© et un rien de gravitĂ©, comme un tĂ©moignage de la bataille immĂ©moriale entre l’homme et l’ocĂ©an qui percole dans l’insouciance estivale. 1 Auteur de nombreux livres, il a notamment Ă©crit Érosion marine Ă  Soulac » AliĂ©nor Éditions, 80 p., 10 €.
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Unnouveau submersible chinois va s'attaquer à l'océan le plus profond du monde ; La Chine appelée à jouer un rÎle important dans la sécurité alimentaire mondiale (COVID-19) La
Cet article rassemble une liste de citations sur les ocĂ©ans, ces vastes Ă©tendue d’eau qui ont inspirĂ©s bon nombre de marins et navigateurs
 L’ocĂ©an reprĂ©sente l’immensitĂ©, l’aventure, la libertĂ© et la dĂ©couverte, un parcours initiatique. C’est aussi la mythologie, l’imaginaire comme les monstres marins et mythologiques serpents de mer, les pieuvres gĂ©antes, les sirĂšnes
 Les SirĂšnes charment tous les mortels qui les approchent. 
 Passe sans t’arrĂȘter ! » HomĂšre – LIlliade DĂ©finition Qu’est-ce qu’un ocĂ©an ? L’ocĂ©an est une vaste Ă©tendue d’eau salĂ©e. Il existe 5 ocĂ©ans Atlantique, Pacifique, Arctique, Antarctique, Indien qui couvrent 71% de la surface de la Terre. La conquĂȘte des ocĂ©ans se rĂ©sument en plusieurs dates historiques Au XIVe, poussĂ©s par l’esprit d’aventure, la curiositĂ©, le dĂ©sir de s’enrichir et de convertir au christianisme, les navigateurs europĂ©ens se lancent dans des expĂ©ditions maritimes. À partir de 1418, Henri le Navigateur envoie des vaisseaux dĂ©couvrir les cĂŽtes occidentales de l’Afrique Porto Santo, MadĂšre, les Ăźles du Cap-Vert, les Açores. En 1492, Christophe Colomb croit arriver en Asie et dĂ©couvre l’AmĂ©rique. En 1498, Vasco de Gama est le premier Ă  rallier l’Inde par la mer en contournant l’Afrique. En 1519, Magellan prouve que la Terre est ronde en rĂ©alisant le tour du monde. Je suis un dĂ©couvreur, mon but est d’émerveiller. » Avec sa Calypso, Jacques-Yves Cousteau a popularisĂ© les images des fonds marins dans Le monde du silence. Quelle est la diffĂ©rence entre mer et ocĂ©an ? L’ocĂ©an se distingue de la mer par sa profondeur, les fonds abyssaux. La fosse des Mariannes est la fosse ocĂ©anique la plus profonde actuellement connue, avec un point Ă  – 11 034 m. Au-delĂ  de 1 000 m de profondeur, la nuit est complĂšte, le froid intense et la pression colossale. Les mers elles sont moins profondes et plus petites. Aujourd’hui, 75 % des ocĂ©ans restent inexplorĂ©s, ils restent donc un mystĂšre et un terrain de jeu rĂȘvĂ© pour les explorateurs du monde entier ! Citations sur les ocĂ©ans Sur la dĂ©couverte, le voyage, la navigation L’homme ne peut dĂ©couvrir de nouveaux ocĂ©ans tant qu’il n’a pas le courage de perdre de vue la cĂŽte. » AndrĂ© Gide La connaissance est une navigation dans un ocĂ©an d’incertitudes Ă  travers des archipels de certitudes. » Edgar Morin Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas ne lisent qu’une page. » Saint Augustin Le bateau c’est la libertĂ©, pas seulement le moyen d’atteindre un but. » Bernard Moitessier On ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas oĂč l’on va. » Christophe Colomb Dans 20 ans, tu seras plus déçu par les choses que tu n’as pas faites que par celles que tu auras faites. Alors, sort des sentiers battus. Mets les voiles. Explore. RĂȘve. DĂ©couvre. » Mark Twain Naviguer est une activitĂ© qui ne convient pas aux imposteurs. Dans bien des professions, on peut faire illusion et bluffer en toute impunitĂ©. En bateau, on sait ou on ne sait pas. » Eric Tabarly Lorsqu’on ne sait pas vers quel port on navigue, aucun vent n’est le bon. » SĂ©nĂšque Celui qui pille avec un petit vaisseau se nomme pirate ; celui qui pille avec un grand navire s’appelle conquĂ©rant. » Proverbe grec Le mĂ©tier de marin pousse ceux qui le professent Ă  vouloir connaĂźtre les secrets de ce monde. » Christophe Colomb Sur l’immensitĂ© et l’infini À l’échelle de la planĂšte, les oiseaux ne font que ramper. » Jacques‑Yves Cousteau Nous rĂ©alisons que ce que nous accomplissons n’est qu’une goutte dans l’ocĂ©an. Mais si cette goutte n’existait pas dans l’ocĂ©an, elle manquerait. » MĂšre thĂ©rĂ©sa La goutte d’eau sĂ©parĂ©e de l’ocĂ©an peut trouver un repos momentanĂ©, mais celle qui est dans l’ocĂ©an ne connaĂźt pas de repos. » Gandhi Quel est le plus profond, le plus impĂ©nĂ©trable des deux l’ocĂ©an ou le coeur humain. » LautrĂ©amont Il y a plus de larmes versĂ©es sur la terre qu’il n’y a d’eau dans l’ocĂ©an. » Boudha OcĂ©an masse d’eau occupant Ă  peu prĂšs les deux tiers d’un monde destinĂ© Ă  l’homme, lequel est dĂ©pourvu de branchies. » Ambrose Bierce Il s’écrie en face de la mer C’est beau, l’OcĂ©an, mais que de terrain perdu !» Maupassant L’oubli est un gigantesque ocĂ©an sur lequel navigue un seul navire, qui est la mĂ©moire. » AmĂ©lie Nothomb Que vous jetiez l’OcĂ©an ou un verre d’eau sur le trou d’une aiguille, il n’y passera toujours qu’une goutte d’eau. » Jules Renard Citations et proverbes sur les bateaux et les voiliers Une seule fente peut couler un bateau. » Proverbe chinois Celui qui a inventĂ© le bateau a aussi inventĂ© le naufrage. » Lao-Tseu Un bateau n’est pas plus grand ou plus petit, selon qu’il se trouve au creux ou au sommet de la vague. » Proverbe bretons Le bonheur est comme un frĂȘle voilier en pleine mer il suffit d’un orage pour le dĂ©truire. » LĂ©na Allen-Shore Ce sont les voiliers qui ont dĂ©couvert le monde, et ils charrient dans leur sillage bien des lĂ©gendes. » Olivier de Kersauson L’homme n’atteint pas tout ce qu’il espĂšre. Les vents ne soufflent pas au grĂ© des voiliers. » Zahiri de Samarcande La mer un parcours initiatique En bateau, on sait ou on ne sait pas. Malheur aux tricheurs. L’ocĂ©an est sans pitiĂ©. » Éric Tabarly Puisqu’on ne peut changer la direction du vent, il faut apprendre Ă  orienter les voiles. » James Dean Le poisson rouge ne peut ramener la complexitĂ© des ocĂ©ans Ă  la quiĂ©tude de son bocal. » Yasmina Khadra L’équation africaine Quand nous avons soif, il nous semble que nous pourrions boire tout un ocĂ©an c’est la foi. Et quand nous nous mettons Ă  boire, nous buvons un verre ou deux c’est la science. » Anton TchĂ©kov Lorsqu’on regarde sa vie passĂ©e, on croit voir sur une mer dĂ©serte la trace d’un vaisseau qui a disparu. » François RenĂ© de Chateaubriand Sur la fragilitĂ© et la libertĂ© Cependant, le capitaine avait raison. L’acharnement barbare et inconsidĂ©rĂ© des pĂȘcheurs fera disparaĂźtre un jour la derniĂšre baleine de l’OcĂ©an. » Jules Verne – 20 mille lieues sous les mers En intimitĂ© maritime, le lagon est Ă  la lagune ce que chacun est Ă  sa chacune. » Pierre Dac Il n’y a pas d’endroit oĂč l’on peut respirer plus librement que sur le pont d’un navire. » Elsa Triolet Citations du film Cloud Atlas Cloud Atlas est un film de science-fiction sorti en 2012 et rĂ©alisĂ© par Lana Wachowski et Tom Tykwer. A la fin du film, une phrase trĂšs importante car reprĂ©sentative de la morale du film est prononcĂ©e par un personnage David Mitchell En anglais What is any ocean but a multitude of drops ? En français Mais qu’est-ce qu’un ocĂ©an, sinon une multitude de gouttes de pluie ? BONUS Expressions françaises employant le mot ocĂ©an » Dans la langue française on emploie souvent le mot ocĂ©an » pour dĂ©signer un surplus ou une grande quantitĂ© Un ocĂ©an de larmes » pour un dĂ©sespoir incommensurable Un ocĂ©an de sable » pour le dĂ©sert saharien Un ocĂ©an d’injustice, de misĂšre, de tendresse
 » pour traduire une surabondance, un surplus L’ocĂ©an des Ăąges » ou l’infini du temps. Une goutte d’eau dans l’ocĂ©an » Une chose insignifiante, sans consĂ©quence.

Celivre m’a foutu les larmes aux yeux. Si le dĂ©but Ă©tait un peu rĂ©pĂ©titif au niveau des sentiments d’OcĂ©an qui tournait beaucoup sur les mĂȘmes choses, je me suis tout de mĂȘme plongĂ©e dans l’histoire. Je voulais en apprendre plus sur OcĂ©an, sur les Ă©vĂ©nements qui l’avaient emmenĂ© jusqu’à cette dĂ©cision. Je voulais aussi

Dans les profondeurs de l’ocĂ©an Pacifique, une zone Ă©trange est en train de refroidir. Tandis que la surface se rĂ©chauffe, cet endroit est restĂ© dans le passĂ©, Ă  l’époque du Petit Âge glaciaire. Les ocĂ©ans ne sont pas Ă©pargnĂ©s par le rĂ©chauffement climatique. Une zone du Pacifique Ă©chappe cependant Ă  ce constat sa tempĂ©rature serait mĂȘme en train de baisser, assurent les auteurs d’une Ă©tude publiĂ©e le 4 janvier 2019 dans la revue Science. L’actuel Pacifique profond est en train de refroidir », confirment Geoffrey Gebbie Institut ocĂ©anographique de Woods Hole et Peter Huybers universitĂ© Harvard. D’aprĂšs eux, tout se passe comme si l’ocĂ©an se croyait encore dans notre passĂ© les tempĂ©ratures de cette zone accusent plusieurs siĂšcles de retard. L’ocĂ©an est encore dans le passĂ© Le Pacifique profond se croit encore Ă  la pĂ©riode du Petit Âge glaciaire, qui s’étend du dĂ©but du 14e Ă  la fin du 19e siĂšcle. Cette petite glaciation » a Ă©tĂ© marquĂ©e par une baisse gĂ©nĂ©rale de la tempĂ©rature moyenne, en Europe et en AmĂ©rique du nord. Pour parvenir Ă  cette conclusion, les scientifiques ont comparĂ© les tempĂ©ratures enregistrĂ©es lors de l’expĂ©dition ocĂ©anographique du bateau HMS Challenger annĂ©es 1870 et le projet World Ocean Circulation Experiment annĂ©es 1990. Pendant des milliers d’annĂ©es, les scientifiques notent que l’ocĂ©an profond s’est adaptĂ© aux tempĂ©ratures de surface, bien avant le dĂ©but du rĂ©chauffement climatique. Le refroidissement observĂ© dans l’ocĂ©an profond a permis de compenser un quart des gains de chaleur globaux dans les couches supĂ©rieures » sur 700 mĂštres depuis 1750. Ils en dĂ©duisent qu’il ne faut pas surestimer la capacitĂ© de cette zone plus froide Ă  absorber l’augmentation de chaleur du reste de l’ocĂ©an. 1/4 des gains de chaleurs compensĂ©s depuis 1750 Surtout, cette dĂ©couverte montre que les effets d’un changement climatique peuvent exister pendant de nombreuses annĂ©es. DĂ©sormais, l’ocĂ©an profond a moins de temps pour ajuster sa tempĂ©rature Ă  celles, anormales, de la surface. Comme l’écrivent les scientifiques, les profondeurs des ocĂ©ans ont un rĂŽle crucial Ă  jouer dans le bilan thermique de la planĂšte. »
Cettezone, localisĂ©e dans l’ocĂ©an Pacifique, Ă  mi-chemin entre le Japon et la Nouvelle-GuinĂ©e, est appelĂ©e Challenger Deep. La distance est difficilement mesurable Ă©tant donnĂ© l’importante profondeur du site. L’expĂ©dition est dangereuse, tant par sa grande distance (une distance bien plus Ă©levĂ©e que l’Everest) que par la
Carte mentaleÉlargissez votre recherche dans UniversalisUn ocĂ©an profond, des plaques en mouvement Pris dans son ensemble, l’ocĂ©an est profond 3 800 mĂštres en moyenne. Les profondeurs infĂ©rieures Ă  200 mĂštres reprĂ©sentent 7,6 p. 100 de sa surface ; celles de 200 Ă  7 000 mĂštres 92,3 p. 100 ; et celles supĂ©rieures Ă  7 000 mĂštres 0,1 p. 100. Le plateau continental, granitique, prolongement du continent, a une pente faible, de l’ordre de 0,4 p. 100, et s’étend de quelques centaines de mĂštres Ă  plusieurs centaines de kilomĂštres de la cĂŽte jusqu’à une profondeur moyenne de 200 mĂštres, qui correspond Ă  une rupture de pente. Entre 200 mĂštres et une profondeur de 2 000 Ă  3 000 mĂštres, le talus continental a une pente forte, de 3 Ă  6 C’est une zone accidentĂ©e prĂ©sentant des canyons sous-marins. À sa base, de 2 000 Ă  3 000 mĂštres jusqu’à 4 000 Ă  5 000 mĂštres, s’accumulent des matĂ©riaux ayant glissĂ© le long de la pente et provenant pour l’essentiel des continents. Les fonds compris entre 4 000 et 6 000 mĂštres de profondeur forment les plaines abyssales, basaltiques, trĂšs plates pente infĂ©rieure Ă  0,1 p. 100 et recouvertes de sĂ©diments. Les fosses ocĂ©aniques, situĂ©es en bordure des ocĂ©ans, forment d’étroits et profonds sillons aux flancs abrupts, longs de plusieurs centaines de kilomĂštres. Elles correspondent aux profondeurs supĂ©rieures Ă  6 000 mĂštres. La fosse des Mariannes Pacifique occidental, avec ses quelque 11 000 mĂštres, est la plus grande profondeur ocĂ©anique connue. Au niveau des plaines abyssales se dresse, Ă  plus de 3 000 mĂštres de hauteur, une chaĂźne de montagnes volcaniques escarpĂ©es, continue Ă  travers l’ocĂ©an mondial les dorsales ocĂ©aniques. Longues d’environ 60 000 kilomĂštres, elles sĂ©parent chaque ocĂ©an en plusieurs bassins. L'axe des dorsales est souvent marquĂ© par un fossĂ© aux parois verticales de profondeur variable, souvent plusieurs centaines de mĂštres – le s’ils sont trop abrupts, les fonds marins sont toujours recouverts par des sĂ©diments. Ces derniers, organiques ou non, proviennent de l’érosion des continents sĂ©dimentation dite dĂ©tritique ou de l’accumulation sur le fond des squelettes calcaires et siliceux d’organismes marins sĂ©dimentation dite biologique. Ils couvrent environ 50 p. 100 de la superficie des fonds ocĂ©aniques. La sĂ©dimentation d’origine chimique dĂ©coule de la prĂ©cipitation de certaines substances contenues dans l’eau de mer. À la fin des annĂ©es 1950, l’AmĂ©ricain Bruce Charles Heezen 1924-1977 met en Ă©vidence l’existence, dans l’axe de la dorsale mĂ©dio-atlantique, d’un fossĂ© de 1 000 Ă  1 500 mĂštres de profondeur, qu’il baptise rift ». Ses travaux sont Ă  l’origine de la thĂ©orie de l’expansion des fonds ocĂ©aniques formulĂ©e au dĂ©but des annĂ©es 1960 par son compatriote Harry Hess 1906-1969. Cette nouvelle thĂ©orie fournit une explication de la formation des ocĂ©ans et de l’ensemble de la surface du globe terrestre. Elle constitue un bouleversement total de notre conception de l'histoire des ocĂ©ans, de leur formation et de leur Ă©volution au cours des temps gĂ©ologiques, et donc de l’histoire de la Terre et de la vie marine et terrestre. Il y a 280 millions d’annĂ©es, un continent unique, la PangĂ©e, s’est fragmentĂ© au niveau de zones de volcanisme, les futures dorsales. La surface du globe est composĂ©e d’une douzaine de grandes plaques tectoniques principales rigides constituĂ©es par la lithosphĂšre, c’est-Ă -dire la croĂ»te terrestre – ocĂ©anique ou continentale – et la partie superficielle du manteau supĂ©rieur sous-jacent glissant sur l’autre partie du manteau supĂ©rieur appelĂ©e asthĂ©nosphĂšre beaucoup plus dĂ©formable, et de nombreuses plaques secondaires. Ces plaques sont en mouvement les unes par rapport aux autres. La croĂ»te continentale est composĂ©e de roches granitiques lĂ©gĂšres et rigides, tandis que la croĂ»te ocĂ©anique est constituĂ©e de roches basaltiques plus lourdes. Au niveau des dorsales ocĂ©aniques, qui sont des zones d’accrĂ©tion de la croĂ»te ocĂ©anique, les plaques s’écartent et s’accroissent car il y a dans l’axe de la dorsale une remontĂ©e de laves volcaniques, matĂ©riels profonds en fusion issus du manteau terrestre. Se refroidissant au contact de l’eau de mer, ces laves se rĂ©pandent de part et d’autre de l’axe de la dorsale, repoussant les coulĂ©es basaltiques plus anciennes. C’est ainsi que l’ocĂ©an Atlantique nord s’ouvre depuis 200 millions d’annĂ©es, Ă  la vitesse [...]1 2 3 4 5 
pour nos abonnĂ©s, l’article se compose de 15 pagesAfficher les 11 mĂ©dias de l'articleÉcrit par directeur de recherche au CNRS, ocĂ©anographe, membre de l'AcadĂ©mie de marineClassificationHistoire des sciencesHistoire des sciences de la TerreHistoire de l'ocĂ©anographieSciences de la TerreOcĂ©anographieSciences de la TerreOcĂ©anographieOcĂ©anographie chimiqueVoir aussiACCRÉTION gĂ©ologieCROÛTE CONTINENTALECROÛTE OCÉANIQUEFOSSES OCÉANIQUESLAVEPLATEAU CONTINENTALSÉDIMENTATION MARINERecevez les offres exclusives Universalis
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